The Knick saison 2 : Prend littéralement aux tripes (spoilers)

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4.5

Retour sur le final de la brillante série The Knick qui se termine sur un gros point d’interrogation. Attention Spoilers.

Ce season finale termine assez bien la saison tout en laissant une porte ouverte pour une potentielle saison 3 avec un cliffhanger insoutenable. Ce final de The Knick a fait plein de révélations surprenante. Attention, la suite est pleine de spoilers.

the-knick-saison-2-critique-finale-spoilers-cornlia-henryDans ce final de saison 2 de The Knick. On apprend que Henry, le frère de Cornelia, est un savant manipulateur. C’est lui qui a fait passer en douce les passagers malades et contagieux à New York. Il a aussi fait tuer Speight et il est responsable de l’incendie du nouvel hôpital qui a tué leur père et qui aurait aussi du tuer Cornelia. La cruauté d’Henry fait froid dans le dos. Ailleurs, Cleary a piégé Harriet pour qu’elle soit excommuniée en tant que nonne parce qu’il l’aimait et voulait l’épouser. C’est lui qui a dénoncé ses avortements clandestins à la police. Toutes les actions gentilles qu’il a faites étaient en réalité préméditées pour qu’elle l’accepte en tant qu’homme dans sa vie. Si on sent qu’il l’aime vraiment et que sa solitude le rongeait, c’est manipulateur et malhonnête. Après l’avoir rejeté plusieurs fois, elle finit par accepter sa demande en mariage. A ses yeux, Cleary est son sauveur mais leur relation part sur un mensonge et c’est bien dommage. Aussi, leur petit commerce de l’ancêtre du préservatif fonctionne plutôt bien.

La fin de Thackey ?

Thackery est complètement dingue, on le savait, mais là, il a dépassé les limites de la folie avec son idée de s’opérer lui-même après la découverte de sa maladie. La mort d’Abigail sur la table d’opération l’a anéantie mais sa passion pour sa profession le maintient… ou plutôt le porte dans une spirale. Il fait tout pour améliorer les techniques de l’anesthésie à cause d’un nombre inconsidéré de morts comme celle d’Abigail. Dans ce final, Thack veut perfectionner l’anesthésie locale. En ce sens, durant sa propre opération, il est conscient et réalise les premiers gestes sur lui-même avant de perdre conscience.

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La saison se termine en cliffhanger. On ne sait pas si Thack est toujours en vie. La série joue l’ambiguïté exprès. S’il n’y a pas de saison 3, ce qui serait triste, on peut présumer que Thack est mort en faisant ce qu’il aime le plus au monde. Et l’ironie du sort serait que sa passion l’ait littéralement achevée. Thack est son propre ennemi. Il était bouffé par la drogue mais aussi par sa profession qui était aussi son obsession. L’image est à la fois triste mais belle. Ce moment prend aux tripes, au sens propre comme au figuré.

Des personnages au coeur

Si la saison 2 était avant tout à propos des personnages, l’évolution et le perfectionnement de la médecine moderne est toujours un point très important de la série. Thackery, Birtie ou encore Edwards sont passionnés et cherchent constamment de nouvelles méthodes et médicaments. Entre la recherche sur l’addiction, le traitement contre la syphilis, la découverte de l’adrénaline ou encore les bienfaits de l’analyse psychologique; The Knick parcours la médecine de fond en comble. Concernant Edwards, son problème de rétine est de plus en plus prononcé et sa vue baisse considérablement. Dans ce dernier épisode, il se tourne vers la thérapie qui pourrait être une alternative pour lui, même si ça n’a rien à voir avec la chirurgie, il soignera les esprits plutôt que les corps.

the-knick-saison-2-critique-finale-spoilers-edwardsIl y a une belle évolution des personnages, pour le meilleur ou pour le pire, qu’on apprend encore plus à connaître. Tous autant qu’ils sont, se battent pour prendre leur vie et leur futur en mains. Que ce soient Cornelia et l’affirmation d’elle-même, Bertie et le refus d’abandonner sa mère dans son combat contre le cancer, Edwards contre son problème de rétine et surtout son combat contre la bigoterie. Ceux-là n’ont pas forcément gagné la partie mais d’autres (les plus vindicatifs) s’en sortent assez bien, notamment Lucy qui sort de son rôle de jeune fille innocente et qui se positionne en femme forte. Elle a pris sa revanche sur son père et a fini avec Henry. Ces deux là sont parfaits l’une pour l’autre. Outre Henry, le pire de tous reste Gallinger qui est un être abject mais qui finit par avoir tout ce qu’il veut. On voit en lui toutes les idées ignobles du nazisme et du racisme et sa bêtise est récompensée. C’est à vomir mais c’était l’époque.

Toujours aussi brillant

The Knick reste une série exceptionnelle, pleine de surprises. Il n’y a toujours rien à dire sur la réalisation parfaite de Steven Soderbergh qui capte chaque moment avec sa caméra. On note cependant que certains effets sont grotesques, notamment durant l’opération de Thack où son ventre était clairement faux et manquait un tantinet de réalisme. Mais on laissera passer tellement cette scène était fascinante et pleine de symbolisme.

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Une saison 3 de The Knick ne serait pas de refus.  La série relate brillamment ce qu’était cette âge d’or de la médecine il y a plus de 100 ans et la société dans laquelle elle s’est développée. La saison est peut-être un peu moins réaliste que la première mais les scénaristes ont été brillants de bout en bout. Selon Variery, Cinemax a commandé un premier scénario pour une saison 3 potentielle. Espérons donc que Cinemax accordera une nouvelle saison parce qu’il y a encore beaucoup à explorer dans The Knick.

The Knick est diffusé en France sur OCS.

Crédits ©Cinemax

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