St Valentin : Les meilleurs films qui parlent d’amour

0

Pour la Saint Valentin, Le Cerveau vous a choisi une sélection de films qui parlent d’amour, loin des comédies romantiques que nous connaissons tous.

L’amour. Ce sentiment indéfinissable et pourtant vivace qui anime l’être humain depuis la nuit des temps que nous prenons le temps de célébrer en ce 14 février . Un sentiment que l’on a tenté depuis des millénaires de dépeindre et décrire à travers la littérature, la poésie, l’art, la musique. L’amour a milles visages et milles façons d’être vécu, est toujours à la fois le même et différent, imperceptible voire douloureux. L’amour au 7ème Art a lui aussi milles visages…

Quelle est la différence entre une comédie romantique et un film qui parle d’amour ? Outre qu’une catégorie a Hugh Grant dans les 3/4 de ces films pourrait exister, la véritable différence entre les deux est le réalisme des situations. Une comédie romantique se regarde en pyjama pilou avec un gros pot de glace et un sourire jusqu’aux oreilles et des soupirs envieux émis par intermittences… un peu comme les téléfilms de l’après midi de M6, ou le Sacro-saint Love Actually. 

Tandis qu’un film qui parle d’amour se regarde avec les yeux remplis de larmes (de joie ou de tristesse) et 3 paquets de kleenex à disposition pour les essuyer. Ca nous touche et réveille des expériences peut-être oublié, pour des histoires plus vraies sublimant ce lien si humain.

Le Cerveau a sélectionné pour vous une dizaine de films qui parlent d’amour à regarder absolument, à découvrir ou redécouvrir dans ce dossier, qui plaira à coup sur aux allergique de la guimauve, fleur et autre calèche.

500 jours ensemble

Réalisateur : Marc Webb
Casting :  Joseph Gordon-Levitt, Zooey Deschanel
Année : 2009

Tom croit encore en un amour qui transfigure, un amour à la destinée cosmique, un coup de foudre unique. Ce qui n’est pas du tout le cas de Summer. Cela n’empêche pourtant pas Tom de partir à sa conquête, armé de toute sa force et de tout son courage, tel un Don Quichotte des temps modernes. La foudre tombe le premier jour, quand Tom rencontre Summer la nouvelle secrétaire de son patron, une belle jeune fille enjouée.

500 jours ensemble, ou 500 Days of Summer dans sa version originale, pourrait être considéré comme l’anti-comédie romantique avec un grand A, de référence. Là où les films romantiques se cantonnent au schéma classique et cliché du « garçon rencontre fille et vécurent heureux jusqu’à la fin des temps à jamais à nourrir des koalas trop chou dans une caravane rose à petit pois bleus », 500 jours ensemble fait preuve de réalisme en dépeignant toutes les saisons de l’amour avec une dose d’humour et une finesse rare pour les écrans américains.

L’été symbolise l’amour florissant qu’on voudrait éternel, l’arrivée de l’automne, les sentiments qui se fanent peu à peu et finalement l’hiver jetant un froid glacial sur la relation.  Heureusement, le printemps est là pour un renouveau… Joseph Gordon-Levitt est touchant en éternel rêveur optimiste tandis que Zoey Deschanel et ses grands yeux bleus brillent dans le registre qu’elle maîtrise le mieux et qui est depuis devenu sa marque de fabrique : celui d’une jeune femme vive, pétillante et légèrement excentrique. A voir absolument !

 

The Jane Austen Book Club

Réalisateur : Robin Swicord
Casting :  Emily Blunt, Hugh Dancy, Maria Bello, Amy Brenneman
Année : 2007

Bernadette, une quinquagénaire six fois divorcée, a l’idée de fonder un club de lecture quand elle rencontre Prudie, une jeune enseignante de français mariée et très élégante, lors d’un festival de cinéma sur Jane Austen. Le concept est que chacun des six membres accueille le groupe à tour de rôle une fois par mois, pour discuter entre eux des six romans d’Austen. Les autres membres du club sont Sylvia, une femme au foyer quadragénaire récemment séparée de son mari Daniel, avocat et coureur, après plus de vingt ans de mariage ; sa fille lesbienne de 20 ans Allegra ; Jocelyn, une célibataire heureuse de l’être, obsédée par la maîtrise de soi et éleveuse de chiens de Rhodésie, qui est amie avec Sylvia depuis l’enfance ; et Grigg, un fan de science-fiction que Jocelyn a invité à les rejoindre dans l’espoir que Sylvia et lui formeront un couple assorti.

