Les avis de la presse sont divers et variés, sans pour autant pencher vers le négatif ou positif complet. Revue de presse de la critique française pour The Dark Knight Rises.
Alors que le film ne sort que mercredi prochain en salle et que les critiques américaines ont défrayé la chronique sur l’un des films les plus attendus de l’année et de la saga Batman, avec critiques négatives et autres méchancetés à l’égard de Nolan, la critique française, elle aussi, ainsi qu’une bonne partie du public, ont eu le privilège de voir le film en avant première ou projections spéciales.
Malgré la tragédie d’Aurora qui a entaché sans le vouloir le dernier volet de la saga de Batman, l’heure est à l’avis de la presse : Bon ? Mauvais ? Mitigé ? Robin ? Joker ? On débriefe.
Les déçus
Première : « Et sur ce terrain-là, pas de doute, le film va décevoir. Sans aller jusqu’à le comparer aux grands formalistes russes ou au génie visionnaire de Lang (que les choses soient claires : ce qui se passe ici est un chouïa moins impressionnant que Metropolis), TDKR risque tout simplement de doucher l’enthousiasme des fans de The Dark Knight : là où le deuxième opus de la trilogie filait comme une flèche, entièrement rivé à la trainée de poudre laissée dans Gotham par le Joker, ce troisième volet s’égare en digressions bavardes et en sorties de route scénaristiques, en scènes d’exposition inutiles et en maladresses Z, et semble constamment à la recherche de carburantLong, très long (2h44), le film laisse sur les rotules, certes, mais plus épuisé que vraiment ébloui.
The Dark Knight Rises déçoit toutes les attentes. On nous promettait un film où la guérilla urbaine renversait Wall Street tandis que le dark knight se faisait exploser par un super-méchant ultime, on se retrouve avec un script qui s’inspire des actioners 90’s les plus banals, avec des terroristes anonymes grotesques, une bombe nucléaire nanarde et son discours attendu. »
Clone Web : « Mais au final, ce qui restera de la trilogie, c’est l’incapacité d’un réalisateur à comprendre un super héros et à savoir le gérer. En construisant ses trois films, Nolan n’a jamais su quoi faire de Batman. Il n’a pas non plus compris qu’un super héros, tout humain qu’il soit, tout ancré dans le réalisme qu’il soit, ne doit pas seulement tenter de être héroïque. Il doit avoir un coté “super” qu’on n’a jamais vu. »
Les mitigés
Ecran Large : ( 4.5/5) « Bane n’est pas le Joker. Et malgré la présence physique qu’impose Tom Hardy et son discours politique pour provoquer la révolte du prolétariat, il lui manque indéniablement les fulgurances provoquées par Heath Ledger qui traversaient le précédent film. Une absence cruelle de force anarchique qui offre un gros ventre mou à mi-parcours du film, renforcé par les éternels manques de rythme de Christopher Nolan. .Malédiction du troisième et dernier opus oblige, The Dark Knight Rises n’est donc pas l’apothéose attendue et souffre encore trop de la comparaison avec ses prédécesseurs mais apporte une conclusion humaine à la saga de l’homme chauve-souris qui restera comme une (et non LA) référence en terme d’adaptation de super-héros. »
Le Nouvel Observateur : « la trame est relativement prévisible et sans surprise. Il nous avait promis la guerre : force est de constater qu’elle a lieu sur cette planète mais pas sur l’écran où des hommes armés se foncent dessus pour en découdre avec leurs poings. Bien entendu, il y a des rebondissements qu’il ne conviendrait pas de vous révéler puisqu’ils sont censés vous estomaquer, mais ces derniers ne changent rien à la donne, on a l’impression que la franchise n’a plus grand chose à montrer. Tom Hardy qui incarne le méchant de cet épisode, même affublé d’un masque qui ressemble à un foetus d’alien, n’a pas son charisme (de Heath Ledger/NdC.). Il ne démérite pas, son personnage est dense, ambivalent, touchant même […] »
Lyricis Interactive : « Avengers est un excellent film de super héros. The Dark Knight Rises, lui, est un formidable thriller. Les deux ne jouent pas dans la même catégorie qu’on se le dise. […] The Dark Knight Rises supérieur à The Dark Knight ? Voilà le point qui va faire mal car la réponse est non. »
Les Contents
Le Figaro : « Une intro plus forte que celle d’un grand James Bond […] Que dire de ce troisième volet des aventures de Batman sinon qu’il surpasse toutes les attentes! […] ar autant Batman Begins (2005) revisitait avec brio le cheminement initiatique et légendaire du «Chevalier noir» créé par Bob Kane en 1939, autant The Dark Knight (2008) était clairement une œuvre de la démesure, surgie du chaos, dominée par l’interprétation hallucinée du Joker (le regretté Heath Ledger). Avec The Dark Knight Rises, au contraire, le réalisateur d’Inception réunit toutes les pièces d’un puzzle narratif patiemment mis en place depuis sept ans. Il les rassemble en une fresque époustouflante, un digne triptyque cinématographique quasi mythologique. D’emblée, le réalisateur Christopher Nolan enclenche une haletante course contre la montre cinématographique et embarque les spectateurs avec lui comme un seul homme…[…] Il est beaucoup question d’effondrement, d’embrasement et d’explosion dans The Dark Knight Rises. Avec ce grand final, Nolan s’offre un feu d’artifice réussi qui laisse pantois d’admiration. »
L’Express (Studio Ciné Live) : (4.5/5) « Nolan déconstruit Batman (NDC) avec autant de mélancolie que de sauvagerie et le met à nu pour mieux lui permettre de se relever. Il offre, au passage, une belle méditation sur le mythe du superhéros et sa symbolique. Il aime aussi capter les visages de ses acteurs et leurs regards blessés: son film, étonnamment, est très intimiste. »
Excessif : (5/5) « Ici, le méchant, c’est Bane (Tom Hardy), monstre au corps maladivement sculptural qui porte des stigmates et s’impose presque malgré lui comme le double noir de Batman. […] Anne Hathaway détermine bien l’ambiguïté de Catwoman/Selena Kyle qui peut se révéler à la fois complice et ennemie, bonne et mauvaise. Elle affirme un caractère indépendant, une sexualité libre et agit toujours en fonction de ce qui est le mieux pour elle. [..]Un blockbuster paranoïaque et désarmé au sens propre, épique et intimiste, spectaculaire et dense. La conclusion idéale d’une trilogie exceptionnelle. »
Filmosphère : (4.5/5) « Peut-être pas le meilleur des trois, mais la conclusion est parfaite et la boucle bouclée de façon magistrale. »
Crédit photo : ©Warner bros.
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