C’est après une semaine chargée en cinéma américain, près de 15 films en compétitions, et 25 films en avant premières (sans compter son cortège de stars) que la 39ème édition du Festival du cinéma américain de Deauville se clôt. Le palmarès.
Le Jury a rendu ce soir, Samedi 7 Septembre, son palmarès pour l’une des éditions les plus marquantes et une sélection des plus excellentes. Une édition particulière, avec son lot de polémiques offert par We Are What we are et de bonnes surprises cinématographiques comme All is Lost ou Fruitvale Station et Short Term 12.
Une remise de prix touchante, présentée par un Vincent Lindon, qui restera dans les annales. Après avoir rendu hommage à Valérie Benguigui, l’acteur est revenu sur sa semaine en compagnie du Jury en sa qualité de président : «Valéry Giscard D’Estain a légalisé l’avortement, Mitterrand aboli la peine de Mort, Chirac refusé d’aller faire la Guerre en Irak. Et moi, j’ai rétabli la démocratie à Deauville en interdisant qu’on bloque l’ascenseur du Normandy une bonne partie de la matinée pour Nicolas Cage, qui devait descendre du premier étage. ». Vincent Lindon, humoriste .
Le Palmarès
Le Grand prix du Jury a été décerné à Night Moves de Kelly Reichardt, un film d’actualité, véritable thriller écologique avec Jesse Eisenberg et Dakota Fanning.
Le Prix du Jury a été remis à Stand Clear of the Closing doors, réalisé par Sam Fleischner, un long métrage sur le thème de l’autisme, sans artifices et truffé de symboles, pour son regard novateur sur les défis quotidiens qu’engendrent cette maladie.
Comme toutes les bonnes choses peuvent se partager, l’intense All is Lost n’est bien évidemment pas resté inaperçu. Une fois n’est pas coutume le Jury a décerné un second Prix du Jury à ce long métrage muet, extrêmement immersif. Un événement assez rare, pour un film qui ne pouvait pas partir sans récompense.
Fruitvale Station de Ryan Coogler, déjà primé au Festival de Sundance a remporté deux prix : celui du Jury Révélation Cartier et celui du Public, puisque cette année les festivaliers ont pu faire entendre leur voix une fois de plus. Fruitvale Station est inspiré d’une histoire vraie qui revient sur les dernières 24 heures de la vie d’Oscar Grant, tué par un officier de sécurité dans la station de métro Fruitvale, à San Francisco.
Le Prix de la Critique Internationale a quant à lui été décerné à The Retrieval de Chris Eska, une petite pépite qui se distingue de son genre en portant un autre regard sur la condition des noirs aux USA au temps de l’esclavage.
Quant au Prix Michel d’Ornano, il a été remis à Les garçons et Guillaume à table, de Guillaume Gallienne de la Comédie Française.
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