Euphoria : La série ado provoc’ et explicite de HBO avec Zendaya

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Critique de Euphoria, la nouvelle série pour ados de HBO qui parle de drogue, de sexe, et qui n’a peur de rien.

Euphoria, c’est la nouvelle série de l’été de HBO produite par Drake et elle risque d’en choquer certains. En effet, cette nouveauté avec Zendaya (Spider-Man Homecoming), explore le quotidien d’un groupe de lycéens américains qui noient leurs problèmes dans le sexe, l’alcool et la drogue. Zendaya y incarne Rue, une toxicomane qui retombe dans ses travers à peine sortie de cure de désintoxication. Elle va se lier d’amitié avec Jules, une jeune fille transgenre tout juste arrivée en ville suite au divorce de ses parents.

A travers une galerie de personnages divers et variés, la série tente de montrer les tumultes de l’adolescence et la quête d’identité dans un monde superficiel obsédé par les réseaux sociaux où les névroses de chacun sont exposées aux yeux de tous.

X-plicite

Oui, la série Euphoria est choquante parce qu’elle est explicite, elle montre des sexes masculins en érection, elle fait le portrait d’ados qui se droguent, elle les montre faire des overdoses ou encore s’envoyer en l’air comme des stars du X. Ces gamins sont complètement désensibilisés, c’est triste.

Euphoria est une série dark et dépressive, encore plus dark que 13 Reasons Why et elle fait passer Riverdale pour une série Disney Channel. Euphoria a des réminiscences de la série britannique Skins, une série culte de la seconde partie des années 2000 qui plongeaient dans les méandres des déboires adolescents. Mais Euphoria est loin d’être Skins, elle est bien meilleure que le remake américain de Skins, mais elle n’a pas la magie de la série british.

Déconseillée aux âmes sensibles

Clairement, Euphoria n’est pas pour tout le monde. Certaines personnes pourraient être traumatisées par ce qu’elles voient à l’écran. Euphoria n’a pas de limites, la série est cash, elle est violente par moment et elle est sans concession. Mais on aurait aimé qu’elle soit un peu moins superficielle, plus en profondeur. On sent clairement l’effort d’explorer la psyché des ados mal dans leur peau, mais le côté trop explicite efface le but premier.

La série est portée par une excellente Zendaya, l’actrice est clairement le point fort de la série, elle se débarrasse ici de son image Disney. C’est la narratrice, celle par qui le téléspectateur rencontre chaque personnage. Hunter Schafer qui incarne Jules est aussi une belle surprise. La mannequin transgenre joue ici son premier rôle et elle s’en sort plutôt bien.

La série est censée plonger dans les vies de la génération Z, une génération incomprise par les plus âgés. Mais ce qu’on se demande, c’est à qui est destinée la série parce que si elle met la lumière sur cette jeune génération, il n’est pas certain qu’ils aient le droit de regarder une série aussi hardcore. Pourtant, c’est peut-être vraiment le reflet de leur vie, parce que oui, les jeunes sont très crus entre eux. Ils boivent, ils se droguent et le sexe n’est pas si tabou pour eux.

Quel est le message ?

Où est la limite entre voyeurisme et narration informative sur la vie de jeunes lycéens ? Après quatre épisodes visionnés, on constate qu’il est difficile de le savoir. Certains personnages ne sont pas très développés et sont insupportables. A part Rue, Jules et peut-être Kat, le développement des personnages reste en surface derrière le visuel stylisé de la série.

Attention, le Cerveau ne dit pas qu’il n’aime la série, elle a clairement du potentiel et elle est audacieuse mais parfois, cette audace prend le dessus sur le message. La provoc pour la provoc, ça n’a pas vraiment d’intérêt. Ce qu’on se demande, c’est vraiment quel est le message de la série ?

Euphoria est une série sombre et son créateur Sam Levinson (qui a adaptée la série du feuilleton israélien du même nom) raconte cette histoire de manière flashy, rapide, il puise clairement son inspiration dans les années 90, dans des films à la Trainspotting. Le problème, c’est que la narration n’est pas le point fort de Euphoria, ça part dans tous les sens en terme d’histoire. On est plus dans l’observation de la vie apocalyptique d’ados que dans une histoire cohérente. Mais la série est visuellement vibrante et elle est culottée. Avec Euphoria, HBO entre en full frontal dans le genre “teen drama” et elle ne recule devant rien.

Composée de 8 épisodes, Euphoria est diffusée en exclusivité sur OCS City dès ce lundi 17 juin à 22h en US+24.

Crédit ©HBO

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