Les époux Warren font leur grand retour en salle pour le plus grand plaisir des amateurs de films d’horreur et de frissons. Une nouvelle enquête qui s’éloigne cette fois ci des Maison et autres familles hantée inspirée d’une histoire vraie qui avait fait sensation à son époque avec Conjuring 3 : Sous l’emprise du Diable

Conjuring 3 : Sous L’emprise Du Diable retrace une affaire terrifiante de meurtre et de présence maléfique mystérieuse qui a même ébranlé les enquêteurs paranormaux Ed et Lorraine Warren, pourtant très aguerris. Dans cette affaire issue de leurs dossiers secrets, Ed et Lorraine commencent par se battre pour protéger l’âme d’un petit garçon, puis basculent dans un monde radicalement inconnu. Ce sera la première fois dans l’histoire des États-Unis qu’un homme soupçonné de meurtre plaide la possession démoniaque comme ligne de défense.

C’est peut-être l’affaire la plus médiatisée des époux Warren : celle du procès d’Arne Cheyenne, qui a crée un précédent dans la justice américaine pour une affaire teintée autour de paranormal ultra médiatisée et un jeune homme, accusé de meurtre, avec pour défense principale nulle autre que l’emprise de Satan.

Une affaire qui a passionné l’Amérique à son époque. Si la bande annonce laissait penser qu’on allait suivre simplement le procès de ce jeune homme,  après avoir assisté aux circonstances du meurtre et son déroulé, que nenni. Conjuring 3 : Sous L’emprise Du Diable est bien un film Conjuring, inclus dans la saga qui compte déjà 7 films lancée il y a presque une décennie par James Wann, bien qu’il ne soit une fois de plus derrière la caméra. Un film qui tourne bien autour des époux Warren et qui se passe très peu dans une cour de justice américaine, comme on peut l’imaginer en lisant ce synopsis.

On change les bases

Un Conjuring qui se réinvente loin du mythe de la maison hantée, des possessions démoniaques, et des rites d’exorcismes. Si jusqu’ici la saga a toujours été marquée par des phénomènes paranormaux plus ou moins similaires, de la possession d’objets un peu creepy à la Annabelle, à celle d’une petite fille anglaise avec le cas Enfield, ou par des apparitions mystérieuses et démoniaques dans une Abbaye roumaine, ici on change de recette.

Bien que les précédentes intrigues du couple Warren aient toujours été des enquêtes en quelques sortes, dans ce Conjuring, l’enquête prend d’autres proportions et de nouvelles marques dans ce film, avec notamment les débuts de leurs collaborations avec les forces de l’ordres des Etats avec qui le couple s’allie pour comprendre ce qui se passe avant de combattre les forces du mal.

Des forces qui dans Conjuring 3 prennent un tout autre visage : il n’est plus question de possession d’esprit décédés ou démoniaques, agrémentées d’apparitions fantomatiques dans des décors glaçants, qu’on a pu connaitre voir ou retrouver dans d’autres films. Dans Sous L’emprise Du Diable on change de recette paranormale, ce qui n’est pas plus mal dans une saga qui au bout de son huitième opus pouvait resservir encore Valak à d’autres sauces. Ici, on surfe sur fond de malédiction, de sorcellerie et de mystérieuses possessions d’origine sataniques. D’où le titre assez explicite de ce troisième Conjuring.

Une histoire de femmes

On réinvente certes la formule inimitable qui a fait le succès de l’univers Conjuring sans pour autant la dénaturer. Bien que cela soit un peu déroutant pour les fans ou les amoureux de la saga, cette intrigue emmène les Warren à s’allier avec des détectives et rencontrer des personnes en lieu et place de s’installer dans une unité de lieu – comme une maison hantée – pour constater des phénomènes et les résoudre autant que possible.

Ce qui ne change pas, reste le duo Warren et tout ce qui fait le succès de ces personnages fictifs pourtant inspirés de personnes réelles. L’alchimie entre Patrick Wilson et Vera Farmiga est plus profonde que jamais, bien que le couple soit une fois de plus mis en danger, notamment Ed.

Ce qui frappe un peu plus dans cet opus c’est la place des femmes dans un univers où généralement les hommes ont l’apanage de l’héroïsme. Sans trop divulguer sur l’intrigue, Conjuring 3 : Sous L’emprise Du Diable est un film encore plus centré sur la femme dans son intrigue qu’il n’a pu l’être dans le passé. Pour le coup Lorraine est la véritable héroïne face à un.e antagoniste de choix. Elle se mets en danger prend les risques, bien plus que son époux par le passé, alors que ce dernier se place en sidekick de son épouse medium, subissant l’intrigue, plus qu’en étant l’acteur.

Une caméra peu innovante

Si l’on doit relever un point négatif dans cet énième opus de l’univers horrifique de James Wann, c’est une réalisation qui ne détonne pas trop avec ce qu’on a pu voir dans l’univers. Michael Chaves derrière la caméra ne réinvente rien du style de la franchise  et propose un film qui suit plutôt un cahier des charges d’une saga de blockbuster de genre, de manière aboutie sans conteste, sans pourtant proposer quelques libertés vis-à-vis des autres films.

On aurait peut être aimé un peu plus de folie lugubres et de sensations fortes – un peu comme dans la Nonne – bien que plusieurs séquences ne manqueront pas de marquer le spectateurs pour leur puissance et le thrill qu’elles procurent, qu’elles soient en ouverture du film ou dans un hôpital de prison ( le Cerveau n’en dira pas plus.) Le réalisateur a manqué de placer sa marque de fabrique ou son œil personnel, suivant une photographie millimétrée par le style de la franchise. Pourtant le choix de s’éloigner des maisons hantées et autres possessions classiques aurait été l’occasion de réinventer visuellement une saga qui va peut-être manquer d’étonner certains.

Du pur Conjuring

En somme, le cerveau approuve ce Conjuring 3 puisqu’il reste fidèle à l’univers horrifique de la saga, bien qu’on aurait aimé une pointe de folie ou de réinvention supplémentaire, notamment concernant le filming, à l’occasion du choix peu commun de l’intrigue.

Une intrigue bien loin de la pure enquête policière, bien qu’elle soit l’une des composantes du film, centrée toujours sur les valeurs des Warren, celles qui leur permettent de combattre et vaincre le mal sous toutes ses formes : à savoir l’amour et la compassion, et plus particulièrement dans ce film pour le couple. Du grand spectacle pur Conjuring, fidèle aux blockbusters qui l’ont précédé.

Conjuring 3 : Sous l’emprise du Diable – Bande annonce VOST

Crédit photos : ©Warner