Critique du retour des créatures jaunes les plus aimées du cinéma : Les Minions débarquent en salle aujourd’hui !

On ne va pas y aller par quatre chemins, on sait tous que le succès de Moi moche et Méchant et de sa suite n’est en rien grâce à l’histoire attendrissante de ce grand méchant devenu papa adoptif de trois petites filles. Moi, moche et méchant doit son plébiscite grâce à des petites créatures issues tout droit de l’imaginaire de Pierre Coffin, papa des créatures jaunes, enfantines au langage approximatif aux consonances franco-hispano-anglophones : Les Minions.

Des sortes d’esclaves libres, irrévérencieux au service d’un méchant, irrésistiblement drôles, attachants et « mignons ». Les voici donc star de leur propre long métrage, Les Minions, qui revient sur leurs origines avant l’âge de Grü, aujourd’hui en salles.

Préhistoire, Egypte Antique, Pôle Nord… New York !

bob découvre new york Minions le filmsL’histoire des Minions nous vient de la nuit des temps. À l’origine, de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression.

Les Minions est un périple de deux heures qui raconte la genèse des petites créatures jaunes survoltées. On suit ce troupeau de Minions à la recherche de « boss », recherche qui se solde toujours par un échec au fil des âges et du temps. Les Minions à travers l’Histoire, qui l’aurait cru ?

God Save Minions

Quand on va voir Les  Minions, on sait à quoi s’attendre : un concentré de gags et de phrases incompréhensibles typiques de ces créatures issues de l’imaginaire de leurs réalisateurs et scénaristes. Et c’est exactement ce qu’on a. Les minions à travers l’histoire des hommes nous offre d’ailleurs des situations cocasses qui ne manqueront pas de décrocher un sourire, si ce n’est un fou rire chez les plus grands et contenter les plus petits. Ça fonctionne et pas qu’un peu. Tellement, qu’on en oublie Grü et Agnes, les autres stars de la franchise d’Universal.

minions bob roi

L’autre côté de l’intrigue c’est l’arrivée des Minions dans le monde moderne, enfin, moderne, dans les sixties. Une arrivée toute en fanfare pour une belle critique de la pop culture à l’américaine. Convention, culte de la personnalité, consumérisme, tout y est et on aime. On aurait craint une succession de gags sans fond, mais Les Minions possède ses petites critiques subtiles de notre société histoire de ne pas ennuyer ceux qui accompagnent leur progéniture, pas nécessairement réceptif à l’humour enfantins des petites créatures jaunes.

Petit, Minion, Minion, Minion….

Scarlett Minions critique imageLe seul reproche qu’on pourrait faire à ce long métrage d’animation est le personnage de Sandra Bullock qui n’est qu’un prétexte pour tirer l’action du film et mettre en avant diverses péripéties des minions. Une sorte de Deus Ex Machina un peu agaçant qui va permettre de relancer l’histoire de la seconde partie du film jusqu’à faire arriver nos minions en Angleterre. Lieu propice à des gags qui resteront dans les annales (on pense à une séquence de couronnement des plus hilarantes), Les Minions se suffisaient à eux même face à ce personnage féminin caricatural et bien loin du bon vilain de la franchise: Grü, qui bien évidemment ne manquera pas de faire son apparition, histoire de rassurer certains.

Ceci étant, Les Minions est une réussite en soit. Visuellement, les studios Illumination restent à la hauteur des deux opus précédents, pour un rendu 3D et un détail lissé au possible. Les couleurs et les plans sont léchés pour un long métrage sans défaut dans sa réalisation. On a envie de dire courez en salles :  « Cépala ! » un peu comme Bob, Kevin et Stuart.

Les Minions : Bande Annonce


 Crédit photos : © universal /Illumination