Bandes Originales : la sélection du mois

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Chaque mois, l’équipe de Brain Damaged s’attarde sur une sélection des bandes originales du mois précédent qui valent l’écoute.

En ce début mois de décembre, la rédaction s’est penchée sur quelques bandes qui marquent le retour d’Howard Shore dans un registre complètement différent, Klaus Badelt à nouveau pour le cinéma français et des petits pingouins qui dansent sur les mélodies de John Powell.

Hugo Cabret – Accordéons et violons

On ne présente plus le maître Howard Shore, le génie de la musique onirique, à qui l’ont doit les trois bandes originales désormais célèbres du Seigneur des Anneaux.

Pour Hugo Cabret, Howard s’essaie à un nouveau genre musical : l’enfance. Un exercice peu compliqué pour le compositeur à l’écoute de la bande originale qui arrive à complètement immerger les auditeurs dans le monde de l’enfance. On regrette la petite pointe de bal musette un peu cliché français, mais qui se marie bien avec le ton et l’environnement du film qui se veut comme un véritable voyage dans le temps. Un voyage au coeur du vieux Paris, porté par les accordéons de Monsieur Shore. Qu’on se rassure, on retrouve les textures de cordes ainsi que l’architecture habituelle du compositeur dans beaucoup de morceaux. Des tons reconnaissables propres à Shore mais bien loin du monde de Tolkien.

Hugo Soundtrack –  » The Invention of Dreams »


L’ordre et la morale tout en percussions de Klaus Badelt

Une bande originale composée par Klaus Badelt ( Pirates des Caraibes ) dans un style un peu plus anxiogène et dramatique. Un style en adéquation avec le ton et le sujet du film réalisé par Matthieu Kassovitz.

Avec un thème et une partition dramatique qui s’expose dès l’ouverture du film, la bande est rythmée de percussions, rythmes saccadés et compositions électroniques ponctués par les Tambours du Bronx. Des rythmes afro comme un écho à l’intrigue du film, la tension des rapport entre les personnages, les actions qui s’enchaînent bourrées de suspense. On note quand même dans la thématique de la guerre, au milieu de ces titres métalliques et bulleux, terrifiant pour certains ( comme Rebellion par exemple). Une bande son du bon vieux Klaus qui aime composer pour les réalisateurs français qui se laisse écouter par son originalité.

Des pingouins joyeux sur des mélodies orchestrales

Mettre en scène musicalement des animaux animés ? Un jeu d’enfant pour John Powell qui s’était déjà bien amusé sur la bande originale de King Fu Panda.

Happy Feet 2, ou le retour des pinguoins danseurs… Pour agrémenter les titres de la bande originale et les petits pas de ces créatures du grand Nord, des titres célèbres et mythiques, réinterprétés bien évidemment, de Michael Jackson, George Michael, Freddy Mercury et Queen.

Pour l’instrumental, un exercice assez classique, plutôt orchestral du compositeur. Cordes, piano, propre à son style. Des timbres que les amateurs des partitions du compositeurs reconnaîtront à coup sûr, le tout dans un usage de coeur sans démesure, impressionnant en émotion et profondeur, le tout dans des arrangements hors pair. Une véritable bande originale dans la tradition des orchestres hollywoodiens. Ce qui n’est pas pour déplaire, puisque les mélodies orchestrales se marient à la perfection avec le ton de ce film, plus enjoué que le premier de la saga.

Happy Feet Two – 21. No Fly Zone

http://youtu.be/O1TRkEkAjIQ

Crédit photos : © Editions du Score / Brain Damaged

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