Le Hobbit : Jackson, Freeman et McKellen parlent

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Peter Jackson, Martin Freeman et Sir Ian McKellen ont discuté de leur travail sur la nouvelle trilogie Le Hobbit.

Collider a rencontré entre autres Peter Jackson, Martin Freeman et Ian Mckellen sur le tournage de Le Hobbit : Un voyage inattendu. Le réalisateur et ses acteurs ont discuté du long métrage, de leur travail avec quelques anecdotes sur les conditions de tournage et les difficultés rencontrées. Avec forcément des comparaisons avec Le seigneur des anneaux. C’est l’occasion d’en savoir plus à deux mois de la sortie du premier film. L’intégralité des interviews est disponible ici.

Comparaison avec Le seigneur des anneaux

Peter Jackson a notamment parlé de la différence entre les deux trilogies concernant l’anneau : il n’a pas d’effet négatif fort sur Bilbo dans le roman de Tolkien non seulement parce qu’il a été écrit 20 ans avant le Seigneur des Anneaux, mais aussi parce que chronologiquement, le film se déroule avant le réveil de Sauron : le porteur de l’anneau n’est pas appelé vers celui-ci et le côté obscur comme quand Frodon le porte. Mais on assistera à une gradation qui n’est pas présente dans le roman : « La première fois qu’il le porte, c’est simplement une bague magique, mais chaque fois qu’il la met ses effets sont plus importants. On en fait une petite histoire dans l’histoire. » Mais ce sera beaucoup moins obscur que dans Le seigneur des anneaux, avec l’œil de Sauron qui ne s’est pas encore éveillé.

On aura aussi une petite explication du choix de Bilbo par Gandalf pour la Compagnie des Nains : contrairement au roman, on aura moins l’impression qu’il a été choisi au hasard par le sorcier. Peter Jackson s’est notamment inspiré des appendices présents dans les dernières éditions du Retour du Roi. En fait, Gandalf a repéré Bilbo comme étant le plus courageux et le plus brave de tous les Hobbits, généralement à l’écart et suspicieux du monde extérieur. Voilà ce qu’en dit pour le moment le réalisateur.

Un casting de personnages excentriques

Peter Jackson explique par ailleurs qu’il n’avait pas voulu réaliser les films, au début du projet, car il était effrayé par l’idée de devoir réaliser un film dont les personnages sont treize nains quelque peu exubérants, préférant voir ce qu’aurait donné le résultat fait par un autre. Avant de changer d’avis en le réalisant après le départ de Guillermo del Toro du film alors qu’il n’avait pas encore reçu de feu vert, la MGM étant à l’époque en pleine débâcle financière : « Je pensais que ce serait un cauchemar et beaucoup plus intéressant de voir le résultat par quelqu’un d’autre, mais le plus bizarre est qu’en ayant fini à ma place, le fait qu’il y a treize nains dedans a été ma grande joie dans ce film. J’ai fait un changement à 180 degrés. Et maintenant je pense : « Ouah, ce film est vraiment cool avec tous ces personnages, ces nains excentriques. » »

Les effets de l’anneau atténués

Martin Freeman a aussi discuté des transformations ressenties par Bilbo lorsqu’il portera l’anneau : « Je pense que ça a assurément un effet sur lui. Peut-être que je ne devrais pas dire si c’est négatif ou positif, mais ça influe sur lui de manière reconnaissable après Le seigneur des anneaux. Mais la direction prise est différente, je pense. Je suppose parce que Le Hobbit est plus léger et beaucoup plus une affaire de famille, ce n’est pas aussi noir. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura aucun enjeu à ce sujet. Le fait qu’il entre en possession de l’anneau doit avoir de l’importance. Je pense que la plupart du temps il ne se rend pas compte pourquoi il veut tant s’y accrocher, mais il y a une prise sur lui relevant du non-dit, de l’inconscient. »

Lorsqu’on lui parle de la pression de devoir porter le chemin d’un Hobbit qui devient petit à petit un héros, il souligne le poids sur ses épaules mais aussi les difficultés en raison de la vision du film qu’en a Peter Jackson : « C’est au final ma responsabilité, mais évidemment la plus importante des responsabilités  est celle de Peter (…) Il a cette vision dans sa tête  de la manière dont il montera et du résultat final. Je peux très bien tourner une scène en pensant  que c’est la scène 94 alors que ça devient au final la scène 213. Avec la meilleure volonté du monde, il faut s’impliquer tout en étant ouvert. C’est le plus difficile. »

Le retour de Gandalf

Ian McKellen est de retour pour le rôle de Gandalf. Comment a-t-il vécu de tourner à nouveau pour Peter Jackson ? La spécificité de la plupart de ses scènes a été qu’il les a tournées tout seul : le sorcier étant bien plus grand que les Hobbits et les nains, il ne pouvait partager de scène avec eux. « Après avoir répété la scène que je faisais avec 13 nains et un Hobbit, parce qu’un sorcier est plus grand qu’eux, j’ai dû m’éloigner d’eux et faire mes scènes sur fond vert, pour qu’on puisse transposer mon image dans leur scène avec deux caméras identiques, exactement au même endroit. On avait donc d’un côté les treize nains sur leur plateau et moi sur le mien, avec un fond vert pour que je paraisse plus grand. Avec personne d’autre : ma caméra étant attachée à l’autre, il n’y avait pas d’opérateur. Je ne pouvais pas voir les personnes à qui je parlais. »

Pour l’acteur, l’avantage de travailler sur Le Hobbit est que tout le monde sait qu’un public attend le film, ce qui est loin d’être toujours le cas dans la vie d’un acteur : « C’est un peu comme quand on a fait Le retour du roi. Il y avait déjà eu les deux premiers films de sortis et les gens les avaient aimés. On pensait donc, ce qui n’arrive pas souvent dans ce métier, que c’était un boulot attendu par le public. Mais la plupart du temps quand on bosse, que ce soit une pièce de théâtre ou un film, on se demande : « Est-ce qu’il y aura un public ? » On sait que pour Le hobbit il y aura un public. Des millions de personnes veulent le voir. On a donc peur de ne pas être seuls. Les attentes du public sont toujours présentes. C’est un travail plus confortable que la plupart. Il n’y a pas cette inquiétude qui traîne : « Est-ce qu’on fait ça pour rien ? » »

Le Hobbit : Un voyage inattendu, premier opus d’une trilogie se terminant l’été 2014, sort dans les salles françaises le 12 décembre prochain.

Crédits photo ©New Line Cinema / Source : Collider

 

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