World War Z : Le mouvement c'est la vie !

Brad Pitt se prend pour Rick Grimes dans World War Z, basé sur le livre de Max Brooks du même nom. Film catastrophe, World War Z est une nouvelle approche du genre, plutôt réussi qui ne laisse que très peu de moments de répit aux spectateurs.

Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos… Les gens s’en prennent violemment les uns aux autres et un virus mortel semble se propager. Les êtres les plus pacifiques deviennent de redoutables ennemis. Or, les origines du fléau demeurent inconnues et le nombre de personnes infectées s’accroît tous les jours de manière exponentielle : on parle désormais de pandémie. Lorsque des hordes d’humains contaminés écrasent les armées de la planète et renversent les gouvernements les uns après les autres, Lane n’a d’autre choix que de reprendre du service pour protéger sa famille : il s’engage alors dans une quête effrénée à travers le monde pour identifier l’origine de cette menace et trouver un moyen d’enrayer sa propagation.

Force de la nature

World War Z est un film sur une épidémie ayant pour conséquence les zombies. On est là loin des films de Romero ou d’Evil Dead, la quête d’un remède par Gerry Lane (Brad Pitt) est plus proche des personnages de Dustin Hoffman dans Alerte ou de Marion Cotillard dans Contagion : trouver la cause du mal afin de pouvoir le guérir. Mais rien n’est simple lorsque les personnes affectées sont des morts-vivants. Et pas ceux de Warm Bodies qu’on guérit avec un câlin, ceux-là ont faim et sont une véritable force de la nature. Impossible de les distinguer individuellement, ils arrivent par vague, tsunami, raz de marée. Ils courent et escaladent. Et c’est l’une des forces du film. Marc Forster donne une nouvelle dimension au zombie, bien loin du livre certes, mais qui donne un nouvel angle au genre. C’est n’est pas plus mal lorsque les zombies ont la côte ces dernières années (The Walking Dead, Shawn of the Dead, Last of Us, Resident Evil, etc.). Alors, avoir un film avec un nouveau type de zombie ne fait pas de mal bien au contraire.

Adrénaline

Mais World War Z ce n’est pas que des zombies qui courent pendant 120 minutes. C’est l’histoire d’un homme qui doit travailler pour garantir la sécurité de sa famille. De la famille on ne sait pas grand chose, et si les personnages ne sont pas extrêmement développés, ils n’ont simplement pas le temps : World War Z est digne d’un tour dans Space Mountain, où le spectateur ne peut souffler qu’à la fin du tour. Comme l’explique Gerry Lane a un moment du film : le mouvement c’est la vie. C’est exactement ce que fait le film entre les scènes de catastrophe à grande échelle dignes d’un film de Roland Emmerich, les scènes plus proches d’un survival horror qui font agripper les accoudoirs du siège et un voyage autour d’un monde dans un piteux état, World War Z pompe de l’adrénaline tout en gardant une histoire cohérente. Brad Pitt porte le film plutôt bien et sait choisir ses moments pour boire de la boisson gazeuse. Le reste du casting fait également bien sont travail. On notera la présence de James Badge Dale qui joue dans tout les « gros » films cette année (Flight, Iron Man 3, Lone Ranger…).

Comparé au livre

worldwarz panic

World War Z le film est très loin de World War Z le livre. Là où le livre se situe 10 ans après les événements, le film est lui au cœur de l’action. Mais du livre on retrouve des petits éléments ça et là, évidents ou suggérés qui permettent de se faire les dents en attendant World War Z II. Le livre est plus grandiose et planétaire que le film, mais inadaptable en l’état (et le Cerveau tient à faire remarquer que la comparaison est la mère de la tristesse).

Wolrd War Z se vit comme un premier opus d’une franchise annoncée et s’il a connu de nombreux problèmes de production et réécriture, World War Z est parti pour conquérir le monde.