Game of Thrones The Last Watch : Un film à taille humaine pour sa réalisatrice

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Dernier visionnage pour clap de fin émouvant. Retour sur The Last Watch avec la réalisatrice du documentaire consacré à la dernière saison de Game of Thrones, Jeanie Finlay.

C’était la dernière saison. Celle de tous les excès, des budgets faramineux et d’un tournage gargantuesque. Un tournage hors norme à l’échelle d’une série tout aussi hors norme. Game of Thrones aura créé les émules lors de sa saison finale, avec ses spectateurs mécontents ou conquis, ses détracteurs et ses fervents défenseurs.

Une série qui restera assurément dans les annales de la télévision, pour l’échelle de ses tournages, sa production gigantesque, voire démesurée dans l’histoire de la télévision, avec sa dernière saison.

14 mois, 2000 techniciens… une ultime saison

Invitée à couvrir sous un œil nouveau le clap de fin de Game of Thrones, la réalisatrice britannique a rencontré le Cerveau à Londres pour partager son expérience sur le tournage de l’ultime saison de la série la plus folle de cette décennie télévisuelle. Un tournage de 14 mois, avec près de 2000 personnes œuvrant à la production, à tout jamais immortalisé dans le documentaire The Last Watch, diffusé ce lundi 27 mai sur OCS en France.

The Last Watch, film d’1h45, suit ceux qui travaillent dans l’ombre d’un casting désormais éternel : des figurants en passant par ceux qui nourrissent les équipes, le département des effets spéciaux et maquillage, producteurs, réalisateurs, cascadeurs, jusqu’au technicien chargé de créer les plateaux enneigés, de Winterfell à Port-Réal.

Clap de fin émouvant

Un film émouvant qui partage des images loin des épisodes ou plateaux que tout le monde connait, se focalisant sur ceux qui ont fait de Game of Thrones une série culte. Qu’on soit satisfait ou non par la conclusion finale, le film de Jeanie Finlay réussi la prouesse d’émouvoir le spectateur à auteur du figurant star, Andie McClay, vétéran de la série, ou des larmes de Kit Harington à la découverte du destin funeste de Daenerys.

Un film intimiste loin des coulisses de tournage habituels, signature d’HBO, autour des effets spéciaux ou du casting principal que l’on peut voir dans des bonus DVD, ou suivant la diffusion des épisodes de la série. Un angle inédit pour les fans de Game of Thrones férus de « Behind the scenes » qui découvrent la série autrement, à travers les humains qui se sont dévoués à lui donner vie, jusqu’au clap final.

7 maisons, 7 départements, 7 témoignages

7 personnes, de la productrice Bernie Caulfield à David Nutter : « Game of Thrones c’est l’histoire de 7 familles qui se battent pour le pouvoir, mon intention était donc de trouver 7 personnes formidables dans 7 départements durant le tournage sur lesquels me centrer et qui doivent survivre à la plus grosse saison de Game of Thrones jamais tournée » explique la réalisatrice spécialisée dans le le documentaire.

« Je travaille sans préparer des questions à l’avance pour ces personnes. En général, j’observe les choses, l’environnement, les gens, je discute avec eux et cherche ce qui attire l’attention ou qui pourrait intéresser les spectateurs. » Une vision rafraîchissante pour les amoureux de Westeros, heureux de partager les émotions loin des acteurs stars de la série.

Finlay explique pourquoi ces personnes en particulier : « Je voulais que le monde et spectateurs comprennent et découvrent tout le travail derrière la série, comment Game of Thrones est produite. Pour moi il était important de se focaliser sur ces équipes – qui ont grandi et évolué avec cette série – pour montrer l’importance de la série à leurs yeux, à quel point leur travail est difficile, et comment ces derniers vont devoir dire au revoir à cette tranche massive de leur vie. »

Immersion simple

Si certains pourraient regretter le peu d’interventions de la part de ceux qui ont incarné les personnages iconiques de la série au-delà d’Emilia Clarke, le film, par ce choix de suivre des personnes simples, exacerbe l’émotion et propose une véritable immersion dans le Game of Thrones de ceux qui l’ont vécu et souffert, de nuit comme de jour, pour offrir aux spectateurs un spectacle télévisuel comme jamais. « Pour moi, le casting est une toute petite partie de l’immense machine que peut être Game of Thrones, puisque les équipes de production comptent près de 2000 personnes. »

Entre séquences choisies de la saison 8 ou des scènes de vies, discussions ouvertes et transparentes, The Last Watch amène Game of Thrones à taille humaine : « Il était important pour moi qu’on choisisse des séquences, des scènes de la saison, qui auraient un impact significatif sur les personnes que je suivais dans ce documentaire. »

Valoriser l’humain

« A chaque scène que je lisais dans les scripts, je pensais à comment cela pourrait être valorisant, ou important dans le voyage des personnages que j’ai choisi pour raconter cette histoire. David Nutter, le réalisateur de 3 épisodes cette saison, est un homme très sensible, j’ai donc choisi pour lui de me focaliser sur la séquence de funérailles qui était parfaite à mon sens pour illustrer sa sensibilité et son histoire. »

Finlay explique qu’elle a souhaité avant tout valoriser l’humain avant le reste : « Tout ce qui est dans ce documentaire devait pour moi, avoir un impact sur les personnages, sinon cela n’avait aucun sens d’y être. Autant filmer les coulisses d’un tournage classique. Ce qu’HBO fait déjà très bien sans moi. »

« Je voulais que les spectateurs s’immergent dans ce tournage, à travers des personnages qui avaient accès à des choses qu’ils ne voient pas en général. Et ce qui se passe spécifiquement et uniquement dans Game of Thrones» développe cette dernière.

Sweet Andie

Mais le personnage le plus iconique de ce documentaire est, et restera, Andie McClay, un figurant irlandais depuis 5 saisons, aussi guide touristique dans la région pour le Game of Thrones Tour. Un homme passionné, visiblement fan de la série, des romans, mais aussi de ceux qui font la série.

Un personnage attachant et jovial, comme un miroir des spectateurs, épicentre de ce documentaire. La réalisatrice a choisi bien évidemment ce figurant pour son ancienneté, mais pas que : « Pour moi c’était le meilleur figurant du monde. J’ai gardé ma première rencontre avec lui dans le documentaire d’ailleurs. Il est au cœur de la série. Il vit, respire, Game of Thrones avec beaucoup d’engagement et passion. Il est toujours ébahi par ce qu’il découvre. On le suivait pendant des heures… Il est un peu comme un narrateur, un témoin de ces tournages ».

Un homme à hauteur des chevaliers de Westeros, heureux de partager son amour pour la série sans concession, à l’image de beaucoup d’autres anonymes tout aussi passionnés par Game of Thrones.

GOT family

Ce que retiendra Jeanie Finlay de cette expérience de tournage inédite pour elle, sera la taille humaine d’une série aussi grande que Game of Thrones. Si l’on a beaucoup entendu les acteurs parler de « véritable famille », elle éprouvera une affection particulière non seulement pour l’équipe star de la série, mais aussi pour ceux qu’elle a suivi pendant 14 mois, avec ses 950 heures de films résumées dans ce documentaire.

 « J’ai voulu montrer cette grande famille Game of Thrones. C’est non sans émotions que j’ai quitté ce tournage, en me rendant compte que je fais aussi partie de cette famille désormais. »

The Last Watch est disponible à la demande pour les abonnés OCS sur OCS Go.

Crédit photos : ©HBO

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