The Last Ship saison 1 : Traversée Agitée

1

2.5

Critique d’une première saison inégale pour The Last Ship.

Dimanche soir, TNT terminait la première saison de The Last Ship avec un dernier épisode à l’image de cette saison : des intrigues aux résolutions trop rapides mais des personnages des plus intrigants. Sans compter un postulat sur la morale de l’humanité d’un réalisme déprimant.

Super Doctor

imagesThe Last Ship pèche en effet par sa volonté de résoudre bien trop vite ses problématiques en particulier celle de son méga virus super méchant qui a tué la majorité de la population sur la planète bleue. En moins de 10 épisodes, c’est à dire une poignée de mois, le virus est identifié, analysé, un vaccin et même un traitement sont développés. The Last Ship prétend souvent que la «grippe rouge» et pire qu’Ebola. On n’aimerait bien que la solution à ce virus se trouve tout aussi rapidement que dans la série.

Les facilités qui rendent la crédibilité de la série bien douteuse sont légion. Les radios et satellites tombent en panne ou remarchent miraculeusement toujours au moment opportun. Les méchants, des russes forcément, qui d’autre dans une série qui sent (trop) fort le patriotisme américain, sont tour à tour les stratèges les plus machiavéliques ou des naïfs inexpérimentés, selon les besoins de l’intrigue. Des facilités souvent à la frontière de l’incohérence qui agacent rapidement.

Humanité

Là où The Last Ship voit juste est sur les diverses réactions des personnages. A bord du navire, cela reste trop teinté de patriotisme ou un militaire américain est forcément courageux et prendra toujours la bonne décision même si elle est difficile. Et bien entendu, ils sont tous toujours prêts à se sacrifier pour la bonne cause. En revanche, les civils sont bien mieux équilibrés. Ce sont eux qui se posent les questions difficiles, eux qui révèlent un égoïsme parfois compréhensible et sont d’un opportunisme dérangeant, mais malheureusement que trop réaliste.

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Ainsi, lorsque le bateau arrive enfin à Terre, c’est pour trouver un monde ou la démocratie n’est qu’un agréable souvenir, où le virus a permis a plusieurs factions de s’élever pour prendre le contrôle de l’Amérique. Et donc du monde.

Ainsi la saison deux, annoncée il y a quelques semaines, promet de se concentrer sur les conséquences politiques des ravages de la grippe rouge et de la découverte du vaccin. Un angle des plus intéressant à explorer. Bien plus que le vol du bateau. A moins que ça devienne un Revolution, bis…

Credit images : ©Tnt

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