Quel(s) Film(s) pour Halloween ?

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Le Trip « Je vois des morts partout »

 

Sixième sens (1999)

Film de M. Night Shamyalan avec Bruce Willis et Haley Joel Osment.

Distributeur : Buena Vista Pictures

Synopsis : Cole Sear, garconnet de huit ans est hanté par un terrible secret. Son imaginaire est visité par des esprits menaçants. Trop jeune pour comprendre le pourquoi de ces apparitions et traumatisé par ces pouvoirs paranormaux, Cole s’enferme dans une peur maladive et ne veut reveler à personne la cause de son enfermement, à l’exception d’un psychologue pour enfants. La recherche d’une explication rationnelle guidera l’enfant et le thérapeute vers une vérité foudroyante et inexplicable.

Sixièmes Sens est un très grand film pour sa réalisation étudiée et soignée, et sa trame narrative conduite avec brio. Un véritable scénario qui cultive le mystère avec une tension palpable qui à sa fin génère l’envie de revoir le long métrage ne serait-ce pour repérer si le mystère et la surprise auraient pu être décelés au préalable. Une révélation finale bouleversant la compréhension du film qui restera à coup sur dans les annales dont l’effet sur le spectateur est sans précédent. Sensibilité, frisson, questionnement, quelques scènes d’horreurs pour un petit enfant hyper attachant, Sixièmes Sens est un véritable Chef d’Oeuvre.

Sixième sens est le film qui a véritablement lancé la carrière de M. Night Shamyalan. Le twist de fin est devenu un véritable classique que peu ont réussi à égaler au cinéma, y compris le réalisateur lui-même. Si Bruce Willis n’avait pas besoin du film pour être connu, il a été une plate-forme pour Haley Joel Osment, repéré par Steven Spielberg qui en a fait le héros de A.I.

 

Poltergeist (1982)

Film de Tobe Hooper avec Heather O’Rourke, Craig T. Nelson, JoBeth Williams et Zelda Rubinstein.

Distributeur : MGM

Synopsis : Dans la petite ville américaine de Cuesta Verde, en Californie, la famille Freeling mène une vie tranquille et sereine, mais d’étranges événements commencent à avoir lieu dans leur maison. En effet, les meubles s’agitent, des objets se déplacent tout seuls… jusqu’à une nuit d’horreur où le vieil arbre du jardin essaye d’avaler le jeune Robbie Freeling, tandis que sa sœur, Carol-Anne, est happée par le placard à jouets et disparaît dans une autre dimension. Les parents des deux jeunes enfants font alors appel aux services du docteur Lesh, une parapsychologue. Celle-ci les informe que les tragiques évènements survenus dans la maison ont pour origine un « poltergeist » (un esprit frappeur). Elle leur explique également que Carol-Anne risque de disparaître à jamais avec les âmes errantes qui hantent leur demeure. C’est alors que commence leur lutte face au paranormal pour récupérer au plus vite la petite Carol-Anne…

Autre grand classique du cinéma fantastique, Poltergeist est réalisé par Tobe Hooper, à qui l’on doit aussi Massacre à la tronçonneuse. Un film d’horreur psychologique qui fait appel à l’une des phobies les plus anciennes du genre humain.  Une belle réussite puisqu’il ne contient techniquement aucun meurtre et peu de violence, tout en arrivant à effrayer le spectateur. Des fantômes, aux arbres démoniaques,  les squelettes qui sortent de la piscine, Poltergeist fouts les jetons du début jusqu’à la fin, avec subtilité dans une mécanique scénaristique qui n’est pas avare en surprises et scènes de jump scares.

Poltergeist a eu bien évidemment droit à un deuxième et troisième volet. Un remake est dans les cartons depuis plusieurs années sans que la production n’ait été officialisée.

 

La dame en noir (2012)

Film de James Watkins avec Daniel Radcliffe, Ciarán Hinds, Janet McTeer.

Distributeur : Metropolitan FilmExport

Synopsis : Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…

On renoue avec le genre classique de l’horreur, des malédictions et des ambiances cauchemardesques le tout dans des costumes et des décors authentiques et travaillés du 19ème siècle pour donner encore plus de poids au genre du film. Exit le modernisme, on renoue avec la peur de l’étranger, les secrets et mystères d’un petit village anglais. La Dame en Noir, ou quand le classicisme revient à l’écran, non sans réveiller quelques images et références littéraires à des grands classiques comme les Haut des Hurlevents avec ces décors marécageux et un brouillard omniprésent, dans une ambiance à mi-chemin entre l’imaginaire de Burton et son Sleepy Hollow ou les écrits d’Edgar Allan Poe.

Diaboliquement efficace, avec une mécanique parfaite, il ne s’agit pas moins d’un film que les amateurs du genre apprécieront à coup sûr ! La dame en noir marque le renouveau de la Hammer, les légendaires studios britanniques de l’âge d’or des films d’horreurs et fantastiques. Cette adaptation du roman de Susan Hill a permis un rentrée considérable d’argent chez les studios qui ont déjà prévu une suite actuellement en préparation : Angels of Death (Les anges de la mort) qui se déroulera 40 ans plus tard.

 

Paranormal Activity (2007)

Film de Oren Peli avec Katie Featherston et Micah Sloat.

Distributeur : Paramount Pictures

Synopsis : Un jeune couple suspecte leur maison d’être hantée par un esprit démoniaque. Ils décident alors de mettre en place une surveillance vidéo durant leur sommeil afin d’enregistrer les évènements nocturnes dont ils sont les victimes. Les images récupérées de septembre à octobre 2006 ont été montées en un film de 86 minutes, « Paranormal Activity ».

Après Le projet Blair Witch, Paranormal Activity a donné un nouveau souffle au genre du found footage. Paranormal Activity  surfe sur les manifestations paranormales, les fantômes et autres manifestations démoniaques sans pour autant montrer concrètement l’horreur à l’écran. Tout réside dans l’atmosphère du film  réalisé en images amateurs, qui amplifie la tension suggérée à l’idée d’un film de genre et les prédispositions du spectateurs à se conditionner pour avoir peur face à l’écran. Avec très peu de scène de jump scare (et encore c’est plus de la surprise éphémère que du véritable jump scare), ce docu-fiction prouve que rien que par le pouvoir de la suggestion, et un sacré conditionnement marketing, le spectateur peut être effrayé. Un film d’horreur qui ne propose pas vraiment d’horreur, ni véritable fantôme ou démon, mais dont la franchise est désormais entrée dans les classiques du genre.

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