Platane : un arbre à élaguer ?

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Canal Plus remet en avant un de ses duos emblématiques, celui d’Eric et Ramzy. Cette fois, dans une série d’Eric Judor qui se déroule dans notre monde actuel, sur le modèle de Curb Your Enthousiasm. Les deux comédiens jouent leur propre rôle dans cette série où leurs personnages créent une suite à H, appelée finement HP (Hopital Psychiatrique.) Mais après un accident de voiture, contre un platane, Eric est plongé dans un coma d’un an juste après la soirée de lancement de la série. Il décide alors de se lancer dans la production de La Mome 2.0 Next Generation, la suite de La Môme. Sans Ramzy qui est en plein succès avec HP.

Une intrigue poussive

Le premier problème est la longueur, la lenteur dirons-nous, de la mise en situation. Il faut attendre trois épisodes pour que l’intrigue principale de la série soit réellement là. C’est un peu comme si dans The Big Bang Theory, Penny était devenue voisine de Leonard et Sheldon seulement au troisième épisode. Bref, il y a largement de quoi élaguer dans une comédie très répétitive, voire poussive par moments. Un triple-épisode pilote n’était peut-être pas nécessaire. D’autant  plus qu’Eric Judor tente d’auto-justifier des vannes pas drôles enchaînées avec d’autres comiques de situation, comme s’il voulait dire : « Vous voyez, c’est drôle ! » Le comique de répétition fait souvent un flop.

Manque de consistance

Mais la star de Platane est évidemment Eric Judor, et son combat. Peut-être fallait-il même qu’il devienne ce boulet gaffeur en quête de son propre succès. Mais insister autant sur ses défauts, son égoïsme malgré sa crise d’identité, c’est alourdir pour rien une série qui a un bon potentiel si on s’en tient au scénario. Les guest-stars sont bien utilisées, souvent inattendues, ce qui est une très bonne chose. Mais espérons que les autres personnages prendront plus de place à l’avenir, sinon la série perdra en consistance et lassera vite avec les pitreries d’un seul personnage. Il est d’ailleurs beaucoup plus drôle lorsqu’il est accompagné par des collègues humoristes, qui pour l’instant ne sont que des faire-valoir.

Dans les bons points, on retrouve de (rares) moments de finesse, et de l’auto-dérision (on le confond toujours avec son collègue Ramzy par exemple) qui sont appréciés.  Tous les gimmicks ne sont donc pas lourds. Mais la longueur et la répétition l’emportent malheureusement. Peut-être même qu’une fois le pilote d’une heure en trois épisodes passé, on aura de bonnes surprises. Peut mieux faire.

Crédit photo : Tibo & Anouchka / 4 Mecs en basket / Canal +

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