Seven (1995)
Réalisation : David Fincher
Pour conclure sa carrière, l’inspecteur Somerset, vieux flic blasé, tombe à sept jours de la retraite sur un criminel peu ordinaire. John Doe, c’est ainsi que se fait appeler l’assassin, a décidé de nettoyer la société des maux qui la rongent en commettant sept meurtres basés sur les sept péchés capitaux: la gourmandise, l’avarice, la paresse, l’orgueil, la luxure, l’envie et la colère.
Peut-être l’un des plus grand film de David Fincher. Seven est un polar dérangeant et inventif, loin des codes de son époque, porté par deux grands acteurs. Un thriller puissant servi dans une réalisation recherchée aux ressorts subtils et inventifs. Un film qui réinvente et joue des codes du film policier et du film noir pour mieux dérouter le spectateur, histoire de lui donner un bon coup de poing mental devant l’écran. Longtemps après l’avoir vu, il restera dans votre esprit, qu’on le veuille ou non.
Memento
Réalisation : Christopher Nolan
Leonard Shelby ne porte que des costumes de grands couturiers et ne se déplace qu’au volant de sa Jaguar. En revanche, il habite dans des motels miteux et règle ses notes avec d’épaisses liasses de billets.
Leonard n’a qu’une idée en tête : traquer l’homme qui a violé et assassiné sa femme afin de se venger. Sa recherche du meurtrier est rendue plus difficile par le fait qu’il souffre d’une forme rare et incurable d’amnésie. Bien qu’il puisse se souvenir de détails de son passé, il est incapable de savoir ce qu’il a fait dans le quart d’heure précédent, où il se trouve, où il va et pourquoi.
Pour ne jamais perdre son objectif de vue, il a structuré sa vie à l’aide de fiches, de notes, de photos, de tatouages sur le corps. C’est ce qui l’aide à garder contact avec sa mission, à retenir les informations et à garder une trace, une notion de l’espace et du temps.
Une écriture découpée innovante, un voyage mémoriel et sensoriel pour les personnages de Memento, mais surtout pour le spectateur. Second long métrage de Christopher Nolan, plus connu pour ses itérations de Batman que ce chef-d’oeuvre pourtant bien plus recherché, Memento est puzzle de tranches de vies, qui au fil du film vont s’imbriquer les unes aux autres. Un jeu de mémoire et de style, avec une réalisation mêlant le noir et blanc et la couleur, fait rare au cinéma, tout du long. Une oeuvre qui demande concentration et implication dans ce qui semble au préalable un simple thriller sur fond d’amnésie, dont on sort souvent déboussolé. Déboussolé par ce labyrinthe cinématographique pas comme les autres, pour une expérience filmique qui restera dans les mémoires, et pour l’expérience inédite que l’on vient de vivre.
Split (2017)
Réalisation : M Night Shyamalan
Kevin a déjà révélé 23 personnalités, avec des attributs physiques différents pour chacune, à sa psychiatre dévouée, la docteure Fletcher, mais l’une d’elles reste enfouie au plus profond de lui. Elle va bientôt se manifester et prendre le pas sur toutes les autres. Poussé à kidnapper trois adolescentes, dont la jeune Casey, aussi déterminée que perspicace, Kevin devient dans son âme et sa chair, le foyer d’une guerre que se livrent ses multiples personnalités, alors que les divisions qui régnaient jusqu’alors dans son subconscient volent en éclats.
Encore un autre film de Shyamalan assez bluffant. Bluffant pour la prestation de James McAvoy, transformé pour ses multiples personnalités dans ce film. Un film qui arrive à renouer avec les surprises fantastiques propre au cinéaste inspiré par le réel, mais aussi le paranormal. Un film recherché, qui sera charnière avec l’autre grand succès et chef-d’oeuvre du réalisateur, Incassable, dont la conclusion se fera dans Glass.
Inception (2010)
Réalisation : Christopher Nolan
Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’Inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence.
Pour comprendre Inception du premier coup, il faut s’accrocher ! A mi-chemin entre la réalité alternative et le monde du rêve, Nolan frappe encore dans la désorientation et le jeu de mémoire avec le spectateur. Peut-être moins abouti que Memento mais plus spectaculaire dans son exécution, le film a marqué les mémoires de tous ceux qui l’on vu en salle au point qu’il soit entré dans le langage populaire. Son épilogue est peut-être sa scène la plus culte, impliquant une certaine toupie et tout ce qu’elle représente dans le film. Un véritable mindfuck du début à la fin, porté par un casting de blockbuster, qui laissera le spectateur se questionner sur l’issue de l’intrigue qu’il vient de voir pendant très longtemps.
Lost Highway (1997)
Réalisation : David Lynch
Fred Madison, saxophoniste, soupçonne sa femme, Renee, de le tromper. Il la tue et est condamné à la peine capitale. Le film raconte l’histoire de cet assassinat du point de vue des différentes personnalités de l’assassin lui-même.
David Lynch est un génie du cinéma, plus personne ne peut le contester. Que ce soit pour Twin Peaks à la télévision, avant même qu’elle ne soit le nouvel Eldorado des cinéastes, Dune ou Blue Velvet. A la fois intriguant mais aussi envoûtant et subjuguant, Lost Highway est un film dans le style inimitable du maître Lynch. Un expérience au-delà du visuel, sensorielle, pour une véritable forme d’art stimulante et désarçonnant le spectateur comme seul le cinéaste en a le secret.
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