His Dark Materials : Une croisée des mondes et de l’imaginaire réussie (critique)

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4.0

Un univers mystique, des animaux connectés, des mondes superposés, la nouvelle série de HBO qui adapte la célèbre trilogie de romans éponyme, His Dark Materials / A la croisée des mondes débarque sur OCS pour le plus grand plaisir des amoureux de fantasy.

La fantasy a bien le vent en poupe c’est officiel. Un genre désormais démocratisé par le succès de Game of Thrones. Voici que His Dark Materials  ou A la croisée des mondes en français, débarque dès ce 5 novembre sur HBO et OCS City en France.

Une adaptation enfin réussie du roman de Philip Pullman, dont la richesse et la complexité étaient réputées complexes à transposer à l’écran. Il fallait bien une alliance anglo-américaine, puisque la BBC est aussi à la production de cette épopée fantastique en série, pour ce faire.

Lyra et son Daemon

His Dark Materials raconte l’histoire de Lyra, une jeune orpheline pas comme les autres qui vit dans un monde parallèle dans lequel la science, la religion et la magie tiennent une place primordiale. Un monde dans lequel les hommes sont connectées à des créatures magiques et animales appelées Daemon, des créatures qui parlent et protègent leur humain.

A la recherche d’un de ses amis disparu après avoir quitté l’université où elle a grandi sous la garde d’un Maître, Lyra va découvrir l’existence d’un vaste complot qui implique des enlèvements d’enfants avec des personnes sensées la protéger. S’en suit une quête incroyable à la recherche de réponses concernant un phénomène étrange appelé :  la poussière. Au cours de ce voyage, la jeune fille va découvrir les secrets autour de sa véritable identité et existence, à mi-chemin entre mysticisme et magie.

Visuellement fou et irréprochable

La première chose que l’on doit saluer dans cette adaptation de la trilogie éponyme épique de Pullman est la production sans faille et hors normes de la série. Si la BBC et HBO n’ont pas souhaité communiquer la hauteur du budget pour leur adaptation de His Dark Materials / A la croisée des mondes, force est de constater que ce dernier doit être conséquent à vue de la qualité des effets spéciaux et des décors.

 

Les Daemons sont plus vrais que nature, ainsi que les autres créatures fantastiques (de l’ours à l’armure en passant par les ballons et autres montgolfières). Le monde de Lyra grâce à cette production sans faille devient plus que réel, à s’y m’éprendre avec les acteurs et autres décors naturels.

Surtout quand on le juxtapose à notre réalité qui fait bien évidemment partie de cette intrigue. La réalisation de Tom Hopper est à la fois respectueuse de l’univers d’origine, mais aussi inventive, dans des décors réels mêlant effets spéciaux et plans de villes (Oxford ou Londres sont à la fois méconnaissables et familiers).

Mélodies envoûtantes

Une production irréprochable pour His Dark Materials / A la croisée des mondes jusqu’à la musique originale de la série composée par les doigts magiques de Lorne Balfe, qui signe un score épique et féerique, du générique envoûtant jusqu’au multiples thèmes de la série, de découvertes ou de combats.

Le compositeur connu pour son travail sur The Crown ainsi que les jeux Assassin’s Creed fait un travail remarquable pour His Dark Materials, avec ses mélodies qui resteront assurément dans la mémoire des spectateurs de la série.

Mise en place fastidieuse mais cohérente

Si la production est irréprochable, la série prend du temps à mettre en place son monde, notamment dans son premier épisode. Un peu déséquilibré dans son pilote surement à cause de la richesse du roman, entre vie scolaire – ou scolastique comme le veut le vocabulaire de ce monde – et enfantine, mise en place des enjeux et particularités de ce monde, le spectateur peut se sentir un peu perdu.

Notamment dans les premières scènes dans un univers plus ou moins proche de Harry Potter. Quoi de plus normal quand l’un des scénaristes de la saga Potter, Jack Thorne (Harry Potter et l’Enfant maudit) signe les scripts de cette adaptation.

Captivant et immersif

Mais très vite, dès l’épisode 2, His Dark Materials / A la croisée des mondes arrive à captiver et immerger le spectateur dans son intrigue et les ressorts narratifs de son héroïne. Le rythme devient plus équilibré entre les différentes ramifications de l’histoire, qui devient cohérente au gré des avancées du personnage principal de l’intrigue.

Une histoire qui est bien évidemment centrée sur Lyra, l’héroïne d’A la croisée des mondes. Une héroïne campée par Dafne Keene avec conviction et talent. La jeune actrice est la belle surprise de la série puisqu’elle est d’emblée attachante, par son caractère d’aventurière curieuse et intrépide. Si James MacAvoy est en tête d’affiche (alors qu’il est très vite absent de l’intrigue) la star est incontestablement la jeune actrice britannique, qui avait déjà marqué les esprits pour son rôle dans Logan. Le reste du casting (au visage connus pour certains fans de Game of Thrones) aux côtés de Keene et MacAvoy réunit Ruth Wilson (The Affair), Lin-Manuel Miranda (Hamilton, Le retour de Mary Poppins) et Clarke Peters (The Wire). Des acteurs de choix visiblement inspirés par ces mondes.

Thèmes et motifs respectés

On aurait pu croire qu’A la croisée des mondes serait une adaptation très libre et loin du matériel original de l’une des saga de fantasy phare des années 90. Ce n’est pas le cas puisqu’elle garde ses thématiques principales, notamment le pouvoir du clergé et ses dérives, ou l’importance du savoir pour se libérer d’une oppression, ainsi que les grands pans de son intrigue. Sur les 4 épisodes visionnés, ces thèmes sont bien présents, s’installant au gré de l’évolution de cette épopée inédite, qui prend plus de rondeurs et d’intérêt dès que le travail d’exposition des personnages et enjeux est terminé.

A voir

Si le début aura été un poil fastidieux, voire confus pour certains, la suite est passionnante. Reste à voir si cette montée en puissance à mi-saison continue dans les 4 épisodes restant de cette saison 1 de His Dark Materials / A la croisée des mondes, ainsi que sa saison 2, toujours en 8 épisodes, qui sera la conclusion de cette épopée réussie pour HBO et la BBC.

His Dark Materials / A la croisée des mondes est à voir dès ce 5 novembre sur OCS City en US+24 et OCS Go.

Crédit photos : ©HBO/BBC 

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