Jean Dujardin est aujourd’hui une star internationale. Acclamé par les critiques, recevant tous les plus grands prix, y compris un Oscar. Mais le Cerveau a fait marcher le centre de sa mémoire et se souvient : Jean Dujardin n’a pas toujours été The Artist
Dans ses premières apparitions, Jean Dujardin nous rappelait, à l’époque, de caresser les cachelots et les hirondelles et nous avertissait sur les risques de percussions des grattes-ciels, et des cargots. Mais il se cachait à l’époque sous un pseudonyme, et même plusieurs, avait-il conscience de son succès futur et a-t-il peur que les américains retrouvent ceci ?
Car dans cette vidéo, il n’est plus Jean Dujardin, mais Axel ! Il aime beaucoup les filles gentilles mais sa maman veut pas qu’il fasse l’amour !
Ecoutez (et souvenez-vous !).
Pour mieux brouiller les pistes, il ne garde pas toujours le même pseudo… Il devient aussi Brice de Nice… notamment pour Graînes de Star comme on peut le voir ici et s’amuse à casser les gens dans un humour potache et facile.
Malheureusement, de ce personnage, il en fera un film en 2005 et voici ce qu’en disent les critiques à l’époque. (Le Cerveau n’était même pas en cours de gestation à l’époque. Désolé).
Libération :
«on ne sort guère de la suite de sketches (Brice attaque la banque, Brice à l’hôpital…) enfilés sans malice ni sagacité.»
Avoir, Alire « Avec ses répliques cassantes qui sentent bon le concept marketing destinées aux cours de récréation, il fait pitié ! Pas un brin de scénario dans cette comédie clinquante au montage parfois épileptique, qui se contente d’enchaîner les gags, pas très drôles, et carrément ridicules, qui frisent la névrose et la boulimie. »
Clovis Cornillac vole la vedette dans ce film. Les critiques croient alors avoir trouvé le vrai acteur comique de ce film en lui. Comme l’indique les Inrockuptibles :
« Affligeant de médiocrité, le film recèle toutefois un trésor comique, caché dans les chaussures de Clovis Cornillac (très bon en toutes circonstances). Tout à coup, un peu du bestiaire farellien anime cette gentille merde. ».
Oui, ils ont eu du nez hein !
Mais Jean Dujardin n’a pas fait que du cinéma comique, il a fait aussi du drame policier avec Contre-Enquête. Alors c’est sérieux forcément, ça passe un peu mieux auprès des critiques. Et bien non ! Comme dirait son Brice, Jean Dujardin est « Cassé ». Extraits :
La Parisien :
« Platitude de l’intrigue, lourdeur des dialogues, faiblesse de l’interprétation, on supporterait tout ça sans broncher s’il n’y avait la scène de l’enterrement ».
Mais Jean Dujardin est surtout connu, du moins, en France, par Un Gars/Une fille. Et déjà, il se préparait à recevoir des prix :
À noter qu’à Cannes, lors qu’il a reçu le prix d’interprétation masculine pour The Artist, Dujardin a failli oublier de remercier Alexandra Lamy. Prémonitoire, nous disions. Surtout que si le public adore Un Gars Une Fille, la presse elle n’en a pas touché mot. Mais peut-être parce que c’était une série télévisée. À l’époque, c’était encore considéré comme de la sous-culture par la majorité.
Mais qu’est-ce qui change avec, The Artist ? Jean Dujardin est-il soudainement devenu excellent ? Et surtout, The Artist, avant tout son succès américain, il a été reçu comment ? Très bien, généralement, sauf pour deux exceptions notables mais évidentes : Télérama et Libération. Parce que tout, dans ce film, des acteurs au réalisateur en passant aux producteurs bénéficie d’un succès populaire, ça ne pouvait pas vraiment leur plaire. Extraits :
Télérama :
« Un voyage dans le temps difficile à éprouver avec Dujardin ou Bérénice Bejo. »
Libération (Jacques Morice) :
« Il faut en effet être de très bonne humeur pour s’intéresser au mélo à deux balles et trois Kleenex qui croise le coeur de George à celui de Peppy […] Le problème de « The Artist » n’est pas celui du faux-semblant mais du faux air. »
Eux, les Oscars, les Bafta, les Césars et autres Golden Globes, ils les avaient pas vu venir.
Heureusement, Jean Dujardin, lui si, et il a même préparé son discours :
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