Découvrez l’avis du Cerveau geek et extatique pour Ready Player One, le dernier long métrage de Steven Spielberg qui renoue avec ses aventures les plus cultes tout en célébrant la pop-culture !

Ce mercredi sort en salle l’un des films les plus attendus de l’année 2018 : Ready Player One. Un long métrage qui marque le grand retour du réalisateur de renom, Steven Spielberg, au genre de l’aventure, dans la veine de ses films cultes comme E.T, Les Goonies, ou Indiana Jones.

Un retour à l’aventure mais aussi à la SF, avec une intrigue sur fond de récit d’anticipation futuriste bien plus profond qu’une simple aventure virtuelle, comme aurait pu le faire croire la bande annonce.

Adapté du best-seller d’Ernest Cline, Ready Player One est une réussite sur toute la ligne, qui réunira les générations devant le grand écran avec unanimité, qu’on ait connu les années 80 ou non.

Player One explained

Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l’OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday (Mark Rylance). Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l’œuf de Pâques numérique qu’il a pris soin de dissimuler dans l’OASIS. L’appât du gain provoque une compétition planétaire.

Mais lorsqu’un jeune garçon, Wade Watts, qui n’a pourtant pas le profil d’un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…

Une grande aventure

Ce qu’on aime dans Ready Player One, c’est avant tout son histoire. Une histoire qui exaltera le spectateur devant son écran, quel que soit son âge. Qu’il soit enfant ou adulte. Une histoire rythmée, sans temps morts, et hyper-engageante, que ce soit dans son univers virtuel ou la réalité.

Une histoire, certes adaptée d’un roman, mais comme seul le célèbre conteur Spielberg peut raconter. Ainsi, le spectateur va suivre et s’identifier d’emblée à ce héros. Un héros qu’il découvre au fil des évènements qui vont le forcer à lui-même se découvrir. Un voyage du héros réel et virtuel, qui vaut le détour.

Quête et partage

Une quête aux étapes narratives classiques mais qui fonctionne de bout en bout pour une grande aventure initiatique. Une aventure emplie de bienveillance et de valeurs positives, avec une véritable leçon à la résolution de cette dernière, comme toutes les aventures du réalisateur.

Ready Player One, malgré ce que pouvait laisser entendre le titre, est aussi une histoire de partage et d’amitié, de confrérie, de dépassement de soi, avec toute la bienveillance et la magie inhérente aux intrigues des films les plus cultes du réalisateur.

Partage social pour vrai message

Le film a le mérite de montrer qu’en 2018, au milieu de tous ces remakes et autres blockbusters de super-héros, on peut toujours proposer des histoires aux valeurs simples, avant tout humaines, sans sombrer dans l’excès de nostalgie ou l’étalage de grands effets ou autres ressorts dramatiques.

La réalisation est certes grandiose, tant côté effets spéciaux virtuels ou réels, mais Spielberg fait dans le simple, avec une histoire simple, efficace de bout en bout, mais qui propose un vrai message, à l’heure où les Millenials ne s’intéressent plus à la réalité, entre jeux-vidéo et réseaux sociaux, plus happés par le virtuel et le paraître, que le réel.

De l’importance de créer des liens IRL

Un message qui n’est pas négligeable, alors que VR et autre Réalité Augmentée sont en train d’envahir notre vie quotidienne, à coup de Snapchat ou de casque Oculus. Un message qui éduque les plus jeunes sur l’importance de se connecter aux autres, d’être curieux, mais aussi de ne pas fantasmer une idée virtuelle de nous-même. Le virtuel c’est cool, mais le réel est bien meilleur.

Pour autant, le réalisateur ne boude pas la technologie, ni cherche à transmettre un message anti-gaming. Bien au contraire, Spielberg prouve avec Ready Player One, que même à 71 ans, on peut être aussi obsessionnel et fasciné par le virtuel et ses possibilités, les jeux-vidéo et la pop-culture, qu’un jeune de 20 ans.

Déclaration d’amour à la pop-culture

Le Cerveau ne va pas le cacher, s’il partage avec ses Hannibal lecteurs bien quelque chose, c’est un amour inconditionnel pour la pop-culture, le cinéma, les séries, et les jeux-vidéo. Tous ces loisirs enfin considérés désormais comme des arts à part entière (et non une sous-culture), qui font vibrer spectateurs et/ou joueurs à travers émotions et expériences hors du commun.

Un amour clairement partagé par l’un grands maîtres du cinéma hollywoodien. Tant bien même l’œuvre originale était en soit une ode à la pop-culture et véritable madeleine de Proust de la part de son auteur, Ernest Cline, le film Ready Player One apporte une touche supplémentaire avec Spielberg à la réalisation.

Une touche personnelle, non seulement grâce à son expertise de cinéaste partageant ce même amour, mais aussi avec ses propres clins d’oeil. Clins d’œil visuels, subtils ou non, mais aussi auditifs. Un amour qui a certainement contribué à faire de lui le réalisateur qu’il est aujourd’hui.

Inspirations multiples

Un réalisateur à plusieurs niveaux, qui ne se résume pas qu’au cinéma. Avec son film, Steven Spielberg rappelle que son « craft » s’inspire de la pop-culture, mais aussi de la culture au sens large du terme.

Il rappelle avec cette quête aux clins d’œil, que l’observation, autant celle du spectateur que celle du personnage, est un atout primordial dans la vie. Un atout qui permettra de réaliser et vivre des choses, bien au-delà de l’imaginable.

Références universelles… mais personnelles !

Quant aux clins d’œil, on peut être rassuré, car ils ne viennent ni polluer, ni dénaturer le film. Certes, Ready Player One et hyper-référencé au possible, à l’image du roman, lui-même très référencé en pop-culture. Mais l’hyper-référence n’est qu’un jeu supplémentaire, une qualité additionnelle dans un film ultra-divertissant, immersif, sans en aliéner son intrigue.

 

Un film dans lequel chaque spectateur en salle verra l’objet ou la référence qui lui parlera personnellement. Une référence qui lui collera sans nul doute un énorme sourire aux lèvres, et lui donnera envie, à l’image des personnages, de partir à la recherche de ses propres clés, d’en trouver d’autres qui lui parlent, du Géant de Fer à Star Wars, en passant par Shining, les consoles Amstrad, les Gremlins, Mortal Kombat… etc

Personne n’est assuré de tout trouver en un visionnage, et c’est ce qui fait la beauté de Ready Player One : un film aux clins d’œil multiples, qui deviennent personnels pour chaque spectateur devant l’écran, comme une expérience universelle et individuelle à la fois. Sacré exploit !

Ready Player One : Bande Annonce VOST

Crédit photos : ©Warner Bros