Burton’s Countdown to Frankenweenie : Mars Attacks et Batman

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Batman (1989) & Batman Le Défi (1992)

L’épreuve du temps

En 1989, les films de superhéros n’étaient pas légion comme c’est le cas aujourd’hui. Alors lorsque Warner demanda à Tim Burton de porter à l’écran les aventures du chevalier noir, le film était programmé pour le succès. Certes des populations entières de fans criaient leurs désaccords. Il était inconcevable que le réalisateur de Peewie Big Adventure soit celui qui s’attaque au monument qu’est Bruce Wayne. Ils crièrent encore plus lorsque Micheal Keaton fut choisi dans le rôle du noctambule Bruce Wayne. Mais ces choix s’avérèrent judicieux et le film fut un succès en 1989, tout comme sa suite en 1992. En 2012, par contre, le Batman de Tim Burton perd de sa superbe  saveur d’époque au profit de la trilogie de Nolan, encore fumante et surtout de l’évolution du cinéma en général.

Batman bénéficie d’un solide casting et d’un réalisateur talentueux. Mais à l’ère de Twitter, Facebook et de l’information en accéléré, les longs plans-séquences et les scènes d’action peu dynamiques de Batman pourraientt en ennuyer plus d’un, le Cerveau y compris. Un film d’un autre temps que l’on apprécie à son époque mais qui perds de sa saveur en 2012, tant par sa simplicité que sa lenteur.

Gotham City

Les décors sont beaux et Gotham City a des allures de Metropolis imaginé par Fritz Lang. Les acteurs sont excellents, Jack Nicholson semble être né avec la grimace du Joker sur le visage et Micheal Keaton joue parfaitement bien le milliardaire passant ces soirées à attendre que le bat-signal s’allume. Il fait même un meilleur Bruce Wayne que Christian Bale.

Mais des origines et des motivations de Batman on ne sait pas grand-chose à part que ces parents ont été tués par celui qui deviendra le Joker. Et le film est plus à la gloire du Joker et  l’interprétation de M. Nicholson que de celle de Batman, qu’au final on voit très peu dans le film. Mais quand on nous sert The Dark Knight avec un un Joker encore plus diabolique servit par un Heath Ledger au top, on se dit finalement que Jack Nicholson et son Joker sont presque des enfants de chœur à côté.

Miaouw

Il en va de même pour Batman le Retour. Le personnage de Batman est assez effacé du film, Catwoman et le Pingouin étant les personnages les plus mis en avant. Michelle Pfeiffer est excellente en Selina Kline, secrétaire frustrée développant une seconde personnalité féline et Danny Devito en Pingouin représentant des exclus de ce monde, vivant dans les égouts de Gotham. Chacun des antagonistes de Batman Returns n’aura été accepté que par les animaux qui l’entourent.
Un reproche à faire à Batman Le Défi est le manque de différence avec son prédécesseur. Le gang du Pingouin, rempli de clowns et d’acrobates, ressemble beaucoup à celui du Joker.

Les Batman de Burton sont considérés comme des classiques du cinéma, mais comme de nombreux films des années 1980 (Blade Runner par exemple), ils n’ont pas survécu à l’épreuve du temps. Si l’interprétation et les décors ne sont pas à remettre en compte, le rythme des films n’a pas le tempo du 21e siècle. La musique de Danny Elfman reste, elle, intemporelle et devrait être utilisée dans tous les Batman.

Le Cerveau recommande, mais buvez un café avant.

 

Crédit photos : © Warner Bros.

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