Les Petits Princes enfilent leurs crampons dans les salles le 26 juin prochain. Film sur l’adolescence, les rêves et la détermination, Les Petits Princes est bon premier essai pour Vianney Lebasque, qui trouve le juste milieu entre le drame et la comédie.

JB, jeune prodige de 16 ans, est le dernier à intégrer le centre de formation où évoluent les plus grands espoirs du ballon rond.
Entre l’amitié, la compétition, les rivalités et son attirance pour Lila, une jeune fille passionnée de street art, JB va devoir se battre malgré le lourd secret qui pourrait l’empêcher d’atteindre son rêve.

L’Adolescence
LPP soirée

Les Petits Princes représente une chose rare dans le cinéma français : un film au casting métissé et surtout un film sur l’adolescence loin des séries de France 2 (Clash). Les personnages sont attachants et la dynamique entre les membres du club de formation est proche de celle d’une classe de lycée ou collège. Les jeunes acteurs jouent juste et sont souvent drôles. Paul Bartel montre un talent que le Cerveau attend de voir grandir de film en film.
Pilier du film avec un lourd secret, son personnage de JB tient la route et son histoire est touchante. Cependant, il est dommage qu’avec un titre comme les Petits Princes, on n’en apprenne pas plus sur les autres personnages, une galerie de seconds rôles qui ont chacun leur problème, mais qui sont moins développés que JB. Entre Selim qui vit dans l’ombre de son frère, l’entraineur Reza (Reda Kateb) qui a un passif jamais vraiment expliqué, El Malah qui vit loin de chez lui.
Reda Kateb (Un prophète) et Eddie Mitchell sont les deux mentors de ces petits garçons qui malgré leur statut de futures stars restent des adolescents fragiles.

Comme tout film d’adolescent, les filles sont présentes dans l’histoire et si on est loin d’un American Pie, les discussions autour du sujet sont légères et ne manqueront pas de faire rire, la comparaison entre les ambitions avec les filles et la Champions League est d’ailleurs bien trouvée. Le personnage de Lila, artiste de rue, est une bonne addition au casting et apporte une touche de féminité à cet univers masculin.

Friday Night Lights

Rare sont les films sur le foot, pourtant le sport le plus populaire au monde et en France. Les petits princes vient corriger cette erreur et est certainement un des meilleurs films sur le sujet depuis de Goal 1 et 2(le premier, pas l’atrocités cosmique qu’était Goal 3). Au niveau de la réalisation des séquences sportives, on est là plus au niveau d’une série comme Friday Night Lights que d’un anime comme Olive et Tom (Captain Tsubasa pour les puristes). Avec la caméra au centre de l’action, Les Petits Princes offrent des angles de vue sur le football comme on n’en voit jamais à la télévision pour des raisons techniques évidentes (mais à quand l’arbitre caméraman ! Monsieur Platini, pensez-y !).

LPP - JB

 

Les Petits Princes est un film qui parfois manque de développement ou a subi de grosses coupures au montage. Il n’en reste pas moins un résultat satisfaisant 1h30 drôle et attachant trouvant son équilibre entre le drame et la comédie.

Les Petits Princes : Bande Annonce

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