Découvrez l’avis du Cerveau pour le feel-good movie de la rentrée : Mary avec Chris Evans, réalisé par Marc Webb

On connait le réalisateur de Mary pour ses films Amazing Spider-Man ou 500 jours ensemble. Marc Webb revient à ses premiers amours sur grand écran avec le feel good movie de la rentrée pour le Cerveau : Mary, une fable touchante et pleine de bons sentiments sur une enfant surdouée.

Mary, c’est l’histoire d’une petite fille pas comme les autres. Une petite fille avec un don hors du commun et des capacités intellectuelles hors normes : prodige des mathématiques, cette petite fille vie avec son oncle, qui cherche à lui offrir une enfance normale, malgré sa différence et ses aptitudes.

Prodige matheux

MAry Critique brain damaged image 3Une histoire de prodige mais aussi une histoire de famille. Mary c’est le voyage vers la découverte de ses origines pour une petite fille, au premier abord heureuse, mais que le passé va rattraper notamment à cause de ces aptitudes hors-normes. Héritage de sa mère décédée, Mary est une mathématicienne qui pourrait changer les choses du haut de ses 1m10 dans la sphère scientifique. Et ça, sa grand-mère, qu’elle connait à peine, l’a bien compris.

Mieux savoir d’où l’on vient pour ne pas commettre les mêmes erreurs. Voici le modo du film de Marc Webb. Un film qui revient sur une sombre histoire de famille, animée par l’intellect avant l’affect. Le film, porté par le personnage de Chris Evans, est là pour nous rappeler toute l’importance de la tendresse et de l’affect dans l’enfance et la construction d’un être humain. La vie est bien plus simple que l’on imagine et bien plus importante que n’importe quel exploit, qu’il soit social, culturel ou intellectuel.

Etre parent, une grande responsabilité

Mary est là aussi pour rappeler qu’être parent est un travail qui n’est pas si simple. Que chaque choix, chaque décision d’éducation et de partage avec son enfant peut laisser des séquelles irréversibles chez n’importe quel humain, peu importe son statut social ou ses capacités intellectuelles. Le personnage de Chris le rappelle d’ailleurs à plusieurs reprises à d’autres personnages durant le film : sa plus grande hantise est de ne pas réussir à rendre heureuse Mary et faire d’elle un être humain accompli. Encore plus, au regard de ses aptitudes et son caractère qui ne ressemblent pas à ceux d’un enfant classique.

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Plus grande joie et grande peine

Mary nous rappelle aussi que ce qui importe dans la vie sont les liens que l’on crée avec ceux qu’on aime, qu’ils soient nos enfants, ou ceux d’un autre. Frank, tonton paumé, qui se révèle plus tard ex-professeur de philosophie, figure paternelle touchante et silencieuse, nous rappelle que ce qui compte dans notre existence n’est pas la réussite professionnelle ou intellectuelle.

MAry Critique brain damaged image 2 C’est de garder et aimer ceux qui nous entourent. Notamment nos enfants, et non chercher à en faire de grands intellectuels ou travailleurs réussis. Car la plus grande joie dans la vie n’est pas de résoudre une équation insolvable, pour le bien de l’humanité, au prix d’une existence ou du bien-être de celui qui doit la résoudre. Ce qui compte est de partager des moments heureux de joie et de tendresse avec ceux que la vie nous offre, qu’ils soient attendus ou non.

Personnages touchants

Servi par une réalisation sobre et somme toute classique, au plus proche des protagonistes, Mary est un film qui se concentre essentiellement sur ses personnages. Des personnages extrêmement touchants, à commencer par Chris Evans, aux antipodes de ce qu’on lui connait. Parfois « loverboy » (Before We Go, Sex List) souvent super-héros ou brute de décoffrage, l’acteur que l’on connait pour son costume Marvel incarne un papa ours que tout le monde aimerait avoir. Un papa ours philosophe et bourré de principes touchant.

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Surtout face à cette petite Mary, incarnée par une gamine époustouflante, Mckenna Grace, qui sait jouer d’un claquement de doigt un petit prodige, avant de revenir à une enfant classique, qui apprécie de courir, chanter danser, comme n’importe quel enfant. Le personnage d’Octavia Spencer, bien que secondaire, a toute son importance dans le film, puisqu’elle souligne l’idée que les liens de sang ne comptent pas quand il s’agit du bonheur d’un enfant.

Bons sentiments

Primé par le public au 43ème Festival du Film Américain de Deauville ce samedi, Mary est film est bourré de bons sentiments et de morale, qui laissera en sortie de salle autant de bonheur dans le cœur des spectateurs que ceux qui partagent l’écran. Car ce que nous apprend Mary, c’est que, peu importe les fantômes du passé, ce qui compte dans notre existence est de vivre heureux et rendre heureux ceux qu’on aime et éduque, quelqu’en soit le prix, tout en essayant d’en faire des êtres humains décents.

Etre parent est un travail difficile, qui peut tout changer à l’âge adulte, encore plus quand un enfant est différent. Quelle que soit sa différence. Entre toutes ces franchises et autres blockbusters en salles, Mary est une bouffée d’air frais qui fait du bien au cœur avec ses bons sentiments et son intelligence. Rien que pour ça, il faut aller le voir.

Mary : Bande Annonce

Crédit photos : ©20th Century Fox