Justice League : Ray Fisher détaille ces accusations de racisme contre Joss Whedon

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Ray Fisher accuse une nouvelle fois Joss Whedon de racisme, mais un porte parole du réalisateur de Justice League nie en bloc.

Ray Fisher a de nouvelles accusations contre Joss Whedon. Alors que sa bataille contre Warner Bros n’est pas terminée, l’acteur de Cyborg donne des détails sur les allégations qu’il fait à l’encontre de Joss Whedon. Le réalisateur aurait eu un comportement abusif durant les reshoots de Justice League.

Cette fois-ci, les accusations de Fisher concernent un comportement raciste de Whedon qui aurait alterné la peau de personnes de couleur enpost-production. Dans une interview à Forbes, Fisher déclare : « Ce qui a mis le feu au poudre et m’a forcé à parler de Joss Whedon cet été, c’est que j’ai appris que Joss avait ordonné que le teint d’un acteur de couleur soit changé en post-production parce qu’il n’aimait pas la couleur de sa peau. »

Ray Fisher affirme aussi que les dirigeants de Warner Bros. étaient également impliqués dans ce comportement raciste. « Avant les reshoots de Justice League, des conversations manifestement racistes ont eu lieu – à plusieurs reprises – par d’anciens et actuels dirigeants de Warner Bros. Pictures », déclare Fisher.

Il nomme des noms : « Les décideurs qui ont participé à ces conversations racistes étaient Geoff Johns, Jon Berg et l’actuel président du Warner Bros. Pictures Group, Toby Emmerich. » C’est la première fois que Fisher dénonce publiquement Emmerich. Warner Bros. n’a pas encore répondu.

Après la publication des propos de Fisher, si Warner Bros ne s’est pas encore exprimé, un porte-parole de Whedon – qui préfère garder l’anonymat – a fait une déclaration au site CinemaBlend pour défendre le réalisateur et nier ces accusations.

« La personne qui a fait cette déclaration a reconnu que c’était juste quelque chose qu’il avait entendu de quelqu’un d’autre et il a accepté cela comme étant la vérité, alors qu’en fait, une simple recherche prouverait que c’était faux, » déclare le porte-parole.

« Comme c’est la norme sur presque tous les films, de nombreuses personnes ont participé au mixage du produit final sur ce film, y compris le monteur, le responsable des effets spéciaux, le compositeur, etc., le coloriste principal étant responsable du ton, des couleurs et de l’ambiance de la version finale. Ce processus a été encore compliqué par le fait que Zack a filmé sur pellicule, tandis que Joss a tourné en numérique, ce qui a obligé l’équipe, dirigée par le même coloriste senior qui a travaillé sur les films précédents pour Zack, à réconcilier les deux. »

Durant le Comic Con de San Diego en 2017, Fisher avait eu des propos positifs envers Whedon mais il les a depuis retirés. A ce sujet, il dit que c’était une demande des studios : « J’ai entendu des chuchotements et des bruits de choses se déroulant dans les coulisses, mais rien de concret jusqu’à bien plus tard. Ils nous ont fait aller au San Diego Comic-Con en 2017 et dire que Zack avait lui-même choisi Joss et que Joss était un gars formidable. J’ai toujours l’e-mail avec ces points de discussion. »

« Le racisme n’était qu’un des problèmes du processus de reshoots. Il y a eu des explosions massives, des menaces, de la coercition, des railleries, des conditions de travail dangereuses, des dépréciations et des manipulations mentales vous ne le croiriez pas», dit-il. « Ces conversations m’ont été rapportées par des personnes présentes dans la salle. Et je n’ai été informée qu’après avoir déjà parlé de Joss Whedon. »

L’acteur affirme également : « J’ai réalisé que les notes que j’ai fini par obtenir de Johns pendant les reprises n’étaient qu’une version codée des choses racistes qu’il disait à huis clos avec les autres dirigeants. » Warner Bros. a depuis lancé une enquête sur les allégations de Fisher, mais ils affirment qu’il ne coopère pas, ce que l’acteur nie avec véhémence.

En fin de compte, Ray Fisher a un objectif qu’il veut atteindre : « Mon objectif est que ces personnes ne soient pas des décideurs pour le contenu qui influence notre monde », déclare Fisher. « Ces gars-là sont à Hollywood depuis longtemps. Leur comportement problématique n’a pas commencé avec la fusion [de Warner avec] AT&T, mais je serai blâmé si ça ne s’arrête pas là. »

Source : Forbes / Crédit ©DR

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