En quinze ans de carrière chez les Men in Black, l’agent J a vu beaucoup de phénomènes inexplicables… Mais rien, pas même le plus étrange des aliens, ne le laisse aussi perplexe que son partenaire, le sarcastique K.
Lorsque la vie de K et le destin de la Terre sont menacés, l’agent J décide de remonter le temps pour remettre les choses en ordre. Il va alors découvrir qu’il existe certains secrets de l’univers que K ne lui a jamais révélés. Il est cette fois obligé de faire équipe avec l’agent K, plus jeune, pour sauver la vie de son partenaire, l’agence, et l’avenir même de l’humanité…

Il existe des films qui ne rentreront jamais au panthéon du grand cinéma. Il n’y pas de grand jeu dramatique, le scénario n’a rien de très original et ils possèdent une réalisation relativement classique, dans les normes. Et pourtant ils fonctionnent. Men In Black III est de ces films-là. Un excellent divertissement fait pour se reposer les neurones pendant deux heures. Un film certes prévisible, qui ne révolutionnera pas le genre mais qui reste très agréable.

Andy Warhol est un MIB

Tous les ingrédients de la franchise sont présents. L’humour et l’autodérision, des clins d’oeil sympathiques. On apprend donc que Lady Gaga et Mick Jagger sont des extra-terrestres ( non, sérieux ?  les scénaristes étaient grave inspirés pour choisir ces deux figures emblématiques de la musique. On avait eu Mickeal Jackson dans le premier, on continue dans la même lignée). Et Andy Warhol (Bill Hader) n’était autre que l’agent W, infiltré pour surveiller tous ces artistes et mannequins aliens. Une vraie désacralisation de l’artiste puisque Warhol se plaint de son assignation, de n’être plus inspiré au point d’être obligé de photographier des boîtes de conserve… C’est pas le Cerveau qui le dit, c’est Andy Lui-même.

Ces marques d’humour et les clins d’oeil ne s’arrêtent pas là, Barry Sonnenfeld ne s’est pas privé de glisser subtilement des clins d’oeil aux précédents opus. Il a aussi su s’imprégner des codes des années 60 et nous offre un voyage agréable, même si mouvementé à quelques jours de la petite visite américaine de la Lune.

Un humour qu’on retrouve beaucoup dans les dialogues, parfaitement livrés, comme à leur habitude, par Will Smith et Tommy Lee Jones. Un Jones qu’on ne voit que trop peu mais remplacé par un Josh Broslin qui arrive à nous faire oublier l’absence de l’acteur tant il a réussi à calquer son jeu sur celui de son aîné. Autre acteur qui tire son épingle du jeu : Michael Stuhlbarg. Lui qu’on est habitué à voir en mafioso froid et sobre de Boardwalk Empire joue un Griffin attendrissant à souhait en incarnant cet extra-terrestre perdu entre tous les futurs possibles qu’il entrevoit.

Mais pourquoi la 3D ?

Les amateurs de mode auront tout de même la joie de voir un super gros plan sur des Louboutins, en 3D, s’il vous plaît ! C’est Christian qui doit être content. Les autres ne verront dans la 3D que l’usage inutile d’une technologie. Certes quelques scènes en deviennent très impressionnantes voire insupportables pour peu qu’on ait le vertige et Sonnenfeld ne fait pas de fausses notes avec, mais Men In Black III n’y gagne pas grand chose et prouve encore que la 3D est un instrument qui n’a pas à être utilisé pour tous les films, même si c’est un blockbuster ( mais bon quand on peut gratter 2 euros par spectateur, pourquoi se priver ?).

Men In Black III est drôle, parfois émouvant dans ses scènes finales, possède un scénario et une réalisation nets et sans bavure, mais sera vite oublié. En même temps, c’est le but des Men In Black…*Flashouille*

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Crédit Image :©Colombia Pictures