Alors que le film cartonne au box-office depuis deux semaines, le Cerveau vous propose une critique de la bande originale de Django Unchained, un véritable mélange des genres, entre western spaghetti et le hip-hop.

 Spaghetti

Avant d’être un réalisateur, Quentin Tarantino est un fan. Et, comme dans tous films, ça sent dans la musique qu’il utilise. En proposant un western spaghetti, il se devait de faire appel à Ennio Morricone, la légende italienne de 84 ans, compositeur des thèmes musicaux des plus grands films de Sergio Leone (Le Bon, la Brute et le Truand, Pour une poignée de dollars).

Pour Django, Ennio Morriocone compose un theme qui se démarque intitulé Ancora Qui sur laquelle la chanteuse italienne Élisa pose sa voix. Tarantino a également choisi de nombreuses compositions du maître pour son film, inspirée par la bande originale de western spaghetti des années 60-70.

Mais Ennio Morricone n’est pas seul compositeur auquel Tarantino rend hommage sur la bande originale. Luis Bacalov à qui ont doit la bande originale de Django, film qui a inspiré le nom du héros de Tarantino (et dont l’acteur fait une apparition dans Django Unchained, demandant son nom à Django et lui disant qu’il sait que le «d» est silencieux). His Name was king est l’un des meilleurs morceaux et donne une dimension plus grande au personnage de Django et à l’immensité des décors naturels du film.

Mélange des genres   

Les musiques de Django Unchained sont très variées et avec les chansons de western spaghetti.  Dans la composition musicale qui habille ce film, on trouve également des morceaux soul (Freedom d’Anthony Hamilton et Elayna Boynton & Who Did That to You de John Legend). Bien que ces morceaux soient des compositions originales et contemporaines, ekkes ne dénaturent pas l’esprit et le contexte historique du film puisqu’elles gardent la sonorité et le style musical des années 60 pendant toute l’écoute.

Côté hip-hop, on retrouve Rick Ross sur le son 100 Black Coffin. Tour de force de Tarantino ici, car le son brute de ce style très contemporain et très urbain colle parfaitement avec le reste de la bande-son film. un titre qu’on entend pendant la scène où le cortège de Candie marche vers Candyland).

Le mélange de James Brown et Tupac sur Unchained mixé avec des extraits sonores du film est une réussite. La collaboration d’outre-tombe concorde parfaitement avec le film. Un délice auditif pour un mariage des plus détonant.

Voyage dans le temps

La bande originale de Django Unchained est ponctuée par des extraits de dialogues du film qui offrent une progression narrative qui vous fera revivre le film et ses meilleurs dialogues (I counted 6 shots, I counted 2 guns ! ). Le plus beau avec la B.O est qu’à son écoute, on s’y croit. Ses sonorités vous renvoient dans le Far West et les yeux fermés vous verrez le film défiler sous vos paupières.

Alors brisez vos chaines et n’hésitez pas prendre des leçons d’équitation, car vous aurez certainement envie de trotter dans le soleil couchant après avoir écouté cette bande-son.

HIS NAME WAS KING

 ©Universal Republic 2012