Pour fêter Nawel, le Cerveau vous propose un dossier au sujet passionnant : la famille dans certains jeux.

Il fait froid, les décorations  illuminent chaque endroit visible, tout le monde court dans tous les sens pour acheter ce qu’il peut avant on ne sait quelle apocalypse… La nouvelle n’aura échappée à personne : Noël approche. C’est bien joli de demander un dossier de Nawel sur le sujet mais à part “Quel jeu acheter pour Nawel ?” ou “Le Top 10 des jeux trop kewl où on voit le Père Nawel dedans kikoolol”, les références à cette sainte fête à la gloire du capitalisme triomphant ne sont pas légions dans nos contrées pixelisées.

Donc cette année, nada, niet, le Cerveau, il va rester au coin du feu et hiberner pour que… Pardon ? Comment ça il faut…? Très bien…Noel c’est les cadeaux, c’est la joie dans les chaumières… C’est aussi les retrouvailles en famille avec l’oncle pervers, la nièce insupportable et la belle-mère acariâtre… Vendu ! Vous avez gagné ! Cette année, chers Hannibal Lecteurs, le Cerveau vous présente en guise de dossier jeux vidéo de Nawel : la famille ! Et non, ceci n’est pas une preuve de manque d’inventivité.

Les Sims

Apparu en 2000 sur nos gentils ordinateurs, ce jeu de simulation de vie est sorti de l’esprit génial de Will Wright, un game designer déjà à l’origine de Simcity. Ici il vous ait offert la possibilité d’incarner un avatar entièrement personnalisable et de lui inventer une vie de A à Z. Maison, travail, vie amoureuse… Tout est permis, même plus que dans la réalité. En effet, il est possible pour le joueur de fonder une famille et de devoir se charger de charmants bambins.

Seulement, vu la limitation de l’intelligence de certains Sims (“Je ne peux pas passer, je viens de poser des assiettes sales par terre JUSTE A COTE de ce qui semble être un lave vaisselle !”), le Cerveau vous laisse imaginer celle relative aux enfants. Et le jeu pousse le vice encore plus loin puisque moultes extensions et itérations plus tard, les enfants grandissent, vieillissent et meurent. Donc rien ne vous sera épargné, de la tendre enfance où l’on crie et on fait ses besoins partout à la vieillesse où… L’on crie et l’on fait ses besoins partout. Merci Will Wright.

Trailer Les Sims

Heavy Rain

Petit chouchou du Cerveau devant l’éternel, Heavy Rain est une expérience interactive à tester au plus vite si cela n’est pas déjà fait. Sorti en 2010 sur PS3, le chef d’oeuvre du brillant David Cage (ou De Grutola pour les intimes) met le joueur dans la peau d’Ethan, un père de famille menant l’enquête pour retrouver son fils Shaun. Malgré son gameplay atypique et sa narration léchée, il tombe dans certains écueils qui raviront les plus fervents adorateurs de la cellule familiale. En effet, entre le premier gosse qui désobéit avant de finir sous une voiture, le deuxième qui se fait kidnapper et l’ex-femme qui ne fait rien pour aider, il n’est pas rare de se dire que le pauvre Ethan ferait mieux de tout envoyer valdinguer tant il est entouré de bras cassés. Cependant, les efforts et les sacrifices qu’il endure pour retrouver son fils sont touchants. Après, une fois de plus c’est à l’appréciation de chacun. Mais quand même cette ex-femme c’est vraiment une…

Trailer Heavy Rain

Harvest Moon : A Wonderful Life

Oyez oyez citadins ! Vous qui rêvez de la campagne sans avoir à trainer vos chaussures de marque dans la bouse de vache, ce jeu est fait pour vous ! Cette simulation de vie rurale sortie en 2004 sur Gamecube vous met dans la peau d’un p’tit gars de la ville s’installant dans la ferme de ses vieux, récemment décédés. Vous reprenez donc le commerce familial avec tout ce que ça implique de ramassage de légumes et de trayage de vaches. Intérêt principal du soft : le temps qui passe.

Durant votre première année de jeu, vous devrez non seulement faire prospérer votre usine à lait, mais aussi trouver le grand amour parmi les 3 pimbêches qui habitent au village. Messieurs faites votre choix : la blonde allumeuse (qui veut vous épouser au premier radis offert), la brune un peu trop naïve (qui veut vous épouser à la première fleur offerte) ou la rousse rebelle et indomptable (qui daignera vous épouser à la fin de l’année à raison de 15 cadeaux hors de prix par jour). Les années suivantes narrent votre vie avec votre petite femme qui donnera naissance à de magnifiques enfants dont il faudra s’occuper (toujours en plus de la ferme) et qu’il faudra bien entendu nourrir alors que vous n’avez déjà pas de quoi vous sustenter vous-même. Si vous étiez nombreux à vous demander pourquoi les américains mariés aimaient autant la pêche, jouez à Harvest Moon : A Wonderful Life et vous comprendrez que c’est le seul moment de calme que vous aurez.

