The Greatest Showman est une comédie musicale plaisante, mais dont il ne faut pas attendre bien plus. C’est surtout l’occasion de voir Hugh Jackman dans un rôle parfait pour lui avec une bande originale qui aura su plaire au Cerveau. 

Le spectacle, le « show », comme on le connaît aujourd’hui n’existerait surement pas sans lui. Lui ? P.T. Barnum, homme de rien devenu « Prince des charlatans » en créant le premier « Freaks Show », un cirque des plus belles bizarreries humaines – Tom Pouce, la femme à barbe, l’homme chien … – où il a su profiter du voyeurisme sans borne des hommes. C’est sur ce premier showman du monde qu’a décidé de se concentrer Michael Gracey pour une comédie musicale, convenue, mais plaisante.

Hugh Showman

Si l’on doit ressortir de The Greatest Showman avec une seule certitude – si l’on ne l’avait pas déjà – c’est que Hugh Jackman a un charisme aussi fou que son talent. Il porte à lui tout seul le film, avec une énergie débordante et impressionnante. Il joue bien, danse bien, chante bien, bref il est impossible d’imaginer quelqu’un d’autre dans ce rôle qui lui va comme un gant.

Car beaucoup l’oublie, mais Hugh Jackman est bien plus que cette montagne de muscles et d’adamantium qu’est Wolverine. C’est aussi un grand performer aux multiples talents à l’image de son ouverture des Oscars en 2009. The Greatest Showman c’est lui et personne d’autre. Son énergie habite ce film et c’est bien là l’un des seuls vrais éléments qui parvient à nous emporter dans cette succession de clips et chansons, pour une success story à l’américaine classique mais bourrée d’énergie.

Hit Machine

Énergique et dynamique, puissante et impressionnante, The Greatest Showman commence par une première scène chantée qui donne le ton. Un ton pop formaté, des basses très présentes et un air entêtant. Certains pourront s’en plaindre, le Cerveau a lui trouvé cela très plaisant, malgré un manque de diversité et de différenciation entre les différents morceaux de la bande originale. Mais cette énergie qui en découle est la force du film, à tel point qu’on se surprend parfois à vouloir applaudir à la fin de l’un d’eux.


Pour autant, l’aspect très « clip » qui se dégage de la réalisation, les nombreux danseurs dans le fond et les chorégraphies face caméras – couplé à l’originalité folle des compositions –  comme au Hit Machine ! Si Le Cerveau s’attendait presque à voir Charly et Lulu arriver de derrière un rideau, c’est surtout Baz Luhrmann que l’on pensait voir au générique, ne serait-ce qu’en remerciement spécial.

Michael Gracey tente de reproduire avec tellement d’envie et de hargne le style et l’esthétique du réalisateur de la trilogie du rideau rouge, que ce soit dans la mise en scène, les costumes ou les chorégraphies, que l’on pourrait croire qu’il s’agit d’un vibrant hommage et non juste d’un manque d’imagination. Finalement, le job est fait, avec efficacité et sans originalité.

C’est pas très bien d’être méchant, c’est mieux d’être gentil

On a donc plutôt intérêt d’aimer la bande originale, car le scénario ne semble être là que pour lier les différents morceaux entre eux. Facile et balisé, voilà encore la meilleure façon de le résumer. La véritable histoire de Barnum est bien loin du portrait brossé de philanthrope que l’on peut voir dans ce film, et chaque occasion de développer un conflit ou un drame, bref d’apporter quelque chose à ce scénario convenu, est automatiquement balayé en quelques lignes de dialogues pour valoriser l’aspect comédie musicale et les chansons originales du film.

Et si Barnum ne voyait dans les freaks qu’un outil lui aussi ? Et si la femme de Barnum n’était finalement qu’une étape vers le sommet ? Et si Barnum n’était tout simplement qu’un pauvre type, comme le film nous le laisse penser à ne nombreuses occasions ? Mais non, jamais cela ne serait appuyé, et tout sera effacé dans une magnifique happy-end.

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Le Cerveau apprécie en revanche le message d’acceptation et de tolérance présent tout au long du film. Il manque certes de finesse, mais il semble bien nécessaire en cette époque. Ne pas se cacher, s’assumer et faire des critiques une force, autant de messages simples et faciles mais terriblement nécessaires et bienveillants. C’est en revanche dommage que le film ne se concentre pas plus sur les freaks (surtout avec une Zendaya et une Keala Settle excellente) pour appuyer ceci jusqu’au bout, au lieu de se focaliser sur le reste du casting (Zac Efron, Michelle Williams et Rebecca Ferguson) plutôt bons, mais mal servis.

The Greatest Showman n’est certes pas The Greatest Movie musical of all time, mais il en reste un plaisant, en très grande partie grâce à Hugh Jackman qui porte le film et à une bande original dynamique bourrée d’énergie communicative. Loin de la moindre originalité dans tous les domaines, il n’en est pas moins efficace.

Bande Annonce

Crédit : ©20th Century Fox