Stranger Things saison 3 : Fin de l’innocence, horreur et nostalgie so 80’s !

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La bande à Hawkins fait son grand retour sur les écrans de Netflix, après 18 mois d’absence. Quid de la saison 3 de Stranger Things ? La critique spoiler free du Cerveau, back to the eighties SPOILER FREE !

Il aura fallu un an et demi d’attente pour enfin découvrir la suite des aventures de la bande à Hawkins en 1985. Un an de patience après une saison 2 et des choix qui n’ont pas souvent fait l’unanimité auprès des fans (notamment la virée solitaire d’Eleven), mais toujours aussi agréable et divertissante, pour un vrai moment de plaisir pop-corn à binger.

Véritable ode à la naissance de la pop-culture dans toute sa splendeur, bonbon nostalgique pour beaucoup de trentenaires amoureux de leur enfance insouciante loin des internets et autres réseaux sociaux, hommage à une ère glorieuse et prolifique du cinéma nourrie par certains grands noms adulés aujourd’hui – de Spielberg, en passant par Cameron ou Carpenter – Stranger Things revient avec sa recette inimitable pour une nouvelle saison estivale, au sens propre et figuré.

Drama sur fond d’horreur

Découverte en 2016 comme une surprise inattendue, phénomène populaire en moins de deux semaines, cet hommage aux autres cultes du Cinéma et de la Télévision qui ont forgé le talent de ses créateurs est désormais un culte à lui seul. Un culte qui revient avec une saison 3 toujours dans la même formule, des enjeux plus ou moins similaires, inspirés des intrigues des précédentes saisons, sur fond de drama romantico-amoureux sauce eighties. Un drama digne d’un soap d’ado sur fond d’horreur exacerbée et jubilatoire.

Chaleur estivale et nouvelles têtes

Une saison 3 de Stranger Things sous le signe d’un été caniculaire, du shopping, des glaces, de la découverte de l’amour adolescent, du féminisme, des centres commerciaux, mais aussi celle des mystères et nouveaux monstres issus du Monde à l’Envers. Une saison plus divertissement de blockbuster que jamais, tout aussi agréable et engageante qu’on pût l’être les deux précédentes.

Grâce aux 5 épisodes que le Cerveau a pu voir, on peut assurément dire que la saison 3 de Stranger Things ne change pas son équipe qui gagne, tout en y parsemant de nouvelles têtes et quelques nouveaux enjeux. Une formule toujours aussi fun et nostalgique, surtout quand on a connu les années 80, les exubérances qui vont avec, ainsi que ses gadgets désormais obsolètes.

Jeu de piste cinématographique

Comme un hommage aux films d’action inspirés largement par la Guerre-Froide au cinéma des 80, cette nouvelle saison de « choses étranges » ne ménage pas ses inspirations cinématographiques et se présente comme une saison  plus jeu-de-piste que jamais dans ses références, marque de la série. De Terminator (pas vraiment subtile), au Jour des Morts-vivants de Romero (méta dans le premier épisode), Indiana Jones, Retour vers le Futur, Breakfast club, ou même Alien, Stranger Things est toujours une véritable chasse aux références cinéphiles comme de coutume.

Un petit clin d’œil à Karaté Kid, bienvenue dans les mains d’Elle esquissera un sourire chez les enfants des années 80, chez d’autres on pensera même au téléfilm les Tommyknockers pour la séquence de fin de l’épisode 4, au-delà de sa référence claire à Romero. Plus que jamais, cette saison 3 de Stranger Things célèbre les films cultes de toute une génération, biberonnée au petit et grand écran, comme ses créateurs.

Formule inchangée

Si Netflix demande à ce que les spectateurs soient préservés et vierges de toute information jusqu’au jour de sortie de la série – une fois n’est pas coutume un jeudi, jour de l’Independence Day chez nos cousins de l’Oncle Sam – le Cerveau peut vous dire que l’intrigue de cette saison n’est pas désagréable, même si un peu répétitive, notamment dans ses scènes d’actions. Bien évidemment nos protagonistes seront, une fois de plus, divisés en petits groupes avant de se réunir pour résoudre les enjeux des envahisseurs du Monde à l’envers. On ne change pas une formule chorale qui gagne, même si au bout de 5 épisodes, on aimerait quelques réponses à certains mystères un peu trop étirés et quelques surprises…

Fin de l’innocence

La saison 3 de Stranger Things marque la fin de l’innocence pour nos petits désormais adolescents. Entre découverte de l’amour et ses difficultés, recherche du soi pour Eleven, premiers pas dans le monde du travail pour les plus grands, Steve, Nancy et Jonathan, Stranger Things saison 3 se veut comme une saison moins enfantine et plus mature que ses deux premières. Ce qui pourrait justifier le virage plus gore que jamais de cette nouvelle saison, notamment côté « monstres », qui feront détourner le regard à plusieurs spectateurs, à coup sûr.

De nouveaux personnages prennent de la place cette saison aux côtés de ceux introduits la saison dernière avec Max et Billy. On approuve le duo de copines entre cette dernière et Eleven, ainsi que Robin, nouvelle tête et collègue de Steve, pour un duo aussi agréable que celui de Steve et Dustin. La petite sœur ennuyeuse de Lucas aura aussi sa place de gloire cette saison, alors qu’elle n’était qu’un gimmick rigolo depuis la saison 1.

Les adultes, Joyce et Hopper feront leur petite enquête, tout en devant faire face au trauma laissé par les évènements passés. Certains envisagent des changements pour l’avenir, d’autres sont plus protecteurs et visiblement déprimés (vive le dad bod de Hopper ! ) sans pour autant devenir des caricatures de personnages sous l’emprise d’un choc post-traumatique.

Echos tout en tension

On apprécie la mise en scène en écho à chaque point culminant d’action dans plusieurs épisodes, notamment le cinquième. Un choix visuellement audacieux et maîtrisé, mais surtout cohérent avec le cours de la narration.

Cette saison 3 de Stranger Things  ne ménage plus ses effets spéciaux, jusqu’ici éparses avant le final explosif de la saison précédente. Les frères Duffers n’hésitent plus à mettre le paquet sur ces derniers, dès l’ouverture de saison, ce qui pourrait dérouter certains spectateurs, habitués à une mise en scène des années 80 plus réaliste et moins nourrie par des VFX. Cependant, qu’on se rassure, les effets spéciaux restent assez sporadiques sur les 5 épisodes vus, et irréprochables, même s’ils peuvent paraître anachroniques (qui peut dire qu’année 80 à la tv ou cinéma rime avec effets spéciaux crédibles ? Personne…)

Quel avenir pour Stranger Things ?

Il faudra attendre de voir le reste de la saison et la résolution de son intrigue pour savoir si Stranger Things est bel et bien une série qui pourrait tenir au-delà de trois saisons et la croissance de ses héros enfants. Si les voir grandir n’est pas désagréable, le passage de l’adolescence n’aidera pas les prochaines saisons, car la force de la série réside dans son monde de l’enfance, ces aventures « à la Goonies » face à des attaques mystérieuses.

Même si les acteurs promettent un final plus épique et émouvant que jamais, cette nouvelle saison de Stranger Things marque sans conteste un tournant dans l’histoire de la série, même si sa recette reste inchangée et toujours divertissante, il faudra attendre le final de saison pour savoir si la série a de l’avenir au-delà de ses prochaines saisons déjà prévues, saura se renouveler sans bis-repetita. Affaire à suivre….

Crédit photos : ©Netflix

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