Critique du film Army of the Dead de Zack Snyder, un film de Zombies divertissant qui mélange les genres de manière réussie.

Army of the Dead est le nouveau film de Zack Snyder, disponible dès ce vendredi 21 mai sur Netflix. C’est un retour au genre de l’horreur pour le réalisateur après L’Armée des Morts (Dawn of the Dead) en 2004. Entre temps, il s’est beaucoup consacré aux super-héros avec Watchmen, Sucker Punch, et bien sûr, le DCEU avec Man of Steel, Batman v Superman ou encore son récent Snyder Cut de Justice League.

Un casse quasi impossible

Army of the Dead commence après une attaque de zombies qui a transformé Las Vegas en champ de ruines, désormais isolé du reste du monde. Ex-héros de cette guerre des zombies, Scott Ward (Dave Bautista) a dû déménager et travaille désormais dans un fast-food en banlieue. Un jour, il est approché par le patron d’un casino, Bly Tanaka (Hiroyuki Sanada), qui lui fait une proposition en or : s’infiltrer dans la zone de quarantaine infestée de zombies et récupérer 200 millions de dollars cachés dans une chambre forte sous le Strip, avant que le gouvernement ne détruise Vegas par une bombe nucléaire dans 32 heures.

Motivé par cette manne inattendue qui pourrait l’aider à se réconcilier avec sa fille Kate (Ella Purnell), Scott accepte le défi et rassemble un groupe hétéroclite d’experts en braquages : Maria Cruz (Ana de la Reguera), une vieille amie à lui et mécanicienne de génie, Vanderohe (Omari Hardwick), une machine à tuer les zombies, Marianne Peters (Tig Notaro), une pilote d’hélico cynique, Mikey Guzman (Raúl Castillo), un influenceur tête brûlée, Chambers (Samantha Win), une trompe-la-mort, Martin (Garret Dillahunt), le chef de la sécurité du casino, Coyote (Nora Arnezeder), une guerrière dure à cuire qui recrute Burt Cummings (Theo Rossi), un agent de sécurité mielleux, et pour finir, Dieter (Matthias Schweighöfer), un génie perceur de coffres-forts. Ward doit aussi gérer ses émotions quand il apprend que Kate a rejoint l’expédition pour pouvoir chercher Geeta (Huma Qureshi), une mère qui a disparu en ville.

Entre une chambre forte réputée impénétrable, une course contre la montre à la vie à la mort et une horde de zombies Alphas rapides et retors, une seule chose est sûre à propos du plus gros braquage de tous les temps : les survivants rafleront la mise.

Belle photographie et bon casting

La scène d’ouverture, est absolument phénoménale. Snyder, qui a écrit et réalisé le film, a été son propre directeur de la photo et il a fait un travail fabuleux visuellement. Et même si cette énergie de départ retombe un peu, le film tient absolument la route entre ses scènes plus calmes et ses scènes d’action. C’est du Snyder pur jus et ça se voit à l’écran, même dans les sujets abordés, notamment la relation père-fille au centre du film qui semble vraiment lui tenir à cœur.

On notera aussi le travail incroyable de post-production avec l’ajout de Tig Notaro après le tournage. Si au départ on a cette information en tête (elle a remplacé Chris D’Elia qui a été effacé du film après des allégations de harcèlement sexuel sur mineures), on finit rapidement par oublier qu’elle n’était pas là durant la photo principale, c’est complètement fluide.

Le cast est aussi très bon. Dave Bautista est un bon lead et le film lui permet vraiment de montrer l’étendu de son talent d’acteur. Il joue très bien les durs à cuir mais il sait être plus nuancé dans des moments plus calmes. Il est aussi accompagné de seconds rôles excellents comme la française badass Nora Arnezeder, l’intrépide Samantha Win, un Omari Hardwick gonflé à bloc, une Tig Notaro pince-sans-rire comme on l’aime ou encore un Raul Castillo parfait en as de la gâchette. Bref, chacun est parfaitement bien casté et a le temps de briller dans le film. On mettra quand même un bémol pour Ella Purnell dans le rôle de Kate qui a du mal à convaincre.

Mélange des genres

Une des choses intéressantes du film est le fait qu’il y a différentes sortes de zombies. Des zombies plutôt simplets suiveurs et des zombies bien plus intelligents qui vivent de manière organisée dans cette ville de Vegas désertée par les humains. Les zombies Alphas dirigent les opérations et les autres les écoutent, ce ne sont pas simplement des morts-vivants sans cervelles. Cela apporte ainsi une dimension intéressante au film, il y a une véritable mythologie derrière ces zombies. Et on n’oublie pas non plus que ce film est aussi drôle. Ce n’est pas simplement un film de zombies effryant, c’est aussi un film de casse organisé avec beaucoup d’humour.

Army of the Dead est un film plein de surprises (mais avec des éléments prévisibles dû au genre) qui se termine de manière inattendue. On ne spoilera pas, mais la fin ouvre clairement sur la possibilité d’une suite avec un des personnages. Army of the Dead n’est pas un film parfait, mais c’est un film réussi, qui diverti pendant deux heures trente et devant lequel on passe un bon moment en oubliant le monde qui nous entoure. Parce que même si techniquement, c’est un film sur une « pandémie de zombies », le sujet du film est très loin de ce que le monde a traversé durant cette année qui s’est écoulée.

Et oui, deux heures trente, c’est un poil trop long, on peut facilement couper 15 ou 20 minutes. Certaines informations ne sont pas si importantes que ça et le film pourrait être resserré pour plus de fluidité, mais ce ne sera pas du Snyder si ça ne durait pas aussi longtemps. Snyder a réalisé un film avec suffisamment d’adrénaline et qui tient son suspense jusqu’au bout.

Army of the Dead – Bande-annonce