Critique de la première saison, en dent de scie, de Gotham.
Au début de sa première saison, Gotham fut une très agréable surprise. Une série à l’esthétisme sombre, hors du temps qui revisite les origines des méchants principaux de l’univers de Batman. On y découvrait ainsi un jeune Bruce Wayne qui venait de perdre ses parents, une jeune Selina Kyle future Catwoman et un jeune inspecteur Jim Gordon qui souhaite éliminer la vermine de la ville de Gotham. L’introduction de certains méchants de la mythologie Batman était plutôt bien faite surtout avec le Pingouin ou Nygma et même les prémices du Joker (l’espace d’un épisode). Mais voilà, si dans son ensemble la série se laisse regarder, elle souffre de longueurs et de quelques faiblesses. Le final remonte cependant le niveau et laisse la porte ouverte pour la saison 2.
Dans ce final, après plusieurs épisodes loin de Gotham, Fish Mooney est de retour et compte bien finir ce qu’elle à commencer : détruire Falcone et Maroni. La tension est a son comble mais la bataille finale n’est pas aussi explosive qu’on aurait aimé. Dans cet épisode, on assiste aussi à une crise de nerf saisissante de Nygma qui se montre de plus en plus psychopathe, surtout après la mort du policier. On attend désormais qu’il est plus de place dans la seconde saison.
Ailleurs, Barbara tente de se remettre de l’épisode avec l’Orgre et la jeune femme ne va pas bien du tout. Elle avoue avoir elle-même tué ses parents et attaque Leslie. Si leur petite discussion paraissait anodine et créait une sorte de rupture dans l’épisode, les choses escaladent et Leslie finit par assommer Barbara à coup de tête sur le sol. Dans les épisodes précédents, Barbara avait clairement une drôle de connexion avec l’Orgre et il s’avère qu’elle est aussi mentalement atteinte que lui. Le personnage ne fut pas le mieux exploité de la série et la transformer en maniaco-dépressive meurtrière est assez triste. Elle est passée de petite amie inquiète, à une femme infidèle pour finir bonne à enfermer.
La guerre des mafieux
Dans ce final, la ville est au bord de l’implosion avec la guerre entre Falcone et Maroni. Une guerre manipulée par le Pingouin qui a été bien plus malin qu’eux et qui les a montés l’un contre l’autre. C’est donc le chaos et Jim tente de calmer le jeu mais c’est sans compter sur le retour de Fish et sa tentative de putsch. La guerre pour le contrôle de la ville fut l’un des fils rouges intéressants de la série et l’un des plus consistants. A la fin, on assiste à la confrontation entre Falcone, Maroni, Fish et le Pingouin qui ont tous soif de pouvoir. Cependant, Falcone se fait vieux et perd son mojo. Maroni se fait tirer une balle dans la tête par Fish et cette dernière finit dans l’eau poussée par le Pingouin. Elle est donc laissée pour morte mais qui sait, elle s’en est peut-être sortie vivante d’autant qu’un retour de Jada Pinkett-Smith n’est pas exclu. Une chose qui n’a cependant aucun sens, c’est la présence de Selina aux côtés de Fish dans sa bataille.
L’ascension du Pingouin
Le Pingouin est probablement la meilleure chose que la série ait maîtrisée. Mais cela aurait été impossible sans son interprète Robin Lord Taylor qui a redéfini le personnage et l’a rendu très intrigant et extrêmement jouissif. Parce que s’il apparaît comme un être naïf qui ne sait pas ce qu’il fait, c’est tout le contraire. il est très intelligent, calculateur et s’est joué à merveille des caïds de la ville. Personne ne l’a vu venir et il ressort gagnant de la bataille. Il est aussi très drôle dans sa façon de faire. Et rien que pour lui, la série vaut le coup. Le personnage est un régal du début jusqu’à la fin et si Jim Gordon est censé être le personnage principal et Fish devait être la star, le Pingouin leur vole la vedette haut la main.
Bruce Wayne
Dans ce dernier épisode, Bruce tente de déchiffrer ce que son père cachait et finit par découvrir une caverne secrète dans l’enceinte de la maison, derrière la cheminée. Cet endroit fait clairement penser à la Batcave. Une révélation intéressante qui devrait être explorée dans la seconde saison de Gotham. Ce qui est dommage avec Bruce, c’est qu’il a au final été très peu exploité, du moins pas assez. Mais la seconde saison devrait, on l’espère, montrer plus de signes avant-coureurs sur le futur de cet enfant.
Avec une saison de 22 épisodes, la série contient des longueurs et des épisodes de remplissage qui ne font pas vraiment avancer l’intrigue. Mais dans son ensemble la série est plutôt bien faite et offre de bons arcs scénaristiques et de bonnes idées. Qu’on soit initié ou non à l’univers des comics, la série se laisse regarder mais elle nécessite tout de même un minimum d’implication. On est dans une série policière mais pas dans un procedural lambda avec des intrigues closes. Cependant, comme dit plus haut, certains épisodes manquent de consistances et tirent un peu sur la corde.
Gotham garde un bon potentiel et on espère que la saison 2 sera plus concise et plus centrer sur ses personnages.
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