A l’occasion de la mise en ligne de la saison 2 d’Au fil des jours, le remake de la série américaine des années 70 sur Netflix, le Cerveau vous explique en 5 points pourquoi cette sitcom familiale vaut le détour !
Produite dans les années 70 par Norman Lear, Au fil des jours ou One day at a time dans son titre original, est une revisite de la série originelle, revue et corrigée façon 2017/2018 par Mike Royce (Everybody Loves Raymond) et Gloria Calderon Kellett (iZombie). Elle raconte la vie d’une famille américaine banale, de classe moyenne et d’origine cubaine, face à des étapes importantes de leur vie, entre tradition et modernité.
Avec une première saison mise en ligne discrètement l’an dernier sur Netflix, Au fil des jours est revenue hier sur la plate-forme de streaming, avec une saison 2 encore plus drôle et touchante que sa première. Une saison 2 qui aborde toujours autant de sujets forts, importants et d’actualités, des sujets réels, pour une véritable série feel-good. Une série qui ferait du bien même au plus récalcitrant aux sitcoms, pour un programme universel et humain comme il en existe peu. Et le Cerveau vous explique en 5 points pourquoi Au fil des jours vaut le détour.
C’est une série qui fait du BIEN
En ces heures sombres où l’on se bat pour du Nutella, un peu de douceur dans ce monde de brutes ne fait pas de mal. Et de la douceur avec Au fil des jours, on en a, et pas qu’un peu. La sitcom de 25 minutes par épisode fait un bien fou, et donne une vraie patate, malgré ses sujets engagés et forts. Cette plongée au cœur d’une famille latino-américaine et un tourbillon de fraîcheur, de rire et de délires, comme si l’on passait des moments avec notre véritable famille.
A l’heure de l’émotion exacerbée en télévision, que ce soit avec la désormais culte et hyper-émouvante This is Us, ou Sense8, Au fil des jours avec ces épisodes de vie de famille déjantée, propose une sitcom rare, touchante, autour d’une famille à laquelle on d’identifie très vite. On rit, on pleure, on s’émeut des différentes situations que Penelope « lupe » (Justina Machado), Alex « Papito », Elena « Blanquita » et Lydia (Rita Moreno) la grand-mère Diva partagent, qu’ils soient difficiles, rocambolesques ou décalés. On rit, on pleure, on partage ce que cette famille américaine typique tout en étant atypique vit au quotidien, pour un véritable sentiment feel-good en fin de visionnage. Foi de Cerveau c’est assez rare.
De vrais sujets de société et d’actualité
Au fil des jours, est donc une comédie de plateau assez classique, autour d’une famille, d’inspiration classique et traditionnelle en télévision. En effet, la production aux premiers abords ressemble à n’importe quelle autre sitcom old school, que ce soit La fête à la Maison, Ma famille d’abord ou Notre Belle Famille etc. Là où cette sitcom se distingue est dans son écriture qui allie comédie et véritables sujets de société, politique et actuels, voire durs. Elle apparaît même comme l’une des séries les plus engagée et militante du paysage télévisuel actuel.
Inspirée par l’actualités et de véritables problèmes sociétaux, Au fil des jours n’hésite pas à aborder des sujets difficiles lourds et parfois même assez loin de ce qu’on s’attendrait à voir dans ce genre de produit télévisuel : Choc post-traumatique, traitement des vétérans, acceptation de l’homosexualité, dépression, solitude, vieillesse, intégration raciale, divorce, racisme, alcoolisme, déracinement… et on en passe. Il n’y a pas un épisode qui ne traite pas de sujets importants et ses répercussions sur la vie de tous les jours, à l’heure du racisme banalisé que ce soit aux USA ou ailleurs. Mais surtout, toujours avec positivisme.
Une série universelle
Ce que le Cerveau aime dans Au fil des jours, c’est l’universalité de la série. Certes, la sitcom a été calibrée pour rentrer dans les codes d’une certaine minorité ethnique américaine, histoire d’attirer devant les écrans une cible de spectateurs friands de télénovela et d’intrigues en sitcoms et d’offrir un peu plus de visibilité à l’écran pour ces derniers. Mais Au fil des jours n’est pas qu’une série exclusivement pour les latinos .
Elle parle à tout le monde. Qu’on soit américain ou français. Qu’on soit immigré où non. Les personnages, bien que de sitcom, sont si réalistes qu’il est impossible de faire une distinction entre les enjeux des choses qu’ils traversent et ce que nous vivons dans notre réalité. Leur origine ethnique est certes l’un des piliers des intrigues de la série, mais elle n’en est pas le cœur, et ne sombre en aucun cas dans les clichés. Bien au contraire, elle s’en amuse.
L’humour et la dérision d’ailleurs permet à plusieurs reprises de rire de possibles et supposés stéréotypes et différences ethniques, tout en appuyant le caractère universel de ces humains. Certains moments de vie ou difficultés liées à ces origines ethniques, à l’heure de Trump (que la série mentionne rarement et toujours en subtilité) rencontrées d’ailleurs par cette même famille, sont similaires à ceux que n’importe quelle autre famille issue de l’immigration peut vivre dans un autre pays du monde.
Elle célèbre la femme avec un grand F
Au fil des jours est une série autour d’une famille atypique. A l’image de Jane the Virgin, avec 3 générations de femmes vivant sous le même toit, cette comédie en sitcom célèbre les familles mono-parentale dans leur diversité et unicité.
En effet, la famille Alvarez est portée par Penelope, la mère. A ses côtés pour l’aider, sa mère, Lydia, et ses deux enfants. Un père absent pour plusieurs raisons difficiles, font qu’elle porte cette famille seule, avec un travail compliqué, une blessure de guerre, et une dépression post-traumatique suite à ses années en Afghanistan et une vie de couple détruite par la guerre. Pourtant, Lupe, c’est l’incarnation de la joie de vivre. Elle fera des économies en riant, n’hésite pas à tenter de changer de vie en reprenant ses études, elle est non seulement solaire et drôle, mais touchante et forte. Elle est une femme dans tous ses états, ses faiblesses, ses choix de femme, avec un caractère bien trempé.
A ses côté Lydia, une grand-mère moderne, drôle et touchante, au caractère bien trempé aussi (les chiens ne font pas des chats n’est-ce pas ! ) déracinée et veuve, pour un personnage de comédie fascinant. Une grand-mère aimante et hyperactive qui brise les codes, qui est libérée et qui s’assume.
L’autre personnage féminin qui brise les codes tout en jouant de ces derniers est Elena, l’ainée de la famille. Elle découvre en saison 1 son homosexualité, et l’affirme en saison 2, tout en étant militante, engagée, intelligente et forte. Un peu geek, elle est l’ambassadrice de toute une génération de jeunes femmes qui se cherchent dans une Amérique de plus en plus conservatrice. Un bel exemple, surtout à l’heure des Kardashian et autres Marseillais….
Elle célèbre la réciprocité et des valeurs bienveillantes
Au fil des jours ce n’est pas que la famille de « Lupe ». C’est aussi son voisin et bailleur, son employeur, et tous ceux qui traversent leurs vies. Dans leurs interactions avec les autres, elle propose et expose des valeurs de bienveillance, et de partage, tout en réciprocité. Elle rappelle que l’humanité, à l’heure de l’hyper individualisme et de personnes de plus en plus solitaires, se doit d’être solidaire pour faire face aux complications de la vie.
Ainsi, avec Schneider ou même le Docteur Burkowitz, elle rappelle que l’humanité, la vie est un partage à plusieurs, et pas seulement en famille. Et ça fait du bien !
Crédit photos : ©Netflix
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