Braquo 2, la critique

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Critique post-mortem de la saison 2 de Braquo, la série de Canal Plus, par le Cerveau.

La saison débute quelques instants après l’arrestation de Caplan et de son équipe, suite au piège tendu par le criminel Serge Lemoine, l’agent Roland Vogel de l’IGS et le procureur Vanderbeke.

Le premier épisode de la saison sert d’épilogue à la première saison, pour mettre en avant le sort réservé à nos protagonistes. Eddy prend toutes les charges à son compte pour protéger les siens, Roxane est rétrogradée, Walter devient le pompiste de son ancien lieu de travail et Théo se retrouve radié à vie des effectifs de la police. Ces derniers se retrouvent au plus bas, méprisés, et confronté à leurs démons.

Une saison mieux structurée ?

En parallèle se développe l’intrigue principale de la saison. Un groupe d’anciens soldats, Les Invisibles, mené par le colonel Dantin ont commis un braquo (braquage) de plusieurs kilos d’or causant la mort de 10 civils. L’un d’entre eux est arrêté suite à l’assassinat d’un politicien et est envoyé dans la même prison que Caplan. C’est ainsi que le commandant Marceau, l’un des derniers « amis » de Caplan, lui propose d’infiltrer le groupe pour les remettre à la justice en échange de la réintégration de toute l’équipe dans les forces de l’Ordre.

Avec ce pitch de départ, on se doute que la tâche ne sera pas aisée et qu’il se cache quelque chose de plus important et sombre. Surtout quand nos héros se confronteront à plus fort qu’eux, tant au niveau de la cruauté que de la manipulation. La critique de la France est donc très sous-jacente car uniquement sous-entendue de part le destin des Invisibles et les répercussions sur leurs proches.

Au cours de cette saison on suivra deux intrigues secondaires qui dureront le temps d’une mi-saison. La première est  une véritable conclusion à la première saison. Elle raconte la vengeance envers  Lemoine, qui conduira à un jeu du chat et de la souris jonché de cadavres.

La deuxième intrigue, qui amorce la saison 3, est centrée sur le personnage de Vogel qui se voit, lui aussi, viré de son boulot. En effet, ce dernier est pris en flagrant délit de corruption de témoin par sa co-équipière et le commandant Marceau. Cet évènement enclenchera la transformation de cet être antipathique en véritable menace pour la suite de la série.

Un style différent !

Il faut savoir qu’Olivier Marchal n’a pas réalisé la saison 2 de Braquo, occupé à la réalisation des Lyonnais. Cette saison, a en effet été réalisée en 2 parties par 2 réalisateurs différents. Cela entraîne donc forcément de profonds changements dans l’intrigue mais aussi dans le style. La première partie est très intense au niveau de l’action, de la violence et des plans séquences. La seconde nous livre une transition nécessaire et trop rapide vers la fin de saison. Cependant le scénario est écrit par l’excellent Abdel Raouf Dafri, qui s’éloigne du milieu policier pour véritablement entrer dans de l’espionnage. On pourra souligner l’énorme ressemblance à 24 heures chrono, cette saison. Tant sur le développement des personnages, les enjeux  et les twists scénaristiques.

Malgré ses changements parfois rocambolesques, Braquo reste quand même ce qui se fait  de mieux en termes de divertissement français à la sauce Canal+. Ainsi cette deuxième saison sert d’entracte avant une troisième et ultime saison qui promet un retour aux sources bien musclé, placé sur le signe de la vengeance.

Crédits photo ©Canal Plus

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