Under the Dome c’est la série fantastique de l’été de CBS, dernière d’une grande lignée de séries inspirée d’une œuvre du maître de la science fiction et de l’horreur contemporain : Stephen King. ( Faibles spoilers)
Avec en co-producteur Steven Spielberg et Brian K. Vaughan à l’adaptation scénaristique, Under The Dome suit les mécaniques habituelles d’une œuvre du maître de l’horreur littéraire, Stephen King, auteur du roman dont elle s’inspire. Le tout dans une atmosphère claustrophobe à son paroxysme. Under the Dome clôt sa première saison après quelques révélations sur les origines de ce dôme sorti de nulle part. Un final qui pourrait décevoir ceux qui s’attendaient à quelque chose de plus fantastique. Un cliffhanger en suspens, des étoiles roses qui filent vers le ciel, dôme noir, mini dôme, papillons et œuf noir : Under the Dome, plus psychologique que fantastique.
Étoiles roses, oeuf noir, grand dôme, mini dôme… le fantastique oui, mais à petite dose.
Under the Dome, le livre, est une dystopie dans toutes les règles de l’art pour une remise en cause de la nature humaine. Si la science fiction a pour rôle de critiquer l’homme, dans Dome, l’auteur prend le rôle de la science fiction à cœur. Et dans la série c’est pareil. Si l’ont veut des réponses, il va falloir attendre et être patient (si on ne les a pas déjà deviné). Attendre au moins l’épisode 5 pour que des indices vers ce que pourrait bien être ce dôme et ses origines, apparaissent.
Car oui, à part les convulsions de Joe et Norrie, on ne sait pas grand-chose pendant un bon moment quand on regarde Under the Dome. En effet, l’intrigue creuse et expose avant tout ses personnages principaux : à savoir Jim Rennie, Barbie, Julia Shemway… La narration de la série dans ses premiers épisodes relève plus de l’anthologie que du fil rouge. On aura ainsi la classique épidémie qui risque de se propager, la résolution du kidnapping d’Angie, qui très vite, va se révéler essentielle et partie du groupe qui interagît avec le dôme. On découvrira aussi que Barbie et Jim ont une connaissance en commun qui cherche à prendre les rennes de la ville, Julia découvrir pourquoi son mari a disparu, tout en mettant à l’épreuve sa relation avec Barbie.
Renaissance
Le dôme, c’est un peu, à l’image du cocon dans le mini dôme, un cocon qui va permettre à Chester’s Mill de renaître, mieux que jamais. Comme un cycle pour se débarrasser de la vermine qui empoisonne cette petite ville d’Amérique. Un peu comme le papillon, symbole de la renaissance et du changement, de la lumière et de la transition dans beaucoup de cultures du monde, les habitants vont renaître de cet emprisonnement subit, chacun à leur façon.
Tout ce qu’on saura sur le dôme et ses origines, ce n’est pas grand-chose au delà du mini dôme abritant un œuf noir qui ne peut interagir qu avec les adolescents, à savoir Joe, Angie, Norrie et Junior. On apprendra aussi que la défunte mère de junior avait prédit ses événements. Ce dôme, qui leur met des étoiles pleins les yeux, au sens propre du terme, offre quelques apparitions énigmatiques au groupe d’ados, sensé leur faire comprendre qu’il attend quelque chose d’eux. Mais quoi ? « The dome wasn’t sent to punish you, it was sent to protect you » / « le dôme n’a pas été envoyé pour vous punir, mais pour vous protéger. »
Protéger de quoi ? D’eux-mêmes ? De Jim ? D’une destruction extérieure au dôme ? Dans ce final, on ne sait toujours pas grand chose, malgré l’apparition de la regrettée mère de Norrie, qui leur demande de protéger l’œuf noir des mains de ceux qui ne devraient pas l’avoir, pour sauver la ville. Barbie va-t-il être exécuté, le dôme va-t-il disparaître ? Jim va-t-il être tué par Joe et Angie ? Julia va-t-elle prendre les rennes de la ville et s’investir « monarque » comme le veut l’œuf ? Réponse l’année prochaine.
Good Vs Evil
Under the Dome, on l’aura bien compris, qu’on ait lu le roman dont la série s’inspire ou pas, n’est qu’un prétexte pour exacerber et dénoncer certains comportements psychologiques et politiques. L’intérêt d’une série pareille n’est pas dans la résolution des origines et la disparition du dôme mais bien dans les différentes intrigues de personnages et leur développement. Un huis-clos bourré de mystères et de secrets qui petit à petit vont être révélés au fil des épisodes, toujours avec rythme et quelques retournements de situations qui permettront aux téléspectateurs de rester devant leur téléviseur. Une remise en cause de l’humanité à travers une vision manichéenne assez cliché mais qui fonctionne.
Fourmilière
Et oui ce sont bien les personnages qui font Under the Dome et non le dôme en lui-même. Des personnages qu’on a pris le temps de développer correctement et avec beaucoup de nuances. Les deux protagonistes principaux Barbie (Barbara), un ancien soldat, et Big Jim (Rennie), sont deux antagonistes de choix symbolisant la lutte du bien contre le Mal. Une lutte qui prend tout son sens et s’illustre dans les deux derniers épisodes de cette saison, avec un affrontement direct entre les deux personnages le tout dans une succession d’évènements rythmés. Le rythme, c’est ce qui plait dans la série. On ne s’ennuie pas même si parfois on est un peu lassé par le manque de révélation vis-à-vis de son fil rouge fantastique. Et plus important : on s’attache aux personnages très vite, comme dans toutes les séries de Stephen King.
Under The Dome est une véritable dystopie autour des thématiques de la survie, la prise de contrôle et de pouvoir dans un espace clôt, une survie qui ne manquera pas d’étonner l’année prochaine pour une belle adaptation à l’écran d’un roman palpitant, qui dans l’attente de l’été prochain, offrira son lot de réponse et de révélations aux plus frustrés.
Crédit photos : ©CBS
Connecte tes Neurones à Brain Damaged sur