Adapté du roman éponyme de Karen Joy Fowler, The Jane Austen book Club est un film chorale avec pour fil rouge l’œuvre littéraire de Jane Austen. Lorsqu’on évoque Jane Austen, on l’associe immédiatement avec les histoires d’amour de l’époque Victorienne mises en avant et portées par des adaptations cinématographiques de Raison et Sentiments ou Orgueil et Préjugés et pourtant, comme nous le démontre le film avec justesse, les romans de Jane Austen font preuve d’un sens de la comédie dramatique sociale et humaine encore applicable de nos jours et dans nos vies ainsi que dans celles des personnages du film.

Avec Emily Blunt et Hugh Dancy au casting, la réalisation du film est traitée de façon à donner place à chaque personnage sans que le développement personnel de celui-ci ne soit bâclé et expédié comme souvent dans ce genre de film aux multiples protagonistes ( à l’exemple de Valentine’s day et New Year’s Eve, pour ne citer qu’eux).

Eternal Sunshine of the Spotless Mind

Réalisateur : Michel Gondry
Casting: Jim Carrey, Kate Winslet, Kirsten Dunst
Année : 2004

Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d’amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l’inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu’il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine. Deux techniciens, Stan et Patrick, s’installent à son domicile et se mettent à l’oeuvre, en présence de la secrétaire, Mary. Les souvenirs commencent à défiler dans la tête de Joel, des plus récents aux plus anciens, et s’envolent un à un, à jamais….

« Mieux vaut souffrir d’avoir aimé que de souffrir de n’avoir jamais aimé » dit un proverbe anglais. Mais que faire lorsque cette souffrance atteint un niveau si insupportable qu’il vaut mieux en effacer toute trace ? Avec Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Michel Gondry signe un conte dramatique oscillant entre la réalité et le monde onirique et fantasque que crée le personnage principal afin de mettre à l’abri et sauver les derniers souvenirs des moments passés avec son ex-petite amie.

Dans The Truman Show, Jim Carrey nous avait déjà prouvé que ses talents d’acteurs ne se limitaient pas aux films gras typiquement américains avec pour personnage principal un idiot aux grimaces insupportables et grossières. Dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind, l’acteur nous livre une interprétation dramatique magistrale (et le Cerveau pèse ses mots) et sobre d’un homme profondément blessé par la rupture de sa relation avec Clémentine, interprétés par Kate Winslet.

 

Shaun of the Dead

Réalisateur : Edgar Wright
Casting : Simon Pegg, Nick Frost
Année : 2004

À presque 30 ans, Shaun ne fait pas grand-chose de sa vie. Entre l’appart qu’il partage avec ses potes et le temps qu’il passe avec eux au pub, Liz, sa petite amie, n’a pas beaucoup de place. Elle qui voudrait que Shaun s’engage, ne supporte plus de le voir traîner. Excédée par ses vaines promesses et son incapacité à se consacrer un peu à leur couple, Liz décide de rompre. Shaun est décidé à tout réparer, et tant pis si les zombies déferlent sur Londres, tant pis si la ville devient un véritable enfer. Retranché dans son pub préféré, le temps est venu pour lui de montrer enfin de quoi il est capable…

Premier film de la trilogie du Cornetto de Pegg, Frost et Wright, Shaun of the Dead , »une comédie romantique avec des zombies », est une ode à l’amour sous plusieurs façons : l’amour d’un petit-ami (Shaun interpreté par Simon Pegg) maladroit qui fera tout pour prouver à sa petite-amie qu’il n’est pas un loser. L’amour d’un glandeur (Ed joué par Nick Frost) pour son pub chéri mais aussi l’amour que portent le réalisateur, Edgar Wright, et Simon Pegg pour les films du genre et plus en particulier ceux de George Romero, considéré comme l’un des maîtres du gore.

Shaun of the Dead ainsi que sa suite Hot Fuzz sorti en 2007 (qui n’est pas vraiment une suite mais plutôt le second opus de la trilogie du Cornetto) sont aussi des déclarations d’amour à la pop-culture et à ceux qui ont contribué à sa fondation. The World’s End sera le dernier épisode de la trilogie et sa sortie au ciné est prévue dans l’année.

Last Chance for Love

Réalisateur : Joel Hopkins
Casting : Dustin Hoffman, Emma Thompson
Année : 2009

Alors qu’il passe quelques jours à Londres pour assister au mariage de sa fille, un Américain d’une cinquante d’années, divorcé et malchanceux dans le travail rencontre par hasard une Londonienne tout aussi seule que lui, qui pour de son côté subit la tyrannie de sa mère. Ils feront un bout de chemin ensemble et plus si affinités…

Si l’amour ne dure pas toujours, ce n’est pas pour autant que les histoires d’amour s’arrêtent passé un certain âge. Trop souvent mises en avant à l’écran par des personnes jeunes, au physique de rêve et au début d’une vie active et adulte,  Dustin Hoffman et Emma Thompson charment dans leurs rôles de deux adultes d’âge mûr. L’un constamment dépassé par les évènements et l’autre désabusée, esseulés par la vie et leurs familles respectives.

