Burton’s Countdown to Frankenweenie : Mars Attacks et Batman

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En attendant le 31 Octobre, qui marque la sortie d’un des films les plus attendus de l’année : Frankenweenie, avec le retour de Tim Burton à son domaine de prédilection, le Cerveau vous propose une rétrospective des films cultes du réalisateurs à voir ou à revoir.

Frankenweenie, Le nouveau film de Tim Burton arrive en salle pour Halloween, le 31 Octobre prochain. L’artiste y revisite pour Disney, 30 ans après avoir quitté les studios une de ses œuvres : le court-métrage du même titre, « Frankenweenie » sorti en 1984. En y ajoutant de nouveaux personnages et en étirant l’intrigue, le tout en animation image par image, le cinéaste rappelle qu’il est le génial concepteur de Sleepy Hollow, Bettlejuice, Mars Attacks ! ou Les Noces Funèbres, pour ne citer que ceux là, tout en offrant un hommage au cinéma d’entend et un film fantastique des plus réussi.

Chez Brain Damaged, le Cerveau cinéphile, gothique et enfantin, a décidé de vous offrir une rétrospective en 4 épisodes des films les plus cultes du réalisateur avant de vous proposer sa critique du prochain chef d’œuvre Burtonien. Un cycle sous forme de Rétro Critique à retrouver chaque mercredi à voir ou revoir absolument, réalisé par Tim Burton. Et on commence avec Mars Attacks ! et les deux volets de Batman. « Ak ak ak akak »!

Mars Attacks !– L’incompris

 « Sympa votre planète ! »

 

En 1996, Tim Burton réalise Mars Attacks !, un film hommage au cinéma kitch des années 50-60. Avec un casting solide et un dialecte martien inoubliable.

Avec Mars Attacks !,  le réalisateur avait pour volonté de réaliser un film au plus kitch possible, ayant même pendant un temps envisagé de créer les martiens en animation image par image. Cette volonté se retrouve dans un film qui ne se prend jamais au sérieux. Les martiens en slip rouge, leurs expérimentations scientifiques, leurs pistolets simili plastique et surtout leurs dialogues sont autant d’éléments purement et simplement hilarants. A l’image de ce réalisateur à l’imagination hors normes. Rajoutez à ça un design rétro de soucoupes volantes et des décors dans leur ensemble rappelant les années 60, tant dans les couleurs portées par les personnages que dans leurs coiffures. Le choix de Las Vegas comme l’un des lieux principaux de l’action est parfait : une ville sur laquelle le temps ne semble ne pas avoir d’impact, un casino reste un casino que l’on soit en 1960 ou en 1996. Une ville clinquante et pimpante à l’image de ces créatures colorées venues d’un autre monde.

Casting

Mars Attacks ne serait ce que pour son casting. Jack Nicholson y interprète le président blasé des États-Unis, Glenn Close la première dame et Natalie Portman leur fille, tout aussi blasée que son père. On retrouve également Michael J. Fox dans le rôle d’un journaliste jaloux (rôle refusé par Johnny Deep) et Sarah Michelle Parker dans celui d’une journaliste au corps de chien, flirtant avec le scientifique Pierce Brosnan. Ajoutez à ce beau monde, Pam Grier dans le rôle de la mère qui tente d’élever ses enfants le mieux qu’elle peut, Tom Jones dans son propre rôle, Annette Benning dans celui d’une alcoolique New Age, Jack Nicholson dans celui d’un promoteur peu scrupuleux de Las Vegas (oui, il a deux rôles dans le film), Jack Black dans le rôle d’un militaire redneck, etc. Tous les personnages de Mars Attacks ! apportent une touche comique au film et la narration du film équilibre bien les différentes histoires, donnant une dimension plus large à l’histoire, allant de Vegas à Washington.

Incompris

Un facteur important sur la réussite de Mars Attacks ! a été l’autre film d’invasion de 1996 : Independence Day. Visuellement magnifique dominé par des décors de Wynn Thomas et magnifié par la photographie de Peter Suschitzky, Mars Attacks ! est une merveilleuse satire du film catastrophe, tout en rire et haute en couleurs. Malgré tout, le film fut un flop à sa sortie. Le Cerveau recommande, rien que pour la beauté des Cerveaux des Martiens et le côté « damaged » de l’intrigue.

 

Batman (1989) & Batman Le Défi (1992)

L’épreuve du temps

En 1989, les films de superhéros n’étaient pas légion comme c’est le cas aujourd’hui. Alors lorsque Warner demanda à Tim Burton de porter à l’écran les aventures du chevalier noir, le film était programmé pour le succès. Certes des populations entières de fans criaient leurs désaccords. Il était inconcevable que le réalisateur de Peewie Big Adventure soit celui qui s’attaque au monument qu’est Bruce Wayne. Ils crièrent encore plus lorsque Micheal Keaton fut choisi dans le rôle du noctambule Bruce Wayne. Mais ces choix s’avérèrent judicieux et le film fut un succès en 1989, tout comme sa suite en 1992. En 2012, par contre, le Batman de Tim Burton perd de sa superbe  saveur d’époque au profit de la trilogie de Nolan, encore fumante et surtout de l’évolution du cinéma en général.

Batman bénéficie d’un solide casting et d’un réalisateur talentueux. Mais à l’ère de Twitter, Facebook et de l’information en accéléré, les longs plans-séquences et les scènes d’action peu dynamiques de Batman pourraientt en ennuyer plus d’un, le Cerveau y compris. Un film d’un autre temps que l’on apprécie à son époque mais qui perds de sa saveur en 2012, tant par sa simplicité que sa lenteur.

Gotham City

Les décors sont beaux et Gotham City a des allures de Metropolis imaginé par Fritz Lang. Les acteurs sont excellents, Jack Nicholson semble être né avec la grimace du Joker sur le visage et Micheal Keaton joue parfaitement bien le milliardaire passant ces soirées à attendre que le bat-signal s’allume. Il fait même un meilleur Bruce Wayne que Christian Bale.

Mais des origines et des motivations de Batman on ne sait pas grand-chose à part que ces parents ont été tués par celui qui deviendra le Joker. Et le film est plus à la gloire du Joker et  l’interprétation de M. Nicholson que de celle de Batman, qu’au final on voit très peu dans le film. Mais quand on nous sert The Dark Knight avec un un Joker encore plus diabolique servit par un Heath Ledger au top, on se dit finalement que Jack Nicholson et son Joker sont presque des enfants de chœur à côté.

Miaouw

Il en va de même pour Batman le Retour. Le personnage de Batman est assez effacé du film, Catwoman et le Pingouin étant les personnages les plus mis en avant. Michelle Pfeiffer est excellente en Selina Kline, secrétaire frustrée développant une seconde personnalité féline et Danny Devito en Pingouin représentant des exclus de ce monde, vivant dans les égouts de Gotham. Chacun des antagonistes de Batman Returns n’aura été accepté que par les animaux qui l’entourent.
Un reproche à faire à Batman Le Défi est le manque de différence avec son prédécesseur. Le gang du Pingouin, rempli de clowns et d’acrobates, ressemble beaucoup à celui du Joker.

Les Batman de Burton sont considérés comme des classiques du cinéma, mais comme de nombreux films des années 1980 (Blade Runner par exemple), ils n’ont pas survécu à l’épreuve du temps. Si l’interprétation et les décors ne sont pas à remettre en compte, le rythme des films n’a pas le tempo du 21e siècle. La musique de Danny Elfman reste, elle, intemporelle et devrait être utilisée dans tous les Batman.

Le Cerveau recommande, mais buvez un café avant.

 

Crédit photos : © Warner Bros.

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