Le Cerveau a écouté et approuvé la bande originale de la saison 2 de Sherlock, disponible en téléchargement sur iTunes.

La bande originale de la saison 2 de Sherlock est déjà disponible. Un mois après la sortie de celle de la première saison et quelques semaines avant la diffusion française des nouvelles aventures de Sherlock et Watson. On retrouve toujours à la composition David Arnold (Stargate) et Michael Price au mixage sonore. Un duo gagnant qui renouvelle l’exploit accompli pour la saison 1.

Un album innovant

On aurait pu craindre que ce deuxième album se repose sur les lauriers du premier et reprenne les thèmes habituels de la série. Mais c’est sans compter sur le travail de David Arnold qui a composé des morceaux totalement inédits, pleins d’émotion. Sans que ce soit une simple variation sur un même thème. Ni aussi répétitif que le précédent. Un seul morceau reprend l’intégralité du thème de la série : To Dartmoor. L’innovation a été totale sur l’album.

L’émotion avant tout

La bande originale est inaugurée par l’une des morceaux les plus importants de toute la saison : le thème d’Irène Adler. Tout en violons, on éprouve la tristesse de Sherlock, sa mélancolie, son deuil. On le retrouve d’ailleurs dans Status Symbols. Mais SHERlocked reprend l’ensemble des compositions de cet épisode pour introduire le retournement de situation en fin d’épisode dans un ensemble majestueux mêlant violon, piano, harpe, fidèle à l’épisode, sa musique, son issue. L’auditeur se laisse emporter au gré de la musique comme par la relation entre Sherlock et cette anti-héroïne.

Une musique expérimentale

La deuxième partie de l’album est consacrée bien évidemment au Chien des Baskerville. On y retrouve tout ce que Moffat et Gatiss ont voulu mettre dans l’épisode, à savoir en faire un épisode frissonnant, proche du film d’horreur à de nombreux moments. C’est d’ailleurs Pursued by a Hound qui est le premier morceau de l’épisode. Efficace, presque hitchcokien, on sent la patte de David Arnold et Michael Price, habitués à travailler sur des films d’action et de suspense. The Village reprend d’un côté des sonorités, des jeux de guitare, propres au thème de la série tout en les mêlant à une musique expérimentale. Mais choisir une musique expérimentale près de la base militaire de Baskerville va de soi.

On apprécie aussi la musique électronique de Mind Palace and Solution : on a véritablement l’impression de voyager dans l’esprit de Sherlock Holmes, dans son « palais mental » (une maison est trop petite pour lui). Les vibrations choisies, les sons métalliques renforcent ce sentiment de glissement, comme si sa pensée était un écran tactile dont on ferait glisser les fenêtres.

Jim is Back

La dernière partie est dédiée à The Reichenbach Falls, la version moffatienne et gatissienne de la rencontre au sommet entre Sherlock et Moriarty. Le premier titre, Deduction and Deception, reprend le morceau de la précédente saison, au moment de l’affrontement entre Sherlock et Moriarty au bord de la piscine. Prepared To Do Anything accompagne le point culminant du film entre instruments à cordes, à vent et à percussion. La violence et l’émotion sont au cœur de cette composition. Le dernier titre, One More Miracle clôt la bande originale de Sherlock et fait parfaitement le bilan avec d’un côté l’émotion des personnages, de l’autre la surprise qui attend le spectateur.

#BelieveinDavidArnold

Cet album répond à toutes les petites déceptions que l’on pouvait avoir avec le premier, beaucoup plus répétitif. David Arnold et Michael Price ont cherché à innover en faisant de véritables expérimentations musicales, laissant de côté les thèmes maintenant que le public connaît l’univers de Sherlock. Les amateurs de la série comme les amateurs de bandes originales apprécieront le travail effectué. Qui suffit à lui seul pour en motiver l’achat.

Crédit Image : BBC