Trailer Harvest Moon : A Wonderful Life

Crédits : ©DR

Super Mario World 2 : Yoshi’s Island

Celui-ci, c’est spécial dédicace à tous ceux qui aimeraient avoir des enfants prochainement. Pour les 2-3 ignares au fond de la salle, Yoshi’s Island ne parle pas de la famille en soit, mais des joies de s’occuper d’un bébé. Sorti en 1995 sur Super NES, le joueur incarne Yoshi, le petit… Dinosaure? devenu célèbre monture de Mario au fil des années. Dans ce jeu, le reptile doit escorter un bébé Mario laché par la cigogne sur l’île des Yoshis jusqu’à son frère Luigi, qui lui est arrivé à bon port.

Très bon de jeu de plate-formes aux décors colorés et à l’ambiance chaleureuse, il y a pourtant une chose que vous ne devez pas faire si vous tenez à vos conduits auditifs. UNE CHOSE : NE. JAMAIS. VOUS FAIRE. TOUCHER. Sinon, c’est la surdité assurée. Lorsque le petit Yoshi qui se promène joyeusement entre deux jolies plantes carnivores se fait toucher, bébé Mario, alors pèpère sur le dos de son destrier, s’envole dans une bulle et hurle à la mort jusqu’à ce que Yoshi le rattrape. Et quand il hurle, ce n’est pas pour faire semblant. Un cri exaspérant qui vous traverse de part en part et vous pousse à le rattraper le plus vite possible pour faire cesser ce vacarme. Ce cri deviendra la hantise de chaque joueur sur les 8 mondes à parcourir. Sans oublier qu’après avoir enduré tout ça, dans les jeux suivants, le pauvre Yoshi sera remercié par Mario en se faisant balancer en plein saut pour atteindre le rebord suivant. Ayez des gosses maintenant.

Super Mario World 2 : Yoshi’s Island Trailer

La saga Metal Gear Solid

Bon si on résume, jusque là on a eu les enfants, les ex-femmes, quelques vieux… Tiens, parlons des relations fraternelles. Quoi de plus beau que de se battre avec son frangin pour la dernière tartine de Nutella ou le cœur d’une gente demoiselle ? Sur le sujet, le game designer Hideo Kojima dit : « bande de petits slips » (en japonais dans le texte).

Dans sa série des Metal Gear Solid commencée en 1998 sur Playstation et en 1987 sur MSX avec Metal Gear, ça c’est pour les puristes du fond qui ralent. Sauf que ce ne sont pas les deux premiers qui nous interessent donc on se calme et on écoute. Le joueur incarne Solid Snake chargé de combattre un groupe de terroristes ayant pris possession d’une arme nucléaire sur pied. La saga est surtout connue pour son gameplay d’infiltration qui a posé les bases du genre et pour son scénario dont la complexité ferait passer n’importe quel texte de loi pour une aventure de Martine. Et le vilain méchant pas beau du premier opus, c’est le frère de Solid Snake en personne (originalement appelé Liquid Snake). Oubliez les petites luttes pour savoir qui va prendre le lit du haut ou qui sortira les poubelles. Non, eux, ils prennent le monde en otage et se battent torse nu dans les décombres d’un complexe en flamme afin de savoir qui était le plus aimé par pôpa (même si concrètement ils sont plus clones de ce dernier que fils biologiques, ça encore c’est pour vous les tatillons à côté du radiateur). Metal Gear Solid donc, jeu légendaire abordant à peu près tous les sujets du monde, de la guerre à l’éthique scientifique en passant par les liens de parenté etc… auquel il faut absolument avoir joué, de même que ses suites. Mais la prochaine fois que vous voyez votre frangin ou votre frangine, faites lui plein de bisous. Le Cerveau ne veut pas se retrouver menacé d’hiver nucléaire à cause d’une corvée de vaisselle.

Metal Gear Solid Trailer

Oregon Trail

Et le Cerveau garde le meilleur pour la fin ! Qui dit hiver, « Nawel » , dit fatalement voyage en famille :  le summum pour des fêtes réussies. Le jeu présenté ici, sorti en 1981 sur Apple II, met le joueur dans le rôle d’un chef de famille entrainant toute sa smala sur le fameux « Oregon Trail », une route dangereuse des Etats-Unis surtout en 1848.

Le but est simple : traverser la moitié du pays en calèche en faisant en sorte que le moins de monde meure durant le voyage. Pour cela, vous devez prévoir nourriture, vêtements, pièces de rechange pour la calèche, bœufs en bonne santé… Le chemin sera parsemé d’embûches en tout genre que ça soit voleurs, fleuves tumultueux ou maladies. Justement parlons-en de ces dernières. A cause d’elles, ce jeu a très longtemps été classé comme étant l’un des plus difficiles de tous les temps.

En effet, les membres de votre famille ont la fâcheuse tendance à tomber malade par exemple. C’est totalement imprévisible et rageant. Tout peut basculer d’un moment à un autre sans que le joueur ne s’y attende. Après, il se peut tout aussi bien qu’un des membre de votre famille ai toutes les articulations cassées mais qu’il survive pendant 2h, alors qu’un autre chope une fièvre bénigne avant de caner dans les secondes qui suivent. Juste pour l’expérience jouez-y. Tenez le plus longtemps possible et envoyez votre score au Cerveau qu’on rigole. Croyez-le, si après tout ces jeux, votre famille vous semble être la pire au monde, pensez à Rémi ou Bruce Wayne. C’était le conseil avisé du Cerveau pour passer des bonne célébrations en famille.

Oregon Trail Let’s Play (Steam Train)

Crédits : ©DR

Pierre-Jean Malye