Découvrez la critique de Les gardiens de la galaxie 2, un film cohérent, plus axé sur ses personnages avec moins d’action et en dessous de son premier volet. 

2014, l’année où les studios Marvel avaient réussi le pari fou de faire atterrir avec prouesse un Ovni sur nos écrans : Les gardiens de la galaxie . Un space-opera épileptique mettant en scène un escadron timbré sur les bords aux aspirations nouvelles connu des lecteurs du comic-book éponyme mais inconnu du public dominant. Véritable bol d’air frais, fun et décomplexé en rupture totale avec un MCU à l’agonie, la franchise s’octroie une place au panthéon des anti-héros charismatiques . Le succès fut elle, que l’attente est grande. Alors qu’en est-il de cette suite qui sort aujourd’hui dans nos salles ?

 Marvel’s Guardians of Galaxy Episode 2

gardiens de la galaxie  - image une 4Non, ce n’est pas le titre d’une réadaptation série produite par Netflix, mais plutôt un premier point noir relevé que la maison des idées, n’a visiblement pas l’intention de gommer et ce, dès la scène d’exposition. La sensation désagréable de suivre un épisode en cours de route en remplacement d’une oeuvre à part entière qui s’inscrit dans une continuité cinématographique. Cette recette empruntée au format série popularisée puis éculée par Marvel avec son univers étendu, arrive à sa limite.

En dépit de ses multiples succès qui donnent raison à son efficacité sur du court terme, sa fraîcheur  quant à elle, se tiédit peu à peu sur du long terme. Dans le cadre des Gardiens de la galaxie vol.2, le film démarre sur une séquence d’exposition d’une virtuosité folle qui n’a d’égal que ses aînés de l’écurie, avec un décalage visuel déroutant. Elle est cependant réussie, donnant d’emblée le ton de ce second volet

gardiens de la galaxie

Action au second plan

James Gunn, l’instigateur du projet a choisi le parti pris d’étoffer le background de ses baroudeurs le l’espace, au détriment de l’histoire de ce second opus, bien qu’elle ne lésine pas sur des révélations. La frénésie généralisée du premier Gardiens de la galaxie, s’est cristallisée donnant lieu à des scènes d’une sensibilité rare pour un Marvel , les personnages semblent avoir trouvé le chemin de la rédemption. On en apprend d’avantage sur les relations qui les lient entre eux.

gardiens de la galaxie  - imageLes gardiens de la galaxie 2 se veut plus mature sur cet aspect encore inexploité dans les autres franchises. Une quête d’identité et une recherche pour ces anti- héros, d’une place de héros dans l’univers. L’humeur décomplexée de Drax, nous fait sourire voire hurler de rire, la sensibilité assumée de Rocket Racoon émeut et Yondu et Nebula se rallient à la cause face à une menace plus grande qui pèse sur eux. Cette suite creuse en profondeur son potentiel, pour nous dénicher des mines d’or pour la suite.

Humour et spectacle au rendez-vous.

Ne pas reconnaître que Les gardiens de la galaxie 2 est tordant à souhait, serait mentir. Aussi, le film ne perd pas un moment pour désamorcer les scènes de tensions ou riche en émotions par l’humour, très bien dosé soit dit en passant. Un registre comique qui trouve pleinement sa place dans cette franchise originelle. Les vannes sont mitraillées à la seconde, portées par les deux comparses Drax et Rocket, plus en forme que jamais.

Autre point fidèle à la franchise, la bande son explosive  » awesome mix vol.2″ de notre cher Peter Quill qui promettra des instants nostalgie aux trentenaires grâce à ses tubes pop rock des années 70. De Mr. Blue Sky à Father and Son , cet opus fera chavirer à une époque pas si lointaine. Certaines scènes tournées comme des clip musicaux semblent indiquer que la musique constitue l’ADN principale de la franchise.

PT

Space-opera un peu brouillon

Le film ne perd pas cela en qualité esthétique, les scènes d’introduction des planètes calquées sur le modèle  des opus Star Wars, pousse à l’émerveillement. Un dépaysement total et immersif qui nous transporte de Contraxia une planète cyber-punk au climat enneigé à Berhert et son environnement primitif en passant par Ego planet, une planète qui transpire la démesure. D’ailleurs il ne serait pas étonnant que James Gunn ait puisé son inspiration chez Star Wars tant la ressemblance entre ces planètes est frappante. Les scènes d’actions dans l’espace quant à elles, poussent à la saturation. Les effets visuels mal gérés, nous font décrocher de l’action. A la fois brouillon et épileptique… un mauvais cocktail.

Le second volet de la franchise Les gardiens de la galaxie se conformise à la mise en forme Marvel, la fraîcheur qui faisait sa singularité, s’amenuise doucement. Cependant le film rempli plus que bien son contrat en nous offrant à la fois ce pourquoi nous l’aimons et en développant le background de ces anti-héros.  Reste à voir ce que monsieur Gunn dégainera pour le troisième volet.

Les gardiens de la galaxie 2 : Bande Annonce

Crédit photos : ©Disney