La Grande Aventure LEGO, une réussite narrative et animée qui parle autant aux plus petits qu’aux plus grands.

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Emmet est un petit personnage banal et conventionnel que l’on prend par erreur pour un être extraordinaire, capable de sauver le monde. Il se retrouve entraîné, parmi d’autres, dans un périple des plus mouvementés, dans le but de mettre hors d’état de nuire un redoutable despote. Mais le pauvre Emmet n’est absolument pas prêt à relever un tel défi !

Phil Lord et Chris Miller, deux  nouveaux génies de l’animation, à qui l’on doit notamment Tempête de boulettes géantes (2009) signent ici un scénario original pour ce film inspiré des petites briques que nous connaissons tous. Une réussite narrative et animée qui parle autant aux plus petits qu’aux plus grands.

Conformisme vs créativité

La Grande Aventure LEGO démarre au cœur d’une cité où le conformisme est roi. Dès les premières séquences on pose à plat les thèmes phares de l’histoire sans perdre de temps, à savoir conformisme vs réalité. Car oui, quand on pense LEGO, on pense créativité, forcément, composante principale de ce film. L’histoire de La Grande Aventure LEGO est donc assez simple : la créativité prime face au conformisme. L’imagination ne doit pas être bridée, surtout dans un film consacré aux petites briques dont l’essence est de faire parler créativité et imagination.

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D’un côté nous avons Lord Business, le grand méchant de l’histoire qui cherche à faire des différents univers (lire licences) LEGO un monde parfait digne d’une vitrine de jouet. De l’autre, une prophétie obscure qui propulse Emmett au rang de Sauveur, le héros, une figurine qui n’aspire qu’à vivre une vie rangée dictée par Lord Business, mais qui très vite va comprendre que créativité et désordre sont la clé pour sauver ses amis. Une histoire fluide toute en animation, ponctuée d’humour, de twists et de critiques adultes pour un long métrage animé bien loin de ce qu’on imaginait, avec du corps et beaucoup de profondeur.

Reconstruction Made In Joseph Campbell

café trop cher la grande aventure legoSi l’histoire de La grande Aventure LEGO fonctionne c’est bien grâce à sa structure narrative qui emprunte tout du Voyage du héros de Joseph Campbell. Le tout, agrémenté d’une critique de notre structure sociétale et du consumérisme (le café excessivement cher fera à la fois rire et faire face à une réalité bien dure de notre temps). Un voyage porté par Emmett, dans un gigantesque souk de franchises LEGO : de la licence Star Wars en passant par le Seigneur des Anneaux, Superman, Batman, Harry Potter et on en passe, La Grande Aventure Lego fait retomber les plus grands dans une enfance pas très lointaine, loin de l’ordre dicté par la vie d’adulte, et ce, tout en délicatesse et humour.

La Grande Aventure LEGO c’est un peu un rêve d’enfant sur grand écran. Un rêve d’enfant qui va très vite. Une aventure rythmée, parfois déroutante vu sa rapidité surtout lors des 20 premières minutes, mais qui, au final, fonctionne de bout en bout. Côté réalisation, la fluidité et la qualité des petites briques générées par ordinateur frise la perfection, avec un soucis du détail que l’on apprécie au visionnage. Côté musique, comme dans le film, on retrouve tous les genres possibles pour un long métrage : de la pop, de l’électro au western en passant par l’épique orchestral, dans une harmonie sans pareille. La Grande Aventure LEGO, ou la grande histoire acidulée des petites briques qui pétillent comme on n’aurait pas mieux fait. A voir, avec, ou sans enfants.

 

La Grande Aventure LEGO : Bande annonce

 

 Crédit photos : ©Warner Bros 2014