Attaques Sony : Le FBI confirme la responsabilité de la Corée du Nord

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Le FBI confirme que la Corée du Nord est responsable de l’attaque contre Sony Pictures qui a mené à l’annulation de L’interview qui tue.

Cette semaine, après de très sérieuses menaces à l’encontre de Sony, des cinémas et des spectateurs, la société de production Sony Pictures a décidé d’annuler la sortie du film L’interview qui tue. Une comédie dans laquelle James Franco et Seth Rogen jouaient un journaliste et son producteur qui partent en Corée du Nord pour assassiner le leader du pays.

Depuis plusieurs jours, Sony Pictures Entertainment est victime de cyber-attaques et de menaces d’un groupe qui se faisait appeler Les Gardiens de la Paix. Ils ont dévoilé des mails personnels des employés et des dirigeants de la société. Des films ont été piratés dont Annie, Still Alice ou encore Mr Turner et des informations sur Spectre, le dernier James Bond ont été dévoilées. Le FBI confirme désormais que c’est bien le gouvernement Nord Coréen qui est derrière ces attaques : “Après notre enquête en étroite collaboration avec d’autres agences du gouvernement américain, le FBI a suffisamment d’information pour conclure que le gouvernement Nord Coréen est responsable de ces actions.”

L’annulation : une erreur pour Barack Obama

the-interview-premier-tralier-et-affiche-propagande-afficheDurant sa conférence de presse, le président Barack Obama a déclaré que « Sony a fait une erreur en cédant aux pirates Nord-Coréens. » Il continue: “Nous ne pouvons pas avoir une société dans laquelle un dictateur quelque part peut commencer à imposer de la censure ici aux Etats-Unis . Parce que si quelqu’un peut intimider les gens pour les empêcher de sortir un film satirique, imaginez ce qu’ils vont faire s’ils voient un documentaire ou un reportage qu’ils n’aiment pas.” Il ajoute : “Ou pire, imaginez que les producteurs et distributeurs commencent à s’auto-censurer parce qu”ils ne veulent pas heurter la sensibilité de quelqu’un dont la sensibilité devrait probablement être heurté. Ce n’est pas qui nous sommes. Ce n’est pas l’Amérique.” Le président aurait aimé que Sony s’adresse à lui avant d’annuler la sortie : “Sony est une corporation qui a souffert de dommages conséquents et de menaces contre certains employés. Je compatis aux problèmes qui les touchent. Cependant, oui je pense qu’ils ont fait une erreur. (…) J’aurais aimé qu’ils me parlent avant. Je leur aurais dit de ne pas entrer dans un mode où ils se font intimider par ces genres d’attaques criminelles.”

Les menaces continuent

Le fait que Sony ait abdiqué crée un précédent dangereux puisque les terroristes ont gagné. Et ils ne s’arrêtent pas là puisqu’ils continuent leur menaces. Ils ont envoyé un mail exigeant que le film ne sortent jamais sous aucune forme : “Maintenant nous voulons que vous ne laissiez jamais le film sortir, être distribué ou fuiter sous aucune forme, en DVD ou piraté.”

Il était un moment question que le film sorte en VOD. Des rumeurs disaient même que le film pourrait “fuiter” sur le net. Les hackers ne sont pas dupes et ils préviennent Sony que “nous avons toujours vos données privées et sensibles.”  C’est G.R.R. Martin et Paulo Coelho qui vont aussi réfléchir à deux fois avec leurs propositions.

Selon Deadline, il est aussi désormais certain que le film ne sortira pas non plus à l’international. L’interview qui tue devait sortir le jour de Noël aux Etats-Unis et le 11 février 2015 en France.

Source : Variety et Deadline / Image ©Sony

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