Last Chance For Love prouve de manière typiquement britannique qu’il n’est jamais trop tard pour rencontrer quelqu’un avec qui faire un petit bout de chemin ou finir sa vie, et ce quel que soit son âge. Une belle leçon de vie et d’optimisme servie par Emma et Dustin, pour un beau long métrage qui parle d’amour.

Chasing Amy

Réalisateur : Kevin Smith
Casting :  Ben Affleck, Jason Lee
Année : 1997

Deux amis, Holden McNeil et Banky Edwards, heureux créateurs d’une BD, rencontrent lors d’un salon une consoeur, Alyssa Jones. Holden tombe amoureux d’Alyssa. Mais il découvre qu’elle est homosexuelle. Il deviennent cependant amis et finissent par devenir amants. Cette liaison affecte l’amitié des deux garçons et la situation se complique lorsqu’Holden apprend le passé d’Alyssa.

Chasing Amy est centré sur la recherche de l’identité sexuelle et sentimentale capable d’engendrer la destruction d’une relation entre deux amis ou deux amants. En d’autres termes : comment certaines révélations sur des exploits sexuels du passé peuvent rendre fou un homme et mettre en danger une relation qui n’avait aucune raison d’exister des le départ.

Ce troisième long métrage de Kevin Smith est probablement le plus dramatique et le plus adulte du réalisateur. Parsemé de répliques acerbes, de clins d’oeil et références à la pop culture et surtout le plus long discours de Silent Bob, Chasing Amy est un drame émotionnel porté par un ami et acteur fétiche de Kevin Smith,  Ben Affleck. Une autre facette de l’Amour à l’écran, l’impossible et destructeur sous un angle geek aussi, car qui de plus emblématique que Kevin Smith pour parler de geekitude ?

Sweet November

Réalisateur : Pat O’Connor
Casting :  Keanu Reeves, Charlize Theron
Année : 2001

Nelson Moss est un publicitaire ambitieux, obsédé par le travail. Seule sa carrière importe ; les autres ne sont là que pour l’aider à atteindre ses objectifs. Il n’a pas de temps à consacrer à ses amis ou à ses collègues, ainsi va la vie. Elle s’appelle Sara Deever, elle est joviale, zen, pleine d’énergie. Malgré son manque flagrant de bonnes manières, elle voit en Nelson quelqu’un de bien. Elle a un certain don pour transformer les hommes et elle n’a besoin que d’un mois pour cela. C’est bientôt le mois de novembre et Sara invite Nelson à venir habiter chez elle en plus d’être son chauffeur. Sara lui fait alors apprécier la simplicité de la vie. C’est la première fois qu’on lui prodigue autant de gentillesses sans qu’on lui demande quoi que ce soit en retour. Nelson le mérite-t-il ?

Sweet November est un film qui parle de l’impact de l’Amour et  comment l’Amour peut réussir à changer une personne. Sara, incarnée par une Charlize Theron pétillante et pleine de vie, femme détachée et psychédélique va tenter grâce à la puissance des sentiments et sa gentillesse de changer Nelson, jeune publicitaire acariâtre matérialiste, insensible et détaché de tout. Un homme dont la vie se résume au travail, rien de plus. Sara va faire découvrir la Vie à Nelson sous un nouvel angle, et lui apprendre non seulement à apprécier ces petites choses qu’elles nous offre mais surtout à trouver le bonheur dans ce qu’il ne voyait pas avec ses yeux de cadre supérieur.

La beauté de Sweet November n’est pas que dans la relation de Senseï de la Vie/Apprenti entre les deux amants protagonistes de l’histoire. Le personnage de Sara, elle aussi, va expérimenter l’amour et prouver que par amour, parfois il faut accepter de laisser l’autre, faire des choix douloureux pour l’autre. En amour tout n’est pas toujours ni beau ni rose, et la souffrance va toujours de paire avec le sentiment. Avec son côté « bittersweet », Sweet November reste un film qui déborde d’optimisme sur nos rapports avec la vie, l’amour et l’impact qu’une relation amoureuse peut avoir sur l’être opposé. Avec un Keanu Reeves bien loin de la matrice, Sweet November est une belle histoire d’amour à découvrir absolument si ce n’est pas déjà fait.

Sur la route de Madison

Réalisateur : Clint Eastwood
Casting : Meryl Streep, Clint Eastwood
Année : 1995

Michael Johnson et sa soeur Caroline reviennent dans la ferme de leur enfance régler la succession de leur mère, Francesca. Ils vont découvrir tout un pan de la vie de leur mère ignoré de tous, sa brève, intense et inoubliable liaison avec un photographe de passage.

