La deuxième saison de Grimm s’est terminée sur un final intense et efficace, avec un cliffhanger inattendu. Attention spoilers.
Si Grimm a fait un départ de première saison plutôt mou, la conclusion de celle-ci, ainsi que l’ambition de la deuxième, ont confirmé que la série a réussi à dépasser le stade de la série policière fantastique pour développer une profonde mythologie. Le pilote de la série avait été présenté comme écrit par des personnes ayant travaillé sur Buffy. La comparaison laissait plutôt à désirer mais sans rougir, on peut dire que la série a atteint par certains aspects la qualité de la série de Joss Whedon.
Dynamique des personnages réussie
Avec des personnages charismatiques, une mythologie très intéressante et des retournements de situation inattendus, Grimm confirme que NBC a fait le bon choix. Et David Giuntoli fait partie des révélations auprès du grand public. Juliette a aussi été au centre de cette saison, en raison de son amnésie et de sa passion ressentie pour le Capitaine Renard, le supérieur de Nick. Le triangle Nick-Juliette-Sean s’est résolu de manière inattendue et une alliance a été forgée entre le bâtard d’une des familles royales et le Grimm.
Le Baron Samedi
Le double-épisode final a réinventé un personnage bien connu de ceux qui ont entendu parler du vaudou : le Baron Samedi, capable de ressusciter les morts. Ce dernier est évidemment un Cracher-Mortel, un Wesen, qui produit un poison simulant la mort. Son apparition à Portland est d’autant plus intéressante que contrairement à ce qu’on pense au départ, Eric Renard n’a pas l’intention de l’utiliser pour créer une insurrection à Portland. Il s’agit d’un stratagème pour piéger Nick, Grimm très résistant qui a surpris la famille royale, et le transformer lui-même en zombie. Le titre de l’épisode, Goodnight, Sweet Grimm, était un indice. Où ont-ils prévu de l’envoyer ? Se réveillera-t-il ? (Non, le Cerveau ne joue pas le faux naïf en se demandant si le héros mourra alors qu’une saison supplémentaire a été commandée).
Adalynde trop peu présente
On regrette cependant un point d’intrigue auquel on a du mal à s’attacher : le sort d’Adalynde en Autriche. Enceinte d’un des deux frères Renard, elle se trouve au cœur d’événements qu’on a du mal à comprendre véritablement. 
Ce manque de clarté fait qu’on s’intéresse très peu à ce qui lui arrive. Espérons que la troisième saison donnera de l’intérêt et recentrera un personnage devenu périphérique, paradoxalement, au moment de sa promotion.
Une mythologie très bien développée
Le plus satisfaisant cette deuxième saison a été l’approfondissement de la mythologie de Grimm. Maintenant qu’on connaît les principaux protagonistes et les enjeux de la lutte pour trouver la carte, il est possible de jouer sur tous ces éléments, ce que fait la série avec efficacité. L’alliance entre Nick et Sean Renard en est un exemple. Ces deux hommes ont beaucoup à gagner à s’allier et on est curieux de voir comment le capitaine réagira à l’enlèvement du Grimm. Rosalie, Monroe et Juliette sont eux aussi en mauvaise posture, poursuivi par une armée de zombies. La deuxième saison de Grimm confirme l’essai marqué à l’issue de la première saison. Son cliffhanger laisse le téléspectateur dans une détresse plus grande que lors de la première.
Crédits photo ©NBC
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