Les Anneaux de Pouvoir : Une série pour les amener tous, et devant leurs TV, les lier

0

4.5

Découvrez l’avis du Cerveau pour les Anneaux de Pouvoir, qui arrive ce 2 septembre sur les écrans d’Amazon Prime Video. Une critique séduite par les deux premiers épisode de la série inspirée des annexes du Seigneur des Anneaux, qui reussi son pari. Critique garantie sans spoilers.

C’est la série qui a généré autant de tollés que d’émules à son annonce en 2018 : l’adaptation libre des annexes du Seigneur des Anneaux pour la plate-forme Prime Video d’Amazon, avec un budget dépassant le milliard de dollars, du jamais vu en télévision.

Une série qui vient se succéder aux films cultes de Peter Jackson et trilogie le Hobbit, pour une plongée inédite en Terre du Milieu, tant pour les lecteurs que les spectateurs.

Une plongée imaginée par deux scénaristes peu connus d’Hollywood, JD Payne et Patrick McKay, accompagnés de vétérans de séries cultes à l’écriture et la réalisation. Une série que beaucoup comparent à un autre culte de la télévision : Game of Thrones, et sa spin-off House of Dragon, bien que les Anneaux de pouvoir n’ait rien à voir avec sa consœur télévisuelle, si ce n’est son genre, à savoir : la Fantasy.

Une série que la presse a pu découvrir il y a quelques jours, avec deux épisodes prometteurs, qui ne manque pas d’être à la hauteur des ambitions des studios du géant du e-commerce. Tournée en Nouvelle-Zélande, Le Seigneur des Anneaux les Anneaux de Pouvoir est une véritable réussite à hauteur des enjeux de l’histoire qu’elle souhaite raconter, mais aussi de l’esprit de son auteur : JRR Tolkien.

Voyage immersif

Avec des plans cinématiques maitrisées et des décors réels ou générés par ordinateurs assez grandioses, Les Anneaux de Pouvoir est une série qui rivalise complètement avec le cinéma et qui prouve qu’avec un budget conséquent, une œuvre destinée au petit écran peut offrir un véritable voyage immersif d’une qualité inégalé. Un budget qu’il se fallait d’avoir, notamment dans l’adaptation d’une œuvre destiné à l’évasion, l’un des thèmes principaux de Tolkien.

Ainsi, on retrouve des plans assez typiques de la trilogie de Peter Jackson, à savoir les plans larges en mouvement, notamment sur les paysages et les lieux imaginaires de la Terre du Milieu jamais vus jusque-là. Des lieux assez féeriques, de Valinor à Lindon, en passant par Eregion ou les terres du Sud, le grand froid du Nord, ou les mines de la Moria.

La découverte de ces lieux, en plein âge d’or pour certains, les costumes, la cinématographie de certaines scènes très poétiques, notamment grâce aux mélodies de Bear McCreary, offre l’immersion nécessaire à ce récit, notamment quand on a la chance de pouvoir découvrir ces deux premiers épisodes sur un bel écran large.

Féerie et grandiloquence

Car oui, bien que Les Anneaux de Pouvoir soit une série, le langage visuel reste un langage cinématographique à hauteur de son budget décadent, à mi-chemin entre féerie et grandiloquence, avec des détails travaillés, tant dans les décors ou les costumes. Beaucoup de plans se basent clairement sur les illustrations de John Howe, l’un des illustrateurs officiel de Tolkien, impliqué dans la série, offrant ainsi cohérence non seulement avec les œuvres cultes de Jackson, mais surtout les romans et œuvres de Tolkien.

Au dévoilement des premières images et teaser de la série, beaucoup ont eu des doutes quant à la qualité visuelle du Seigneur des Anneaux : les Anneaux de Pouvoir.  Les angoissés ou les sceptiques vont pouvoir se relaxer, puisque le visuel est la plus grande force de la production des studios Amazon Prime Video. Une force qui porte la narration compressée et adaptée des annexes des romans, pour une meilleure cohérence dans la présentation des personnages iconiques et légendaires de cette épopée.

