Critique d’Orphyr, court métrage de Jonathan Degrelle lisse mais sympa.

Pour son court-métrage Orphyr, Jonathan Degrelle reprend le conte de Jean Le Mauve  «L’âne, la table et la maguette qui nous racontait l’histoire du paysan Orphyr et de sa rencontre avec la déesse de la nature, qui lui fera un présent capable de changer son quotidien.

Avec la voix-off de Pierre Delye bien posée et parfaite pour le genre, et une réalisation sans faute Degrelle arrive à nous plonger dans son histoire pour enfants. La réalisation et le scénario gagneraient cependant à prendre un peu plus de recul et de second degrè. Mais le message très optimiste voire naïf en fait une qualité rare dans le cinéma français traditionnel trop souvent atteint de cynisme.

Malgré la simplicité du scénario et l’innocence du message, on arrive à plonger dans ce court métrage grâce aux acteurs. Stéphane Ropa est très crédible dans le rôle du simplet au bon coeur Orphyr tandis que Corinne Masier , nommée au césar de la meilleure actrice 2013, est délectable dans le rôle de la méchante Frédine. Petit budget oblige, les effets spéciaux sont limités, mais réussis. Il faut souligner aussi l’imagination du réalisateur lors de la scène où la chèvre attaque les gros méchants pas beaux. Le choix de la violence hors-champs est peut-être dû au budget, mais se marie très bien au ton doux du court métrage.

Jonathan Degrelle présentera son oeuvre au festival du court métrage de Lille, dans le cadre d’une carte blanche au CRAVV dans une projection ouverte à tous, ainsi qu’à Paris le 9mai prochain à la Cantana dans le cadre des soirées court-métrage. Il s’offre aussi Cannes avec une projection au Short Film Corner. Et si avec Orphyr, le réalisateur ne révolutionne pas le genre et montre peu d’innovation, vous passerez un agréable moment avec ce court-métrage, à voir en famille.

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