Riverdale saison 1 : Teen drama à la sauce Archie Comics (critique)

0

2.5

Critique du premier épisode de Riverdale, adaptation de Archie Comics qui a du potentiel mais qui reste à approfondir.

Greg Berlanti ne s’arrête jamais. Le prolifique producteur des séries DC de la chaîne CW continue d’étendre son empire sur la chaîne pour jeunes adultes. En effet, après Arrow, The Flash, Legends of Tomorrow et Supergirl (sans compter Blindspot sur NBC qui n’est pas du DC), c’est à Archie Comics qu’il s’attaque avec Riverdale, nouvelle série qu’il produite pour la chaîne.

riverdale-saison-1-teen-drama-a-la-sauce-archie-comics-critique-1La série a été lancée ce jeudi 26 janvier et c’est avec un épisode assez moyen que la série démarre. Alors qu’on s’attendait à une série dans les tons d’un Twin Peaks avec des adolescents matures, pour le moment on est loin de Twin Peaks et plus proche de la série pour ados avec tous les clichés des teen dramas qui s’y attachent, ou presque. La relation secrète avec une prof, la mean girl, la nouvelle qui souhaite se refaire une vie ailleurs et être quelqu’un de meilleur, la jolie et gentille blonde parfaite, ou encore le BFF gay. Il y a aussi un petit côté Dawson (voire Hidden Palms du même producteur que Dawson Kevin Williamson) mélangé à Teen Wolf teinter de Veronica Mars. Riverdale n’a donc pour l’instant pas vraiment trouver son identité mais ce n’est qu’un pilote et il y a du potentiel. On attend de voir la suite d’autant qu’il y a un mystère qui se met en place et dont on aimerait avoir une résolution.

Du potentiel mais encore du travail

Cette adaptation a encore du travail, cependant, les personnages ont du potentiel. La cinématographie et la réalisation donnent une certaine ambiance « film noir ». Visuellement c’est très beau mais il y a encore du travail en terme d’écriture et les jeunes acteurs sont plutôt moyens pour l’instant. Les acteurs plus âgés et plus expérimentés comme Luke Perry, Madchen Amick et Marisol Nichols rééquilibrent le tout. Bien évidemment, il y a le mystère du meurtre de Jason qui donne un ton un peu plus sombre à la série. Mais la vie amoureuse d’Archie (K.J. Apa) déjà bien remplie prend le dessus sur le côté film noir de la série. Un côté qui pourrait être très intéressant, notamment avec Jughead (Cole Sprouse) qui est un peu la voix des téléspectateurs. C’est par lui qu’on entre dans l’histoire, il est aussi en retrait par rapport aux événements et à presque un regard extérieur.

riverdale-saison-1-teen-drama-a-la-sauce-archie-comics-critique-2

L’amitié naissante entre Betty (Lili Reinhart) et Veronica (Camila Mendes) est un aspect intéressant de ce premier épisode. On espère que cette amitié ne sera pas trop affectée par Archie parce qu’on tomberait encore dans les clichés de deux filles qui se disputent l’affection d’un garçon alors qu’elles pourraient être amies. Dans les comics, on sait qu’Archie a une histoire avec les deux, on attend de voir quelle direction prendra la série, ou si cette histoire entre Archie et la prof va continuer. Pour le moment, Betty et Veronica sont les deux personnages qui sortent vraiment du lot, Archie n’étant pas encore très bien développé avec un interprète qui manque encore d’envergure.

On appréciera toutes les références pop-culture lancées ici et là de Mad Man à Truman Capote en passant par Justin Timberlake et Ansel Elgort. La série se veut intemporelle mais elle infuse des références très spécifiques qui l’ancre dans le présent. Un peu à l’image de Gotham qui a un aspect intemporel mais qui est contemporain.

Un environnement familier

riverdale-saison-1-teen-drama-a-la-sauce-archie-comics-critique-3La CW aurait très bien pu faire un drama pour ados version film noir sans pour autant le baser sur Archie Comics parce qu’en dehors des noms des personnages, Riverdale reste un drama pour ado typiques. Il est certain que l’appeal de personnages familiers est l’élément vendeur de la série. Veronica, Betty et Archie sont des personnages familiers pour beaucoup et l’univers d’Archie est suffisamment vaste et multiple pour plonger dedans. Riverdale prend un risque en utilisant ces personnages adorés. Il faudra plus de temps pour relever le défi d’une adaptation correcte.

On peut tout de même faire confiance aux producteurs de la série, notamment le showrunner et créateur Roberto Aguirre-Sacasa qui a entre autre travaillé sur Big Love et Looking, des séries au ton adulte. On espère qu’il infusera ce qui a été promis, un reboot sans concession d’un comic vieux de plusieurs décennies.

Riverdale, c’est tous les jeudis sur la CW.

Crédit ©CW

Partager