Réalisation : Jay Roach
Casting : Bryan Cranston, Helen Mirren, Diane Lane, Louis CK, Michael Stuhlbarg, Alan Tudyk, John Goodman et Elle Fanning
Nationalité : Américaine
Titre original : Trumbo
Genre : Biopic
Durée : 2h04
Année de production : 2016
Distributeur : UGC Distribution
Sortie en salles le 27 avril 2016
Critique de Dalton Trumbo, un film biopic qui plonge dans le monde fascinant du cinéma américain des années 40 avec un Bryan Cranston impeccable.
Synopsis
« Hollywood, la Guerre Froide bat son plein.
Alors qu’il est au sommet de son art, le scénariste Dalton Trumbo est accusé d’être communiste. Avec d’autres artistes, il devient très vite infréquentable, puis est emprisonné et placé sur la Liste Noire : il lui est désormais impossible de travailler.
Grâce à son talent et au soutien inconditionnel de sa famille, Il va contourner cette interdiction. En menant dans l’ombre un long combat vers sa réhabilitation, il forgera sa légende. »
Dalton Trumbo faisait partie des 10 d’Hollywood. Dix scénaristes persécutés pour leurs idées politiques, placés sur la Liste Noire et envoyés en prison parce qu’ils étaient communistes et considérés comme traîtres des Etats-Unis. Le film fait le portrait de Dalton Trumbo, scénariste talentueux, lauréat de deux Oscars qui, malgré le fait qu’il était blacklisté a continué à travailler sous des pseudonymes.
Une légende réhabilitée
Le film Dalton Trumbo est ainsi tiré d’une histoire vraie. Celle d’un des scénaristes les plus prolifiques d’Hollywood qui a changé la face du métier. Il a servi des films comme Spartacus ou encore Vacances Romaines. C’est l’histoire d’un homme avec des convictions, une personnalité forte, qui s’est battu pour garder sa dignité et qui n’a jamais flanché. Le film lui rend complètement justice et fait le portrait du scénariste avec respect sans complètement mettre Trumbo sur un piédestal. Il était loin d’être un saint surtout quand il négligeait sa famille mais c’était un homme bon.
Incarné par un Bryan Cranston qui se donne corps et âme dans l’interprétation de cet homme, Dalton Trumbo est finalement réhabilité et complètement accepté par le monde du cinéma. Un monde qui ne faisait pas de cadeau dans les années 40 mais que Trumbo pardonnera. Depuis Breaking Bad, Bryan Cranston a prouvé qu’il était un formidable acteur dramatique et grâce à son expérience dans la comédie, il peut balancer les deux genres à merveille et c’est ce qu’il fait dans le film. Son interprétation pousse à l’admiration et on comprend totalement sa nomination aux Oscars. Mais il n’y a pas que Cranston qui est bon dans le film, Louis CK est une belle addition touchante et très réaliste dans le rôle de Arlen Hird, un autre scénariste admirable. Pour des raisons évidentes, le film ne pouvait pas ajouter tous les 10 d’Hollywood. Le personnage d’Arlen est donc fictif. Ce scénariste n’a jamais existé mais il apporte une grande humanité au film. Sa force est dans le fait qu’il est la combinaison de 5 véritables scénaristes communistes que Trumbo a connu à l’époque.
Un pan sombre de l’histoire du cinéma Américain
Grâce à Dalton Trumbo, c’est un pan de l’histoire du cinéma d’Hollywood très intéressant qui est exploré. Si le film est par moment un tantinet froid il est très instructif sur la façon dont se déroulaient les choses à l’époque, dans les années 40 et 50. L’histoire est bien construite et sa vie familiale fait aussi bien partie du film apportant une dimension plus personnelle. Il y a beaucoup de fiction mais dans le coeur de l’histoire, il semble que les scénaristes soient restés au plus proche de la réalité sur les faits qui ont touchés Trumbo de près notamment grâce à ses filles qui sont toujours vivantes et ont pu renseigner Jay Roach sur l’époque.
Des producteurs de films de série B Frank King (John Goodman) et son frère Herman (Stephen Root) qui étaient plus intéressés par la quantité de films produits qu’à leur qualité, à Hedda Hopper (Helen Mirren) la journaliste fouine de l’époque très influente qui fait office de “villain” dans le film, Dalton Trumbo est un éventail plutôt intéressant de l’état d’Hollywood à une époque où il était difficile de faire son travail de scénariste en toute liberté.
Avec une belle réalisation rythmée, même si quelques petites longueurs, les fans de cinéma seront ravis de cette plongée dans le Hollywood des années 40-50, une des périodes les plus sombres de l’histoire du cinéma américain mais aussi très riche.
Trumbo – bande-annonce
Crédits images ©UGC Distribution
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur