The White Lotus saison 2 : Good Bye Hawaii, Ciao l’Italie !

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3.5

Critique de la saison 2 de The White Lotus qui quitte Hawaii pour un nouveau séjour en Italie.

The White Lotus était sensé être un one-shot, une mini-série diffusée au cœur de l’été 2021 sans l’intention de revenir pour une saison 2. Mais face au succès de la saison 1, HBO a réitéré sa confiance en Mike White, le créateur de ce monde rempli de gens riches qui vivent dans leur bulles et partent en vacances dans des resorts de luxe à travers le monde. Après Hawaii dans la saison 1, la série part en Europe et s’installe en Italie, enfin plus précisément en Sicile.

Sur le même modèle de la saison 1, le premier épisode révèle qu’il y aura un cadavre (voire plus) d’ici la fin de la saison. Et cette fois, en dehors de Jennifer Coolidge qui reprend son rôle de Tanya et Jon Gries qui joue son mari Greg, le cast est entièrement renouvelé. Il est agréable de la retrouver parce qu’elle a insufflé une véritable magie dans la saison 1, mais en vrai, sa présence n’était pas nécessaire pour la saison 2, on aurait pu la laisser derrière avec les autres.

Mais évidemment Coolidge était la star en saison 1 et Tanya est un régal. Elle est toujours aussi lunaire mais c’est surtout une femme malheureuse qui n’arrive toujours pas à trouver sa place et semble coincée dans un mariage qui a passé la phase lune de miel et entre dans une certaine amertume.

Nouveaux personnages intrigants

Pour accompagner Coolidge, Mike White, qui a écrit et réalisé les 7 épisodes de la saison, a rassemblé un excellent nouvel ensemble d’acteurs pour de nouveaux personnages intrigants. D’un côté, il y a le quatuor Harper (Aubrey Plaza), Ethan (Will Sharpe), Cameron (Theo James) et Daphne (Meghann Fahy), deux couples riches qui sont venus ensemble mais qui sont clairement en compétition constante l’un contre l’autre. Dans l’autre, il y a trois générations de la famille Di Grasso – le fils Albie (Adam DiMarco), le père Dom (Michael Imperioli) et le grand-père Bert (F. Murray Abraham) – essayant de passer un moment décent malgré le fait que le mariage de Dom est en train d’imploser.

Pendant ce temps, la travailleuse du sexe locale Lucia (Simona Tabasco) et son amie Mia (Beatrice Granno) font le tour du bar de l’hôtel chic, évaluant chaque opportunité tandis que la gérante Valentina (Sabrina Impacciatore) garde un œil prudent. La série compte aussi Hayley Lu Richardson dans le rôle de Portia, l’assistance de Tanya laissée pour compte par sa boss qui tente de passer un moment agréable avec son mari mais Greg se comporte comme un salaud avec elle.

Un début prometteur

Après un seul épisode, il est difficile de juger pleinement cette saison 2 de The White Lotus, cependant, ce début est prometteur. Les personnalités de chacun se dessinent rapidement et on sent qu’on s’embarque dans des histoires de mensonges, de tromperie et autres aventures sexuelles au cœur de ce nouveau White Lotus.

On ne fera pas trop de prédictions pour le moment et on se laissera porter par la saison au fur et à mesure qu’elle avance. Ce qui est certain, c’est que Mike White tente d’offrir quelque chose de frais tout en restant dans le même univers que la première saison, mais de manière mois satirique…du moins pour le moment et surtout de manière plus sombre.

L’ambiance méditerranéenne est la bienvenue pour cette nouvelle saison, on s’émerge bien dans la culture italienne et sicilienne sans entrer dans les clichés. Mike White semble aussi continuer son discours sur la masculinité qu’il avait commencé dans la saison 1 et comment une certaine toxicité peut briser des relations. Et bien sûr, il y a ce commentaire sur le privilège de certaines personnes et comment elles naviguent dans ce monde sans trop se soucier de ce qui les entourent. Le créateur a le nez fin pour écrire ce genre de personnages et ses dialogues sont toujours un régal.

The White Lotus, c’est le lundi sur OCS.

Crédit ©HBO

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