Un amour d’hiver, Winter’s Tale dans la langue de Shakespeare et qui n’a rien à voir avec la pièce du même nom du grand S, est une romance qui laissera ses spectateurs de glace : la critique, déçue, du Cerveau

Le scénariste des grands succès Je suis une légende, Da Vinci Code ou Un Homme d’exception, Akiva Goldsman  se lance avec Un amour d’hiver pour la première fois derrière la caméra. Adapté de l’histoire de l’auteur Mark Helprin, Un amour d’hiver est une romance qui se passe essentiellement dans un New York proche des années folles, bourrée de gangster, pour se finir à notre époque. Une histoire de miracles et de destins croisés et revient sur l’éternelle bataille entre le bien et le mal, pour un conte qui ne fonctionne pas à l’écran

Violon, calèche, pégase, Lucifer, amour maudit…

Un amour d’hiver est donc un conte qui commence à New York, avec un Colin Farell poursuivi par des méchants pas très gentils. Peter Lake, orphelin, anti-héros qui vit comme un paria sous le toit de Ground Central, a des problèmes avec un groupe de gangsters. Et comme cela ne suffit pas, ce voleur va donc tomber par hasard – au détour d’une poursuite par ceux qui lui veulent du mal, chevauchant son pégase « ange gardien » (ça a l’air bizarre, mais ça se tient) – amoureux d’une jeune femme malade et condamnée. Et le début de la mièvrerie commence, agrémentée d’un affrontement entre le bien et le mal, les démons, incarné par Russell Crowe, sans son charisme habituel, et même Will Smith en Lucifer, et les forces du bien portées par notre héros et sa dulcinée.

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Entre un conte de noël pour enfant et romance fantastique, Un amour d’hiver ne raconte rien de nouveau, tout en adaptant une histoire difficile à suivre déjà dans sa version littéraire. A mi-chemin entre un Sublimes Créatures, un Twilight pour adulte et une histoire magique du style Dickens, l’histoire de Un Amour d’hiver ne convainc pas, mélangeant trop de genres sans réel fond.

A côté de tout

un-amour-d-hiver-winter-s-tale-russell crow critique brain damaged colin farell et son chevalUne histoire improbable toute en longueur qui ne génère aucun engagement de la part spectateur. Une histoire d’amour éternelle qui traverse les âges, à mi-chemin entre le conte de noël, la chasse à l’homme et une romance digne des films de Kathrine Heigl. Manque de bol, le scénario n’a aucune logique, et ne suit même pas les bases du voyage du héros de Joseph Campbell. Etonnant de la part d’Akiva Goldman, grand élève de l’anthropologue.

Un film qui tente de vendre du rêve avec sa thématique du miracle au-delà de sa réalisation colorée façon 300, qui ne renouvelle rien avec ses filtres et sa mise en scène peu originale. Un Amour d’hiver peine avec son histoire d’amour traversant les âges et offrant des pouvoirs surnaturels permettant ainsi de sauver les autres. Une idée séduisante sur le papier qui dans son exécution est un ratage complet, sans âme, superficielle et complètement à côté de son objectif. C’est bien dommage, ça aurait pu être joli. Surtout avec toute cette neige et son casting de choix. Pas étonnant que le film soit un bide complet aux USA, on ne pouvait pas prévoir de miracle.

Un amour d’hiver : Bande Annonce

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Crédit photos : © Warner Bros 2014