Galadriel : Warrior Elven Lady

Côté narration, si les deux premiers épisodes que nous avons pu voir sont assez denses et très fournis en exposition, les néophytes, complètement étrangers à tout savoir sur le Silmarillon ou la chronologie du Second Age, ne seront pas pour autant perdus. Notamment car le premier épisode s’ouvre sur le récit des évènements du premier âge narrés par l’héroïne Galadriel (un peu comme La communauté de l’Anneau), avant d’entamer les enjeux de la montée du mal, l’apparition de Sauron et présentation des multiples protagonistes de ce récit choral.

Une Galadriel campée par la galloise Morfydd Clark dont on sent l’implication dans le jeu. La jeune femme se donne pour interpréter une Galadriel radicalement différente de celle dépeinte dans le Seigneur des Anneaux. Bien que Tolkien n’ait suggéré qu’en une phrase dans ses annexes son statut de guerrière dans le passé, avant de devenir cette figure éthérée que nous connaissons tous, la série se concentre essentiellement sur la jeune femme et sa quête contre le mal qui se cache en Terre du Milieu.

Le casting de la série, majoritairement composé d’acteurs peu connus, est relativement correct dans l’interprétation des diverses races de la Terre du milieu, des Piedsvelus (Harfoot) aux Elfes en passant par les Nains, même si certains laissent un peu perplexes.

Des nains qu’on va découvrir dans le fleuron de leur mines à Khazad-dûm, qui ne manqueront pas de décrocher quelques sourires chez le spectateur. Les Anneaux de Pouvoir propose également un bestiaire assez fourni de créatures inédites ou familières, dans un mélange de genre qui ne déplait pas.

Soucis du détail

Ce qu’on aime particulièrement dans l’écriture des Anneaux de pouvoir, c’est le souci du détail. Les scénaristes et showrunners, JD Payne et Patrick McKay ont effectué un travail remarquable dans l’intégration d’éléments spécifiques au Lore de Tolkien, que seuls les lecteurs des œuvres reconnaitront, soit en y faisant référence subtilement dans les dialogues, ou en les montrant rapidement dans certaines scènes, sans pour autant s’étaler en explications.

Des scènes qui pourtant reste cohérentes, avec un récit discrètement évocateur pour les fans sans pour autant perdre ceux qui ne sont là que pour le divertissement et découverte de la Terre du Milieu au-delà de l’hexalogie de Peter Jackson.

Récit dense mais cohérent

Côté rythme, difficile d’établir un avis définitif sur deux épisodes sur huit. Épisodes d’ouverture sensés mettre en place le récit ainsi que ses enjeux et personnages. Un récit choral, un peu à la manière de Game of Thrones (certains membre de la writer’s room sont issus de séries à succès telle que Breaking Bad ou GoT) . La narration, bien que cohérente, est très dense, riche en informations, personnages et lieux.

Bien que l’écriture reste équilibrée dans son ensemble entre chaque lieu et temps, elle peut parfois paraitre un peu expéditive, notamment dans certaines séquences d’action, d’ores déjà multiples dans ce début de saison. Un rythme soutenu, pour une série qui prend le temps d’expliquer à l’aide de cartes et de connecteurs logiques, chaque séquence, lieu, situation, toujours dans un souci de cohérence.

Une série pour les trouver tous et devant leur TV les lier

Une intrigue chorale qui suggère que la série saura offrir à ses spectateurs l’esprit des œuvres de Tolkien, les invitant dans un voyage inattendu et inespéré en Terre du Milieu, alors qu’on pensait en avoir fait le tour. Un voyage qui va surement inviter les néophytes à découvrir des œuvres auxquelles ils auraient pu être réfractaires, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques.

Et bien qu’il soit difficile de juger de la qualité d’une série avec seulement deux épisodes sur huit, le Cerveau peut d’ores et déjà assurer que l’envolée en Terre du Milieu est réussie, tout en mélodie, féerie et poésie. On espère retrouver dans la suite les thèmes si chers à l’auteur de cette aventure épique : à savoir l’union, le courage et la préservation de la nature, si essentiels pour résumer Le Seigneur des Anneaux.

Le Seigneur des Anneaux : les Anneaux de Pouvoirs va pour sur étonner les spectateurs d’Amazon Prime Video, non seulement pour ses paysages grandioses, mais aussi avec ses surprises, qui ne manqueront pas générer leur lot de théories et suspense. Rendez-vous ce 2 septembre, pour une épopée visuelle et ce voyage inattendu, uniquement sur Prime Video.

Crédit photos : ©Amazon Prime Studios

Partager