Réalisé par Clint Eastwood, Sur la route de Madison est un film parlant d’amour avec un grand A. Loin des clichés et la mièvrerie du genre c’est un film bouleversant mis en scène avec une grande sensibilité et délicatesse où la raison et les sentiments sont les maîtres mots de l’histoire.

Peut on sacrifier une vie de couple et toutes ces années passées à fonder une famille pour un amour passionné qui n’a duré que 4 jours ?  Meryl Streep incarne à la perfection une mère de famille et épouse modèle dont la vie sera à jamais changée par une rencontre et une idylle éphémère sans retenue et sans égal. Une  méditation romantique, où l’amour est justement ce qui permet au temps de se révéler pour lui-même au-delà des histoires accumulées dans le passé ou le présent. Un amour porté sur un autre plan dimensionnel pour une pureté et une profondeur comme rarement vues à l’écran.

Forrest Gump

Réalisateur : Robert Zemeckis
Casting :  Tom Hanks, Sally Field
Année : 1994

Forest Gump, un jeune homme simple d’esprit, raconte sa fabuleuse histoire à des passants attendant le bus assis comme lui, sur un banc. Il commence par son enfance ou il était physiquement handicapé des jambes, jusqu’ au moment où il se trouve sur le banc à raconter son histoire. Sa vie avec ces bons et mauvais moments qu’il a toujours vécus avec son enthousiasme naturel, est en fait un parallèle avec l’histoire des Etats-Unis durant la deuxième partie du XXème siècle que conte ce simple d’esprit en l’absence du jugement. En outre, Forest Gump aura été dans sa vie soldat au Viêt Nam, champion de ping-pong, de football américain, un marathonien exceptionnel grâce à ses talents de coureur, un capitaine de crevettier et pour finir, un milliardaire.

Récompensé par 6 Oscars, Forrest Gump est un film culte touchant le spectateur au plus profond de lui-même. Impossible de ne pas se sentir ému et transporté par ce personnage simple d’esprit muni d’un coeur gros comme une maison. Forrest Gump nous livre l’histoire décalée d’un homme dont la vie n’avait pas beaucoup à offrir au départ mais qui a réussi à transformer la sienne et celles des autres qu’il rencontrera sur son chemin en une aventure humaine remplie de changements et de surprises. Une leçon sur la vie, la simplicité et l’amour comme rarement vue au cinéma, à travers les yeux innocents et aimants d’un Tom Hanks des plus transcendants à l’écran.

Suivre la vie de Forrest, c’est aussi suivre les histoires d’amour qui la parsèment : l’amour d’une mère pour son fils différent des autres, l’amour pur et innocent d’un homme candide pour son amie d’enfance, l’amour fraternel entre 2 soldats ainsi que l’amour que Forrest porte à la vie et tous ses petits détails comme l’envie d’aller faire pipi ou l’ouverture d’une nouvelle boite de chocolat. Suivre la vie de Forrest, c’est passer du rire aux larmes mais toujours avec un sourire aux lèvres. Porté par les notes inimitables et mythiques d’Alan Silvestri, Forrest Gump est un hymne à l’amour avec un grand A.

Wall-E

Réalisateur : Andrew Stanton
Casting :  Ben Burtt, Elissa Knight, Jeff Garlin
Année : 2008

WALL-E est le dernier être sur Terre et s’avère être un… petit robot ! 700 ans plus tôt, l’humanité a déserté notre planète laissant à cette incroyable petite machine le soin de nettoyer la Terre. Mais au bout de ces longues années, WALL-E a développé un petit défaut technique : une forte personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un peu trop seul…

Comme un grand sage aux yeux bleus, un peu alcoolique sur les bords et spécialisé dans les comédies romantiques l’a dit un jour : « Love, actually, is all around » (l’amour est tout autour de nous). Il n’a aucune frontière, ni même celle de l’espace !

Pixar avait lancé un pari fou en sortant un film d’animation familial avec très peu de dialogues mais avec toute la finesse de l’image et la maîtrise de l’émotion qui en ont fait les maîtres de l’animation depuis la sortie de Toy Story. On ne peut que se prendre d’affection pour ce petit robot aux grands yeux si expressifs tombé amoureux et prêt à traverser l’univers pour retrouver son amoureuse blanche du nom de Eve. Une histoire d’amour de robot, amoureux de la race humaine pour une belle leçon de préservation et l’utilité de recycler. Attention, certains verront une métaphore d’un amour futur entre Microsoft et Apple mais tout cela ne tient que de l’interprétation propre à chacun…

Crédits photos ©DR

La rédaction

Partager