Quentin Dupieux, aka Mr Oizo, confirme son statut d’enfant terrible du cinéma franco-américain avec Wrong Cops.

Derrière Wrong Cops, il y a un homme multiple. Quentin Dupieux, aussi connu sous le nom de Mr Oizo, est un joyeux luron au sourire facile, à la barbe chatoyante et à l’humour décapant. Il nous a déjà servi des OVNIs tels que Steak, où Eric et Ramzy changeaient de visage, ou Rubber, l’histoire d’un pneu tueur en série. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Voici Wrong Cops et sa cohorte de personnages hauts en couleur. Vos papiers s’il vous plait, on a besoin de ton-car.

wrong cops illus1Police Brutality comin’ up !

Duke, c’est le mauvais flic dans toute sa splendeur. Malpoli, gras, imbu de lui-même. Il passe son temps à écumer les rues de Los Angeles à écouter de l’éléctro à fond dans sa voiture, tout en dealant de l’herbe dans des poissons morts (oui oui, ça dissimule l’odeur à ce qui paraît). Mais il n’est pas le seul. Rough, officier borgne et bossu passe ses journées à composer de la mauvaise éléctro, Shirley qui ne pense qu’à s’enrichir pour être encore plus vulgaire, De Luca qui est un obsédé sexuel notoire ou Sunshine qui est corrompu jusqu’à la moelle. Ceci est leur quotidien.

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Qu’on se mette d’accord tout de suite, Wrong Cops n’est pas un film au sens académique du terme. Sauf pour sa durée. Sinon c’est une succession de situations improbables mettant en scène les plus gros abrutis de la création. Le tout arrosé de musique éléctro bien violente. C’est ingrat, c’est décalé, c’est sale. C’est un ramassis de déchets qu’un junkie aurait vomi après une mauvaise rave party. ET C’EST BON ! On se tient les côtes du début à la fin. Le spectateur est constamment en alerte, attendant avec fébrilité la prochaine stupidité que ces flics du dimanche vont sortir. Sans une seconde de répit.

Funky cops

Deal, consommation de produits illicites, utilisation de leur arme en dehors de leur fonction… Rien n’est épargné. Bienvenu dans une zone franche de morale. Duke (Mark Burnham) se promène en slip kangourou partout où il va, insultant même les badauds à propos de la musique qu’ils écoutent (l’apparition de Marilyn Manson est d’ailleurs hilarante). Rough (Eric Judor) transbahute un pauvre quidam à moitié mort pendant tout le film afin de percer dans le milieu de l’electro. Sunshine passe tout le film à creuser dans son jardin pour trouver de l’argent enfoui, pendant que Shirley le fait chanter en menaçant de révéler son passé d’acteur porno gay à sa famille. L’officier De Luca quant à lui, tente de forcer les jolies filles qu’il rencontre à lui montrer leurs seins en abusant de ses attributs de flics. Les situations s’enchaînent de façon totalement absurde jusqu’à l’apothéose de la scène finale dans laquelle Mark Burnham est formidable.

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Wrong Cops c’est un délire d’ado sous champignons hallucinogènes, mescaline, acide et LSD. Les scènes sont à se plier de rire et le non-sens qui se dégage de chacune d’entre elles (à prendre au second degré bien entendu) en font un film très étrange mais hilarant. Petit rappel quand même : la consommation de drogues est illégale. Par contre, Wrong Cops, vous pouvez y aller sans modération. Aucun bad trip assuré.

Bande-annonce Wrong Cops (VO)

Crédits : ©UFO Diffusion