Oui, 4 mini Brains sur 5. Sexe entre Amis s’impose comme une bonne surprise pour les amateurs de comédies romantiques, mais sans les violons, sans l’eau de rose, encore moins les dîtes roses, ou sans les calèches. En brisant les codes établis du genre par la sacro-sainte machine hollywoodienne, voire s’en moquant allègrement, Sexe entre Amis est la bouffée d’air de cette rentrée!

Lorsque Jamie (Mila Kutnis), chasseuse de têtes à New York, tente de recruter Dylan ( Justin Timberlake), un directeur artistique de Los Angeles, tous deux s’aperçoivent vite qu’ils sont sur la même longueur d’onde. Leur premier point commun étant d’avoir tous deux totalement renoncé à l’amour, auquel ils ne croient plus. Une réelle amitié se crée,  agrémentée par des relations sexuelles par ci par là, sans sentiment, ni attache. Un deal juré sur une Bible, ou plutôt l’application Bible de l’iPad de Jamie. A coup de textos, de parties de Playstation ou de flashmobs, les deux jeunes vont s’adonner à leurs frasques jusqu’à finalement tomber dans les bras l’un de l’autre.

Moins romantique qu’il n’y paraît

A la vue des acteurs à l’affiche, on pourrait tous se dire la même chose : encore une comédie romantique, encore New York, encore un casting à l’américaine. Et pourtant le duo Mila Kunis (That 70’s Show, Black Swan) et Justin Timberlake fonctionne ! Frais, pétillant, drôle, une complicité et une réelle dynamique se dégagent du couple. De vrais amis à l’écran, ou presque, avec qui le spectateur, décomplexé, n’hésite pas à rire.

Quand le sexe ne répond plus aux pressions établies par les rencontres, à l’écran cela donne beaucoup de scènes d’amour accordées sur de belles notes de dérision. Et des rapports comiques sont menés d’une main de maître avec Will Gluck à la réalisation et Keith Merryman pour le scénario. Non sans déplaire à la gente féminine au vu de la plastique de l’ancien chanteur des Nsync, Justin et Mila propulsent cette alchimie jusqu’au bout de leur lit, sofa, table, sol, en discutant, sans artifice, ni jeu de séduction…

Une moquerie ouverte des comédies romantiques comme celles dans lesquelles joue Katherine Heigl (Grey’s Anatomy, Kiss&Kill, L’abominable vérité) et de leur caractère utopique. Une référence directe, dès le début du film, au genre de prédilection de l’actrice. Ceci, en prenant le temps au passage de redéfinir le concept du prince charmant et les idées préconçues vis à vis des relations amoureuses. En revanche, personne, et pas même Sexe entre Amis, n’échappe à la règle du Happy Ending en apothéose : ici au milieu d’une foule qui danse à défaut d’applaudir, dans la fameuse Grand Central, célèbre gare ferroviaire de la Grosse Pomme.

Sexe entre Amis, une comédie comme on l’attendait : un hymne à l’amour plus qu’à la débauche, malgré son titre.

BANDE ANNONCE

crédit photos : Sony Pictures France