Critique de La Malédiction de Winchester, un film de fantômes très moyen basé sur une histoire vraie, avec Helen Mirren et Jason Clarke.

Cette semaine est sorti La Malédiction de Winchester, un film d’épouvante des frères Spierig avec Helen Mirren et Jason Clarke. Il suit Sarah Winchester (Mirren), riche héritière de l’entreprise d’armes Winchester Rifle,qui construit une maison après la mort tragique de son mari et son fils. Elle croit que sa famille est maudite par les fantômes de tous ceux tués par ses armes et construit donc une maison pendant 38 ans pour y emprisonner les mauvais esprits. Eric Price, un psychiatre au passé trouble, est engagé pour déterminer si Sarah Winchester est folle, ou pas…

La Malédiction de Winchester n’est pas le film d’épouvante de l’année, loin de là. Il est plein de clichés sur le genre et pourtant, il aurait pu être bien meilleur sachant que les événements du film sont basés sur une histoire vraie. En effet, la véritable Sarah Winchester a bien construit une énorme demeure pour contenir les mauvais esprits. Elle était persuadée que son mari et sa fille sont morts par représailles, à cause de toutes les personnes qui ont été tuées par des armes Winchester.

Film cliché sur les fantômes vangeurs

Les réalisateurs australiens Michael et Peter Spierig, à qui l’on doit Jigsaw, sont derrière ce film qu’ils ont co-écrit avec Tom Vaughan. Un film qui aurait pu être vraiment bien à cause des prémisses complètement fous. Le film ne fait même pas peur et provoque même quelques rires et roulement d’yeux, ce qui n’est pas son intention. Même les jump scares ne fonctionnent pas et laissent plutôt de marbre. Le suspens est assez faible, la tension est au minimum et la terreur n’est simplement pas présente parce que le film est limitée par sa classification (PG-13).

Si les décors sont assez jolis, on voit à l’écran que le budget n’est pas très énorme. Et on voit aussi que les frères Spierig se sont dit qu’ils s’en tireraient peut-être en accumulant les clichés sur les maisons hantées et la possession. Le troisième acte du film fait un peu bouger les choses après 1h15 de scènes et de longs dialogues ennuyeux mais ce n’est pas assez pour sauver le film, même Helen Mirren n’y peut rien.

Même Helen Mirren ne peut pas sauver les meubles

La Malédiction de Winchester a à son casting l’une des plus grandes actrices de ces dernières années. Et pourtant, aussi excellente qu’elles puisse être, même Helen Mirren n’est pas assez pour nous garder éveillé dans cette histoire de fantômes. une histoire qui est racontée du point de vu du personnage de Jason Clarke qui manque cruellement de fond.

Si le film veut nous vendre un passé tragique avec la mort de sa femme et une addiction aux opiacés, le Cerveau a eu du mal à vraiment s’attacher à lui. Il est censé être l’oeil extérieur, celui par qui le spectateur entre dans cette demeure étrange, on devrait s’y identifier un minimum mais à aucun moment ça n’arrive.

On comprend que par le biais de ce film, les frères Spierig ont voulu faire passer un message sur l’Amérique et son rapport aux armes. Malheureusement, on a du mal à accrocher à un film qui a si peu de substance avec un sujet qui était pourtant très intéressant Le point de départ et l’histoire de la vraie Sarah Winchester sont fascinants mais le résultat est loin de l’être…

La Malédiction de Winchester – Bande-annonce

Crédits ©TF1 Studios