Le cinéma sud-américain en plein changement

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Le cinéma sud-américain prend une nouvelle direction avec le High Five de  Manuel Facal.

Quand on parle de cinéma sud-américain, on pense directement à Luis Buñuel ou, plus récemment, à Babel ou XXY. C’est à dire, des films de genre, en forme de constat, voire critique,  de la condition sociale d’un personne ou de toute une nation dans un environnement politique et/ou moral oppressant et il n’y a que peu de place pour le divertissement. Des films très  intellectuels, qui font la tournée des festivals et rencontrent rarement le grand public. Mais Manuel Facal compte bien changer la donne avec son High Five. Une comédie produite par l’Uruguayen Salado Media et la société brésilienne Querosene Filmes. High Five marque le tournant que prend les producteurs sud-américains. De plus en plus, ils cherchent des réalisateurs et scénaristes prêt à s’inspirer du modèle américain avec ses blockbusters faits pour se vider le cerveau.

Et le scénario de High Five le prouve : cinq amis tombent par hasard sur un paquet contenant de la Marijuanna, du LSD, de la cocaïne, de la kétamine et de l’ecstasy. Ils décident de tester chacun une de ces drogues. Le film racontera donc ce dont ils se souviennent après ça. Oui, ça a un arrière goût de Very Bad Trip !

Marianna Secco, présidente de Salado Media trouve un intérêt dans ce nouveau cinéma auprès d’un nouveau public. Et surtout,  « les jeunes réalisateurs d’aujourd’hui, qui ne veulent plus courir de festival en festival, mais faire des films à l’américaine, comme ceux avec lesquels ils ont grandi ».

High Five, dont le tournage commencera l’été prochain, n’aura que peu d’impact à l’international cependant. Si les producteurs sont en discussions pour une sortie en salle au Brésil et en Uruguay, dans les autres pays, ils imaginent plus la transformation en téléfilm ou passer directement par la VOD le direct-to-DVD.

Source :Variety, Crédit Image : Salado Media

 

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