La crise n’épargne personne, pas même l’audiovisuel, d’après France info, certaines productions et grosses productions du cinéma français sont en danger. Les sociétés de post-production dont dépendent des films comme le prochain Astérix 4 viennent de mettre la clé sous la porte…
Certains films ne verront peut être jamais les salles obscures françaises. Près de 36 pour être exact. Pourquoi ? Les sociétés de post-productions chargées de leur montage et effets spéciaux sont en voie de déposer le bilan, d’autres sont déjà en liquidation judiciaire. Le coupable ? La crise avant tout.
Pour tenter de sauver ces productions françaises, qui font déjà face difficilement aux machines écrasantes de l’industrie cinématographique américaine, la fédération des industries du cinéma lance un appel désespéré à la Présidence de la République pour débloquer certains fonds publics. Les films concernés, rien de méchant, juste Astérix 4, La Vérité si je mens 3, Infidèles avec Jean Dujardin, pour ne citer que ceux-là. Le président de la fédération, Thierry de Segonzac a déclaré sur France Info qu’il espérait qu’on lui « laisse le temps de trouver les moyens de sauver ces films. »
Et rien ne garantit la poursuite du travail de ces sociétés par d’autres prestataires. D’après le président de la fédération, il faudra sauvegarder l’ensemble des œuvres qui sont dans leurs serveurs informatiques. « Toutes saisies et déplacements des serveurs informatiques entraîneraient la perte irrévocable des éléments » qui représentent près de 300 millions d’euros d’investissements de production – 25% de l’investissement annuel du cinéma français.
La situation est assez catastrophique puisque la plupart de ces films ont déjà été vendus à l’étranger lors de certains marchés du film. Sans parler des retards de sorties : « Tout retard aurait un effet négatif retentissant« . Le CNC (Centre National de la Cinématographie) est bien évidemment lui aussi « fortement mobilisé pour garantir la sortie des films en salles et la pérennité des collections » et convoque jeudi « toutes les parties concernées« .
On croise les doigts, car comme dirait Didier Bourdon : « ça sent le rouchich ».
Source : France info / Crédit photo : ©DR
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