L’explosif Michael Bay est de retour ! Stéroïdes et patriotisme bas du front sont au rendez-vous ! GOD BLESS STEROIDS !

Michael Bay, le réalisateur / plastiqueur fou, revient avec son nouveau film No Pain No Gain. Accrochez-vous à vos haltères pour cette adaptation d’une histoire vraie de 3 culturistes cambrioleurs voulant atteindre le rêve américain par des moyens peu conventionnels.

no pain no gain illus1Les trois mousqu-haltères

Miami, au milieu des années 90. Daniel Lugo est un culturiste patriotique comme on en fait plus. Il travaille dans un centre de sport qu’il a aidé à faire décoller. Oui parce que Daniel est un ambitieux. Il veut vivre le rêve américain à 100%. Et pour ça, il est prêt à tout. Après s’être fait laver le cerveau par un gourou télévisé, il monte un plan complètement loufoque pour soustraire un de ses riches clients de sa fortune. Dans son entreprise, il est aidé par Paul, un mastodonte en quête de repentance religieuse, et Adrian, un black encore plus passionné par la musculation que Daniel.

La grève américaine

Avec un casting gonflé à bloc (Mark Wahlberg, Dwayne Johnson…), No Pain No Gain ne laisse pas le doute planer. On débranche le cerveau et on s’installe confortablement dans son fauteuil de cinéma, le pop-corn entre les jambes. Vous vouliez de l’intellectuel ? Passez votre chemin, mesdames messieurs, il n’y a rien à voir. Discours formidables où le culturisme et le patriotisme sont savamment mêlés, démonstrations de force brute, mais surtout, des moments de débilité profonde où chacun de protagonistes se surpassent les uns les autres. Le film en profite pour dénoncer les excès et la désillusion entraînés par le rêve américain : Daniel, malgré sa bonne conduite après sa sortie de prison reste pauvre, Paul n’arrive pas à trouver le calme dans la religion et Adrian perd sa virilité à vouloir devenir trop musclé. Un vrai moment de bonheur.

Pas de pain, pas de tartin

Si seulement le film s’arrêtait là, il aurait été le divertissement parfait. Malheureusement, la deuxième partie confronte nos braqueurs bodybuildés à la réalité et fait basculer l’intrigue dans un registre plus tragique. Et là, toute la saveur se perd. Une équipe d’abrutis avec un plan totalemment fou, le tout gratiné par une surexagération hilarante, c’était bien comme idée. Parce que décalé, parce que drôle, parce qu’improbable ! Rammener ces personnages absurdes dans la réalité, c’est tirer sur les ambulances ! Ils sont faits pour la fiction Monsieur Bay ! Laissez-les rêver ! Cette deuxième partie donc est décevante pour les raisons sus-citées. Et c’est réellement dommage. Au choix, soit Michael aurait du couper à la moitié, soit il aurait du continuer sur ce ton jusqu’à la fin.

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No Pain No Gain est donc une bonne tranche d’humour à s’en tenir les côtes. Du moins jusqu’à la moitié, où le film perd tout son interêt du fait de changement de ton. En même temps, il est vrai qu’on parle de Michael Bay, il ne faut pas trop lui en demander non plus. D’ailleurs, on en vient à se demander si c’est bien lui derrière la caméra. On a compté qu’une seule explosion pendant la projection.

Bande-annonce No Pain No Gain (VF)

Crédits : ©Paramount Pictures